fiche n° 65 : Freaks of the Heartland de Steve Niles & Greg Ruth
Couverture :
Résumé :
Au hameau sinistre de Gristlewood Valley, au cœur des États-Unis, une poignée d'habitants coexistent et s'observent en ayant le moins de contacts possibles. Vivants repliés sur eux mêmes, ces fermiers amers noient d'étranges intrigues dans l'alcool et leurs labeurs. Dans ce huis clos bas de front, Trevor, un adolescent n'ayant connu du monde que son trou à rat, s'occupe du secret qui ronge sa famille, son frère Will, condamné à vivre au fond de la grange...
Difficile de résumer ce one shoot sans immédiatement le spoiler ! Non pas que le sujet soit particulièrement nouveau (je suppose que vous l'aurez compris, une histoire de freaks), mais le traitement est tout particulièrement intéressant. Steve Niles se détache ici de l'habituelle histoire de monstre : loin des clichés de cardes et traitement des personnages, ce scénariste (connu pour ces travaux pour Spawn et sa série 30 Jours de Nuit) habitué à l'action directe nous offre ici un conte attachant et poignant. Jeu de masques entre ses protagonistes, l'auteur magnifie la question, centrale depuis Elephant Man dans ce genre d'histoire, de la nature du monstre, de l'animal et de l'homme.
Jusque là, rien d'extraordinaire me direz-vous ? Possible, j'ai oublié ces considérations en route... Car la force de ce comics est sans contestation la qualité de ces illustrations : 140 planches peintes dans une palette réduite, sombre et délicieusement monotone composent ce maxi.
Greg Ruth, découvert par Conan et The Matrix se lache totalement. Je n'ai que rarement vu de telles illustrations, surtout pas dans une BD ! Régal pour les yeux, chaque case scotch le lecteur par la qualité et la profondeur de son travail, véritable collection d'œuvres ! On se laisse en un éclair plonger dans cet univers, chaque strip est une pure merveille, je suis parfait incapable d'en tarir d'éloges. Cerise sur le gâteau, Semic nous offre un carnet de croquis et de recherche d'illustrations. Pas exceptionnel en soi, mais pour la qualité du résultat, voilà du rab' qui fait du bien !
Jusque là, rien d'extraordinaire me direz-vous ? Possible, j'ai oublié ces considérations en route... Car la force de ce comics est sans contestation la qualité de ces illustrations : 140 planches peintes dans une palette réduite, sombre et délicieusement monotone composent ce maxi.
Greg Ruth, découvert par Conan et The Matrix se lache totalement. Je n'ai que rarement vu de telles illustrations, surtout pas dans une BD ! Régal pour les yeux, chaque case scotch le lecteur par la qualité et la profondeur de son travail, véritable collection d'œuvres ! On se laisse en un éclair plonger dans cet univers, chaque strip est une pure merveille, je suis parfait incapable d'en tarir d'éloges. Cerise sur le gâteau, Semic nous offre un carnet de croquis et de recherche d'illustrations. Pas exceptionnel en soi, mais pour la qualité du résultat, voilà du rab' qui fait du bien !
9/10 Un one shoot très impressionnant ! Un scenar' sobre et sans fioriture, et surtout une beauté d'images et d'édition rarissime ! A tout ceux qui croyaient l'univers de la BD US stéréotypé, voici l'une des plus belles mises en images de conte de ces 10 dernières années. Si vous demandez qui est le plus monstrueux... J'vous réponderais CE livre...
Aneria