Fiche n° 57 : La dernière Colonie de John Scalzi

Publié le par Simatural

Couverture :


Résumé :
« … et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Le dernier livre des aventures de John Perry commence là où beaucoup d’histoires se terminent : dans un pur bonheur familial. John est devenu l’ombudsman bon enfant d’un petit village d’une lointaine colonie humaine. Sa femme Jane en est le shérif, elle apprend à être humaine et regarde les constellations d’étoiles. Zoe se contente, elle, de grandir. Mais le virus de l’aventure conduit la famille dans une entreprise plus risquée : la direction d’une nouvelle colonie. Colonie bien étrange, condamnée à l’isolement total, simple pion dans ce jeu dangereux que mène une arrogante Union coloniale contre l’Alliance extraterrestre. De nouveau en première ligne, John et Jane Perry ont cette fois charge d’âmes ; ils devront non seulement protéger leurs administrés contre les périls de leur nouvelle Terre mais aussi contre les conséquences de la politique belliqueuse de l’Union coloniale. L’espèce humaine, prête à agresser tous ceux qui s’opposent à elle, mérite-t-elle d’échapper au génocide ? Désirs de paix des populations contre aventurisme militaire des dirigeants, qui héritera du futur ?

Un formidable roman d’aventure plein d’humour et de retournements de situation, qui clôt le cycle initié par Le Vieil Homme et la guerre (finaliste du prix Hugo 2006) et Les Brigades fantômes mais peut se lire indépendamment.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=28996

Mon avis :
Pour la parution de la conclusion de la trilogie inaugurée par Le vieil Homme et la Guerre, les très bonnes éditions de l'Atalante ont eu deux idées. La première, la bonne : changer de traducteur. Je trouvais les deux premières traductions de John Scalzi assez perfectible. Celle-ci est bien mieux. L'autre, moins bonne : c'est le choix de la couverture. Je trouvais que Didier Florentz avait fait de l'excellent boulot pour les deux précédents volumes, mais l'ET à l'aspect métaliique du milieu de la couverture ne donne pas très envie d'acheter ce présent volume.  Mais, là, c'est très personnel ; des clients m'ont dit qu'ils aimaient bien cette couverture ! Les goûts et les couleurs...

Quel plaisir de retrouver ce bon ex-vieux John Perry et ses réparties qui me font beaucoup rire. En plus, il a trouvé une assistante toute aussi douée que lui dans ce domaine, et les dialogues n'en deviennent que plus savoureux !
Ce troisième tome s'intéresse à la colonisation d'une planète dirigée par Perry, sa femme Jane et sa fille Zoé.

Malheureusement, la seconde moitité tourne au "john Perry save the world", pour ne pas dire au "save the planet, save the humanity". J'avais déjà remarqué dans les opus précédents (moins dans le second volume) que John Scalzi éprouvait des difficultés à finir ses ouvrages. Cette fois-ci, l'auteur a recours a des artifices tellement visibles qu'ils en deviennent parfois un peu ridicules. Attention, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire La dernière Colonie, seulement j'aurais aimé que l'auteur ne se laisse pas aller à des facilités pour boucler son intrigue.

7/10 Un dernier tome en deçà des autres. La seconde moitié n'est pas à la hauteur de la première. Un peu déçu donc, mais content d'avoir retrouver John Perry.
Si Scalzi continue à développer et à écrire sur son univers (avec ou non les mêmes personnages), il fera peut-être pareille que Bujold et sa saga Vorkosigan : une série de livres plus ou moins bons mais toujours très plaisants à lire. J'en serais le premier ravi ! A bientôt pour Zoe's Tale.


Simatural

Publié dans Critiques SF

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