Fiche n °165 : Un Temps de Dragon (Les Chroniques d'Obsidienne 1) de Laurence Watt-Evans

Publié le par Simatural

Couverture :


Disponibilité : 9 janvier 2009

Résumé :
Arlian n’a connu que la vie âpre et le sol rocailleux de son village natal, et il pense bien ne jamais les quitter. Jusqu’au jour où il fait un temps de dragon : une chaleur incroyable, une humidité oppressante, de menaçants nuages noirs… Alors surgissent les dragons eux-mêmes, colossaux et terrifiants, qui anéantissent le village et tous ses habitants.
Arlian, onze ans, est le seul survivant.
Capturé par les voleurs venus piller les décombres, réduit en esclavage et jeté au fond d’une mine, Arlian va garder au cœur un brûlant désir de vengeance : trouver et éliminer tous ceux qui sont à l’origine du drame qui a dévasté sa vie.
À commencer par cet homme mystérieux qui se fait appeler « seigneur Dragon »…
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31749

Mon avis :
Pour qui a lu les deux derniers ouvrages de Feist paru en France soit Serre du Faucon argenté et Le Roi des Renards, les similitudes entre ces deux livres et celui de l'américain Laurence Watt-Evans vous sauteront tout de suite aux yeux. Remplacez les pillards du début par des dragons et l'on obtient Un Temps de Dragon si tant est que l'on y mette un zeste de mauvaise foi. Pour autant, il faudrait être vraiment vraiment de mauvaise foi pour le reprocher à Watt-Evans puisque celui-ci à écrit son livre avant ceux de Feist.

Arlian a la rage et on le comprends. Des dragons ont buté sa famille et lui, le dernier survivant de sa famille - et de son village, a été réduit en esclavage par des pillards. Bref, c'est pas la joie. Mais Arlian a un secret, une bonne chose lui est arrivé dans toute cette pagaille : il a avalé une goutte de la salive d'un Dragon mais on y reviendra.
Comme Kirth Gersen, le héros de La Geste des Prince-Démons, Arlian a de nombreux comptes à régler. Aussi emploie-t-il l'essentiel de ses ressources et de ses talents à la tâche ! Se venger ! Et il y en a des élus : les dragons bien-sûr, les pillards, et tous ceux qui tenteront de lui barrer la route. Pas évident pour un orphelin sans le moindre sou enfermé dans une grotte - visiblement pour le restant de ses jours- sans possibilité de voir la lumière du jour, justement. Héhé, vous vouz rappelez de la salive de dragon ! Beurk ! Ben non pas beurk ! C'est cool, la salive de dragon, ça vous donne une aura particulière, ça vous rend immortel et en plus toutes les filles tombent amoureuse de vous. Bon, peut-être pas le dernier mais n'empêche, ça reste quand même cool !

Je plaisant depuis le depuis de cette chronique. Suffit ! Il se lit bien ce Temps de Dragon. C'est vrai, il est classique, très classique même (ceux à qui la quatrième de couverture donne des boutons, passez votre chemin) mais il possède suffisament de petit plus pour faire tourner la balance en sa faveur et nous donner envie de lire la suite. Par exemple, contrairement à Feist (enfin le Feist des débuts puisque depuis quelques temps ses livres sont plus sombres), l'univers de Watt-Evans n'est pas tout rose. Vous comprendrez ce que je veux dire quand vous verrez ce qu'on y fait aux prostituées. De plus,  le secret de la naissance des dragons que je divulguerais pas ici (il s'agit de la révélation finale) possède une originalité certaine et promet de belles choses pour la, pardon, les suites.

Vient alors le second problème et peut-être bien LE gros problème de l'ouvrage (on a bien vu des ouvrages très classiques être des petites bombes). L'enchaînements des péripéties. Alors, certes, il en a bavé au début, mais quand même, pas le moindre petit grain de sable dans les rouages, pas la moindre petite barrière dans cette course à la vengeance, pas le moindre petit accroc dans les plans de notre ami Arlian... La Mécanique du Talion semble trop bien huilée.

6,5/10 J'ai longtemps hésité : 6,5 ou 7. 6,5 ? 7 ? 6,75 ? On va lui mettre 6,5 en gardant tout de même à l'esprit les p'tits plus que j'ai recensé plus haut. Trop de petits défauts viennent entâcher la lecture sinon plaisante de ce premier tome des Chroniques d'Obsidiennes. Les Fans de Feist et de High Fantasy devraient aimer. Les autres retiendront de cette chronique que sous un aspect ragoûtant, c'est cool, la bave de dragon !

Simatural

Publié dans Critiques Fantasy

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