Fiche n °173 : Roi du Matin, Reine du Jour de Ian McDonald
Couverture :
Résumé :
Emily Desmond, Jessica Caldwell, Enye MacColl, trois générations de femmes irlandaises, folles pour certains, sorcières pour d'autres. La première fréquente les lutins du bois de Bridestone quand son père, astronome, essaie de communiquer avec des extraterrestres qu'il imagine embarqués sur une comète. La seconde, jeune Dublinoise mythomane, se réfugie dans ses mensonges parce que la vérité est sans doute trop dure à supporter. Quant à Enye MacColl, katana à la main, elle mène un combat secret contre des monstres venus d'on ne sait où.
Creusant la même veine, âpre et magique, que La Forêt des Mythagos de Robert Holdstock, Roi du matin, reine du jour nous convie à un incroyable voyage dans l'histoire et la mythologie irlandaises.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31272
Mon avis :
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela faisait un petit bout de temps que l'on avait pas vu un nouveau livre de Ian McDonald sur les tables de nos librairies. Un trop long bout de temps. D'abord, parce que Desolation Road et Etat de Rêve (qui contient la nouvelle à l'origine de ce roman) étaient excellents. Ensuite, parce que Roi du Matin, Reine du Jour, Prix Phillip K. Dick 1993, se situe au moins au même niveau.
Si la comparaison avec l'oeuvre de Robert Holdtosck évoquée en quatrième de couverture saute immédiatement aux yeux (on se souvient avec plaisir les légendes sylvestres de la Forêt des Mythagos), l'approche prévilégiée par McDonald différe quelque peu mais n'en demeure pas moins ambitieuse.
3 époques : 1913, 1930 et 1986. 3 femmes : Emily Desmond. Jessica Caldwell et Enye Mac Coll.
Qu'est-ce qui les relie ? Leurs gênes, c'est vrai mais aussi et surtout cette même capacité qui leur permet d’interagir avec le Mygmus, ce pouvoir qui regroupe tous les mythes du folklore irlandais. Ce Mygmus tire son énergie de la terre de laquelle il fait surgir des phages. Ces entités naissent de l’imagination fertile des Hommes qu'elles maltraitent ou protègent.
Les 3 récits se différencient autant par leur forme que par leur traitement. Construit par lettres, rapports et journals intimes interposés, le premier récit tient de la fable fantastique. Le second s'apparenterait plus à de la fantasy. Quant à la dernière partie (la quatrième en fait, la très courte troisième faisant office de simple transition), elle traite de la ville moderne avec un usage biaisé du cyberpunk où les réseaux magiques se seraient substituer à la toile internet. La boucle est bouclée tant du point de vue littéraire (cette trilogie rassemble fantastique, fantasy et SF) que philosophique où l'homme (ou plutôt la femme) apprend à vivre en harmonie avec la terre, sa terre et ses racines. Là où l'acceptation de la mort demande cinq étapes, celle de la vie n'en exige que trois ; fusion douloureuse, refus salvateur puis fusion salvatrice, cette quête qui ne s'est pas faite sans douleur.
Le seul bémol que l'on pourrait émettre finalement à l'encontre de ce roman viserait sa relative prévisibilité. A la fin de la première partie, on peut deviner (en gros) comment vont se terminer les deux autres. Un seul reproche qui ne vient pas ébranler la certitude que l'on possède à la fin du roman : Ian McDonald écrit TRES bien et pourrait TRES bientôt écrire un TRES grand roman !
9/10 Trois parties. Trois genres littéraires : fantasy, fantastique et Science-fiction...et l'épilogue comme un pied de nez ! Un retour gagnant pour McDonald ! Un retour qui ne sera pas sans suite avec pas moins de deux nouveaux romans (River of Gods chez le même éditeur en 2010 et Brasyl chez Bragelonne cette année) prévus sur les douze prochains mois.
Si la comparaison avec l'oeuvre de Robert Holdtosck évoquée en quatrième de couverture saute immédiatement aux yeux (on se souvient avec plaisir les légendes sylvestres de la Forêt des Mythagos), l'approche prévilégiée par McDonald différe quelque peu mais n'en demeure pas moins ambitieuse.
3 époques : 1913, 1930 et 1986. 3 femmes : Emily Desmond. Jessica Caldwell et Enye Mac Coll.
Qu'est-ce qui les relie ? Leurs gênes, c'est vrai mais aussi et surtout cette même capacité qui leur permet d’interagir avec le Mygmus, ce pouvoir qui regroupe tous les mythes du folklore irlandais. Ce Mygmus tire son énergie de la terre de laquelle il fait surgir des phages. Ces entités naissent de l’imagination fertile des Hommes qu'elles maltraitent ou protègent.
Les 3 récits se différencient autant par leur forme que par leur traitement. Construit par lettres, rapports et journals intimes interposés, le premier récit tient de la fable fantastique. Le second s'apparenterait plus à de la fantasy. Quant à la dernière partie (la quatrième en fait, la très courte troisième faisant office de simple transition), elle traite de la ville moderne avec un usage biaisé du cyberpunk où les réseaux magiques se seraient substituer à la toile internet. La boucle est bouclée tant du point de vue littéraire (cette trilogie rassemble fantastique, fantasy et SF) que philosophique où l'homme (ou plutôt la femme) apprend à vivre en harmonie avec la terre, sa terre et ses racines. Là où l'acceptation de la mort demande cinq étapes, celle de la vie n'en exige que trois ; fusion douloureuse, refus salvateur puis fusion salvatrice, cette quête qui ne s'est pas faite sans douleur.
Le seul bémol que l'on pourrait émettre finalement à l'encontre de ce roman viserait sa relative prévisibilité. A la fin de la première partie, on peut deviner (en gros) comment vont se terminer les deux autres. Un seul reproche qui ne vient pas ébranler la certitude que l'on possède à la fin du roman : Ian McDonald écrit TRES bien et pourrait TRES bientôt écrire un TRES grand roman !
9/10 Trois parties. Trois genres littéraires : fantasy, fantastique et Science-fiction...et l'épilogue comme un pied de nez ! Un retour gagnant pour McDonald ! Un retour qui ne sera pas sans suite avec pas moins de deux nouveaux romans (River of Gods chez le même éditeur en 2010 et Brasyl chez Bragelonne cette année) prévus sur les douze prochains mois.
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