Fiche n °183 : La Voie des Ombres (L'Ange de la Nuit 1) de Brent Weeks

Publié le par Simatural

Couverture :


Résumé :
Le tueur parfait n'a pas d'amis, il n'a que des cibles.
Pour Durzo Blint, l'assassinat est un art et il est l'artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la ni des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d'un seul coup d'oeil et à prendre des risques - comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d'identité, aborder un monde d'intrigues politiques, d'effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...
Informations complémentaires :
Le livre : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31417
L'auteur : Brent Weeks, né en Arizona, passa quelque temps à parcourir le monde comme Caine, le héros de KungFu, à s'occuper d'un bar et à corrompre la jeunesse (mais pas en même temps), avant de commencer à écrire sur des serviettes en papier de restaurants. Enfin, un jour, quelqu'un décida de le payer pour ça. Voici le coup d'envoi de sa première trilogie, déconcertante de maîtrise, entre Robin Hobb, Scott Lynch et David Gemmell. À couper le souffle.

Mon avis :
Depuis quelques mois déjà, Bragelonne commence à réhausser le niveau de ses productions. Oh, il y a bien quelques livres pour ternir le tableau (Brooks, McIntosh, Nicholls) mais globalement, on peut s'attendre à (au moins) deux excellents romans par mois. Ainsi, avec le mois de février, on a vu un roman de Ketchum, un recueil de Gudule, le William Heaney, le Succubus Blues et le Brent Weeks donc. C'est sur ce dernier que l'on s'attardera ici. Un livre symptômatique de la progression de l'éditeur qui non content de rester fidèle à sa ligne de conduite en proposant des livres divertissants, propose de plus en plus des romans divertissants de qualité !

Un "sous-Locke Lamora", telle a été ma première impression après à peine 100 page de lues. Une impression à la fois vraie et fausse. Explications...

Les romans de Weeks et Lynch ont beaucoup en commun : des personnages plein de gouaille, le rôle prépondérant de la ville décrite par petites touches et qui devient presque un personnage à part entière,  un énorme travail sur la contruction du roman pour que le plaisir de lecture soit optimal. Azoth partage nombre de ses points forts avec Locke et l'on ne peut que s'en réjouir et féliciter l'auteur de son premier roman ! 

Pourtant, je pense toujours que le roman de Weeks se situe un bon cran en-dessous de celui de Scott Lynch.  Pourtant qualifier La Voie de L'ombre de "sous-Locke Lamora" ne rendrait pas service au premier roman de Brent Weeks. En effet, si les deux romans ont des similitudes, ils ont aussi des différences et Weeks, loin de copier les parutions actuelles, réussit à imprimer sa "patte". Ce qui est déjà beaucoup pour un premier roman. Plus sombre,  plus rythmée, l'oeuvre de Brent Weeks n'a pas à rougir de la comparaison ; il n'est pas loin des cadors du genre.

Au rang des défauts, rien de trop grave ; plutôt des petites maladresses de premier roman. On pourrait reprocher à Brent Weeks un trop plein de rebondissements. Attention, la plupart du temps, je les ai trouvé réussi (on va de surprises en surprises) mais à la fin, il y en a peut-être un peu trop... et cela nuit un peu à la crédibilité de l'univers. De même, j'ai trouvé quelques facilités concernant l'utilisation de certains artefacts... Y'en avait-il vraiment besoin ? Je ne crois pas, le roman pouvait très bien s'en dispenser...à mon avis...

Hormis les deux défauts évoqués précédemment, La Voie de L'ombre réussit son pari, celui d'une distraction de qualité. Brent weeks a écrit un bon roman, un très bon premier roman et il peut être fier de son bébé. Surtout que , petit plus non négligable, l'illustration de la couverture n'est pas ratée. Wow !

8/10 Brust, Hobb, Lynch, Gemmell, La Voie des Ombres fait penser à de nombreuses références du genres (et pas des moindres), mais la vérité, c'est que le premier roman de l'américain Brent Weeks semble avoir trouvé sa propre voie (sic), celle d'un roman sombre qui ne manque ni de gouaille, ni de fun,  ni de punch. Bref, La Voie des Ombres pourrait bien être l'un des meilleurs divertissement de l'année. Vivement la suite !

Simatural

Publié dans Critiques Fantasy

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S
Si tu aime ce roman, je te conseille, si tu ne les as déjà pas lu, les mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch et Les Aventures de Vlad Taltos de Steven Brust chez Mnemos en GF ou chez Folio SF en poche. <br /> Il y a pas mal de points commun entre ses trois séries et je dois avouer que celle de Weeks est (pour moi ET pou l'instant) la plus faible des trois, c'est dire le niveau des deux autres !
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F
Je n'ai pas encore terminé le livre, mais j'accroche vraiment. Cela faisait un certain que je n'étais pas aussi immergé dans une histoire de fantasy. Et à chaque chapitre on a réellement l'envie de continuer, au point que l'on ne voit pas l'heure tourner ... Et je n'ai pas envie d'arriver à la fin du livre. Enfin je ne peux que le conseiller, et j'espère que les tomes suivants seront du même niveau.
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O
Totalement d'accord pour les nombreuses références dont l'assassin Achmed et son mode de fonctionnement dans La symphonie des siècles pour ceux qui l'ont lu. Un roman fantastique, bien qu'en bémol je dirais la tirade romanesque réussie à la fin mais une touch too much. A part celà, CHAPEAU Weeks.
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