Fiche n °130 : La Guerre du Mein (Acacia 1) de David Anthony Durham
Couverture :
Résumé :
Acacia. Une île qui a donné son nom à un empire prospère gouverné par un souverain absolu, Leodan Akaran. Descendant direct du sorcier fondateur de la dynastie, Leodan est un roi idéaliste qui fait régner la paix dans la vaste mosaïque des peuples qui composent l'empire. Veuf, il vit entouré de ses quatre enfants à qui il cache un lourd secret : la domination d'Acacia repose sur des trafics de drogue et d'esclaves dirigés par la toute-puissante Ligue des marchands.
Tout bascule le jour où le roi est poignardé dans la salle du trône par un envoyé des Meins, un peuple de guerriers implacables exilés dans une lointaine forteresse du Nord. Sur son lit de mort, Leodan conçoit un plan pour permettre à ses enfants de s'échapper, livrant ainsi chacun à sa propre destinée. Dispersés aux quatre coins de l'empire, Aliver, Corinn, Mena et Dariel sont animés par un puissant désir de vengeance. Ils vont partir à la reconquête du trône pour recréer un empire acacian à l'image de ce que leur père désirait.
"Acacia" est le premier volet d'une flamboyante épopée de fantasy épique. Dans la grande tradition des classiques du genre, pour sauver « leur » monde, les héros sont confrontés à un immense défi : concilier idéalisme et action afin de vaincre l'oppresseur. David Anthony Durham donne un souffle très actuel à l'univers qu'il a créé, un monde cruel où le clivage entre nantis et esclaves semble creusé à tout jamais. Issu d'une famille afro-américaine, il est né en 1969 à New York. Devenu célèbre pour ses romans historiques primés à de nombreuses reprises, David Anthony Durham signe ici un grand roman.
Informations complémentaires :
Un joli compliment : « Des trahisons dans la salle du trône, des princes contraints de se cacher, des ancêtres resurgis de leurs tombeaux, des guerres de succession – voilà un roman que Shakespeare lui-même aurait aimé avoir écrit. » James Patrick Kelly, prix Hugo
Le livre : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=30409
Mon avis :
LE roman de fantasy à ne manquer sous aucun prétexte en cette fin d'année. Pourquoi ?
Et bien, tout simplement parce que la fantasy de Durham foisonne de bonnes idées. A commencer par son monde intéressant et complexe où les intrigues se multiplient à mesure que l'on découvre les différents peuples. Le passé de Durham comme auteur de romans historiques donne à l'oeuvre une profondeur captivante. Ainsi, le traitement de problèmes comme le travail des enfants ou de la drogue, deux sujets peu abordés dans notre genre préféré, apporte une fraîcheur certaine.
Toutefois, si l'on est bien loin de la fantasy classique avec ses nains, elfes et autres crétatures fantastiques, avouons qu'Acacia n'est pas non plus d'une originalité sans limite. On est finalement assez proche d'univers comme ceux du Trône de Fer ou des Monarchies divines. Luttes d'influences et batailles s'enchaînent au fil des 680 pages qui composent ce premier opus.
Mais pas d'inquiétudes à avoir, on est bien vite immergé dans ce livre riche à la fin duquel on se surprend à attendre avec impatience la suite de cette belle épopée.
A noter que l'éditeur a soigné son bébé en confiant son illustration à ce qui se fait de mieux : Didier Graffet ! Le Pré-aux-Clercs semble compter énormément dessus, chose aisément compréhensible à la lecture d'Acacia.
9/10 Bref, Acacia, c'est de la très bonne fantasy à mettre dans toutes les mains ou sous tous les sapins. Bien écrite et captivante, elle promet une suite que l'on espère encore plus réussie.
Eric