Fiche n °199 : Eightball de Clowes

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :


Résumé :
En 1989 le jeune Daniel Clowes crache sa frustration au visage de l’Amé¬rique conformiste en une série de « krazy komics », publiés dans les pages de son magazine « Eightball » entre les épisodes de « Comme un gant de velours » pris dans la fonte ou « Ghost World ». La trentaine de courtes histoires rassemblées ici sous le titre « Twentieh Century Eightball » témoigne de la versatilité d’un artiste qui passe de la sa¬tire sociale à la blague de potache, de l’anecdote absurde à l’étude psychologique, en s’offrant, au passage, le luxe de détourner l’imagerie et les codes des comics. La satire est réjouissante, renversant pêle-mêle intellectuels et sportifs, artistes et prolos, chrétiens et satanistes, hippies et puritains. L’auteur place cette anthologie sous la protection dérisoire d’une icône des années 50, la Magic 8 Ball, gadget créé par Mattel en 1946, et invite le lecteur à « une orgie de mépris, de vengeance, d’abattement, de désespoir et de perversion sexuelle. » L’auteur : Né en 1961 à Chicago, Daniel Clowes apprend à lire dans les comics des années 50 hérités d’un frère aîné. Au terme d’une enfance timide et solitaire, des études d’art au Pratt Institute de New York achèvent de le démoraliser. Il publie en 1989 chez Fantagraphics le premier numéro de « Eightbal »l, que Chris Ware considère aujourd’hui comme le plus grand comic-book de la fin du XXe siècle. La jeunesse des années 90 se reconnaît dans « David Boring » ou « Ghost World », récits d’aliénation, misanthropes et mélancoliques, et leurs personnages que tourmentent le mal être adolescent et la difficulté du passage à l’âge adulte dans une Amérique suburbaine à la banalité mortifère. Le succès public vient avec l’adaptation de « Ghost World » au cinéma en 2001. Sacré romancier graphique, le Robert Crumb de la Génération X dessine notamment pour le très sérieux « New York Times Magazine ».
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31347

Mon avis :
Et oui, il y a des génies qui avec un rien, parviennent à vous raconter des histoires qui nous emportent. C'est vrai qu'avec la mode des blogs et de leur mise en BD, on commence à s'habituer à cette façon de parler de la société par petites touches intimistes qui mettent en abîme notre propre façon de vivre. Mais sans doute l'un des maitre dans cet art se trouve être Daniel clowes, à qui les éditions Cornélius ont offert un bien beau recueil d'une trentaine de courtes histoires, toutes plus jubilatoires les unes que les autres. Histoires parue dans le comic book eight Ball. Clowes n'épargne rien ni personne dans ses histoires et surtout pas lui. C'est critique à souhait et on en redemande.

9/10 Un auteur à découvrir si ce n'est pas déjà fait. Une vision de la société au vitriol qui ne manque pas de saveur, amené avec talent et originalité. Du grand , du bon, de l'indispensable.

Eric
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C
Clowes est un grand, au même titre que Crump, Eisner Burns, Ware ou Pekar. Ghost World est à lire également. L'adaptation est un peu... Bof (mention spéciale à S.Buscemi quand même qui sauve le film).<br /> La note est justifiée, à mon humble avis.
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