Fiche n° 132 : La Marque (Kushiel 1) de Jacqueline Carey
Couverture :
Résumé :
Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=31244
Mon avis :
Meor
Résumé :
Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice, de trahison, d’insondables infamies et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.
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Mon avis :
Livre attendu s'il en est, qui plus est par la flemmarde que je suis pour les lectures en VO, j'ai commencé La Marque le soir même de l'achat du livre. Et par la suite, j'ai bien eu du mal à en décrocher, et j'ai été jusqu'à trimballer ce beau et lourd volume relié un peu partout. Je l'ai rapidement terminé pour aussitôt venir vous faire ma petite chronique...
Tout d'abord ce livre s'ouvre sur une carte d'une Europe revisitée, une carte recréant des contours inédits et qui annoncent une lecture potentiellement efficace. C'est le cas. Dès les premières pages, je me suis laissée entraîner par l'écriture forte et recherchée, par les réécritures des religions et d'une histoire pas si éloignés des nôtres.
Un écueil qui a été évité avec brio, pour un livre que certains qualifient d'érotiques : même si beaucoup de moeurs touchent au sexe, l'écriture n'est jamais voyeuriste ou vulgaire.
Pour ce qui est de l'intrigue, des personnages, je dois dire que j'ai été surprise et agréablement. Bien loin d'écrire une saga de fantasy comme il en existe beaucoup *trop*, Jacqueline Carey nous dépeint une histoire épique, avec l'héroïne qui sied à cela. La fantasy m'a plus semblé pretexte pour certaines choses que réelle base. Phèdre est jeune femme pas anodine, bien évidemment (nous sommes tout de même dans de la fantasy) et ses comparses le sont autant. Tous sont attachants et chose plus qu'appréciable, je n'ai pas noté de manichéisme chez les différents acteurs. Les bons ont leur part de mécréance, les ennemis leur bonté, les personnages sont complexes. Humains. Crédibles. La part très grande de la religion et des cours est également très riche, inventive, et laisse présager de nombreuses possibilités pour la suite de la trilogie déjà écrite !
Les péripéties s'enchaînent en douceur, l'écriture (documentée à n'en pas douter) et imaginative permet de prendre son temps, de lire ce livre en le dégustant plus qu'en le dévorant, et c'est un plaisir certain. Il est vrai que, parfois, les descriptions de batailles et stratégies se font longues, mais l'on peut se retrouver un peu "largué" lors de l'action si on les suit en diagonale (je plaide coupable).
Enfin, il est des passages d'érotisme, parfois très violent et autres dérives... Je n'y ai rien trouvé de choquant ou pornographique, pour sûr. Cela m'a semblé étayer un personnage, une société imaginaire, une religion surtout, bien plus que donner un véritable argument pour demoiselles ou demoiseaux en manques de sensations.
8/10 J'ai aimé, oui. Mais finalement, ce livre m'a déçu par quelques petits aspects. Ce n'est pas réellement de la fantasy, ni si follement novateur (coté conspirations, stratégies, coups du sort, religion etc... on en retrouve pléthore dans l'excellente saga des Feys de Rusch).
Quoi qu'il en soit j'attend la suite, car la fin du premier tome à l'honneur de ne pas s'achever sur un suspens (je déteste ça) et laisse un goût certain pour l'écriture et l'univers de Carey.
Une vraie belle découverte, je comprends tout à fait le "coup de coeur" de l'éditeur pour cet ouvrage !
Tout d'abord ce livre s'ouvre sur une carte d'une Europe revisitée, une carte recréant des contours inédits et qui annoncent une lecture potentiellement efficace. C'est le cas. Dès les premières pages, je me suis laissée entraîner par l'écriture forte et recherchée, par les réécritures des religions et d'une histoire pas si éloignés des nôtres.
Un écueil qui a été évité avec brio, pour un livre que certains qualifient d'érotiques : même si beaucoup de moeurs touchent au sexe, l'écriture n'est jamais voyeuriste ou vulgaire.
Pour ce qui est de l'intrigue, des personnages, je dois dire que j'ai été surprise et agréablement. Bien loin d'écrire une saga de fantasy comme il en existe beaucoup *trop*, Jacqueline Carey nous dépeint une histoire épique, avec l'héroïne qui sied à cela. La fantasy m'a plus semblé pretexte pour certaines choses que réelle base. Phèdre est jeune femme pas anodine, bien évidemment (nous sommes tout de même dans de la fantasy) et ses comparses le sont autant. Tous sont attachants et chose plus qu'appréciable, je n'ai pas noté de manichéisme chez les différents acteurs. Les bons ont leur part de mécréance, les ennemis leur bonté, les personnages sont complexes. Humains. Crédibles. La part très grande de la religion et des cours est également très riche, inventive, et laisse présager de nombreuses possibilités pour la suite de la trilogie déjà écrite !
Les péripéties s'enchaînent en douceur, l'écriture (documentée à n'en pas douter) et imaginative permet de prendre son temps, de lire ce livre en le dégustant plus qu'en le dévorant, et c'est un plaisir certain. Il est vrai que, parfois, les descriptions de batailles et stratégies se font longues, mais l'on peut se retrouver un peu "largué" lors de l'action si on les suit en diagonale (je plaide coupable).
Enfin, il est des passages d'érotisme, parfois très violent et autres dérives... Je n'y ai rien trouvé de choquant ou pornographique, pour sûr. Cela m'a semblé étayer un personnage, une société imaginaire, une religion surtout, bien plus que donner un véritable argument pour demoiselles ou demoiseaux en manques de sensations.
8/10 J'ai aimé, oui. Mais finalement, ce livre m'a déçu par quelques petits aspects. Ce n'est pas réellement de la fantasy, ni si follement novateur (coté conspirations, stratégies, coups du sort, religion etc... on en retrouve pléthore dans l'excellente saga des Feys de Rusch).
Quoi qu'il en soit j'attend la suite, car la fin du premier tome à l'honneur de ne pas s'achever sur un suspens (je déteste ça) et laisse un goût certain pour l'écriture et l'univers de Carey.
Une vraie belle découverte, je comprends tout à fait le "coup de coeur" de l'éditeur pour cet ouvrage !
Meor