Fiche n° 53 : Say you want a revolution (The Invisibles 1) de Grant Morrison
Résumé :
Dans une Amérique du milieu des années 90, un jeune garçon à l'ame rebelle, victime de la célèbre fin du couple "american dream", plonge dans la petite délinquence. Il est envoyé dans une prison de rééducation, véritable centre de formatage pour jeunes modèles. Mais derrière les murs et les sourires du personnel, se cache une usine à décérébrer l'humanité, laissant libre court aux manipulations de créatures aux origine et ambitions peu symapthiques, pour qui nous ne sommes que du bétail, à prière ou alimentaire...
Découvrant le ver dans la pomme, il s'embarque à contrecoeur, dans une résistance composées d'originaux, de marginaux... Le genre de type qu'on ne veut pas regarder lorsqu"on les croise...
Qui disparaissent...
Une société secrete répondant au nom des Invisbles, pour qui la lutte a déjà commencée...
Mon avis :
Derrière ce pitch aux airs de scenarii des années 80 se cache l'oeuvre phare de G. Morrison, considéré régulièrement comme un électron libre de la BD US et comparé allègrement, et à raison, au génie d'Alan Moore.
Pour mémoire et jauger combien il a sa place dans son propre univers, Morrison a lancé cette série après un rêve d'enlèvement par des aliens... Et en est revenu plus barré que jamais !
Il expose la lie des rues américaines comme liberté et sauvegarde de notre monde... Parce qu'ils sont cinglés, ils n'ont rien à perdre.. Parce qu'ils sont cinglés, ils sont libres pour la Révolution !
Bon, qu'on se le dise, Les Invisbles est une histoire de barjots. Sans boulverser la course de la planète, ce monde jubilatoire s'amuse à tout balancer sans dessus dessous. On pourrait ironiser longtemps sur la simplicité de sa prise de position contre l'Amérique Corporatiste, mais quelle éclate !
On retrouve ici tout ce qui fait un grand comics : des personnages de tous bords, hauts en couleurs, archétypes de secondes zones ; un méchant ni beau ni affectueux, des explosions et un monde underground, totalement sous acide, servi par des dessinateurs au pur style du début 90's ! Pas étonnant que l'on compte ce comics jouissif et déglingué dans les influences majeurs d'univers comme celui de Matrix... Divertissement qui se secoue, second degrés et grosse éclate, les Invisibles, c'est la revenche des junkies à coup de dynamite !
7.5/10 : Avouons le, les Invisibles ne surprennent pas plus que ça, mais ce Comics nous sert un grand délire et une bouffée de libération bien dans l'air du temps. Un scenar' qui sent bon la folie et le bourbon... Nostalgique des 80's et 90's qui se lachent Outre-Atlantique, vous savez quel mot il vous reste à dire !
Aneria