Un petit condensé de mes dernières lectures. Certaines ne méritent tout simplement pas une chronique ; pour d'autres, c'est par pure flemmardise. Bref, du bon, du moins bon et du très très bon (bifrost, neuropath). |
Simatural |
Les Domestiques de Michael Marshall Smith |
7/10 Un joli petit conte fantastique qui rappelle un peu Coraline. C'est sympa, court et mais on ne peut s'empêcher de penser que Michael Marshall Smith peut faire beaucoup mieux, il l'a déjà prouvé par le passé. Reste donc un bon petit roman inédit et pas très cher qui peut tout à fait s'apprécier entre deux lectures plus conséquentes. |
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La Maison aux Fenêtres de Papier de Thomas Day |
7/10 J'avais adoré L'Automate de Nuremberg, l'une des plus belles novellas que j'ai lu. Avec ce nouveau roman paru directement en poche, l'auteur revient à ses premiers amours, à ceux que moi, je n'aime pas. Ce n'est pas mauvais, plutôt bien écrit même, simplement je n'ai pas accroché à cette histoire japonisantes pleines de sexe et de sang, hommages à Tarantino et pas mal d'autres films de genre (l'auteur signale ses références en fin d'ouvrage). Ceux qui avaient accrochés à La Voie du Sabre devraient y trouver leur compte. Les autres courront se procurer L'automate de Nuremberg. Deux euros n'ont jamais été aussi bien dépensé. |
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L'Avaleur de Mondes de Walter Jon Williams |
6,5/10 Un texte de Walter Jon Williams une couverture de Benjamin Carré une traduction de Jean-Daniel Brèque = bouquin d'enfer ? |
Ben non. Si l'Avaleur de Mondes avait tout pour me plaire, j'ai bien aimé le début, beaucoup moins la fin. Ce qui s'annonçait comme surprenant et fun est vite devenu répétitif et sans intérêt. Malgré quelques jolies pages ça et là, l'histoire tourne on rond, et du coup, on s'emmerde. N'empêche WJW est une grand écrivain. Il s'est juste râté ; ça arrive tout le monde. |
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Lunes pour Caméléon (Xanth 1) de Piers Anthony |
7/10 Lunes pour Caméléon fait bonne figure. C'est simple, naïf et par bien des côtés, rafraîchissant. Vous ne savez pas ce qu'est une dorypicphore ou un cancoyote, honte à vous ? A noter que l'humour, loin d'avoir la subtilité d'un Pratchett, pourra rebuter certains. |
Cependant, je pense qu'il faut espacer les lectures de Xanth pour ne pas trop vite s'en lasser et j'ai bien des doutes quant aux aptitudes de l'auteur pour tenir son lecteur en haleine sur la trentaine de volumes que compte la série outre-atlantique. Tout le monde n'a pas le talent d'un Pratchett. |
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Necroscope de Brian Lumley. |
7/10 C'est culte ça ? Alors oui, l'univers de l'auteur de l'auteur est riche, les personnages sont réussis (c'est rare les bouquins où on s'intéresse autant à l'histoire du méchant que celle du gentil) mais il y a un gros problème de rythme dans les 300 premières pages. L'auteur aurait du tailler dans le gras. Que de pages inutiles ! On en lâcherait presque le roman. Les 200 dernières pages, par contre, se lisent d'une traite. À voir si, par la suite, l'auteur réussit à régler son petit problème de rythme... Une histoire de vampires sur fond de guerre froide, j'en connais plusieurs qui devraient se laisser tenter ! |
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Neuropath de Scott Bakker |
8,5/10 Je n'ai pas le temps de faire une chronique qui vanterait tout le bien que je pense de ce livre. L'aspect science-fictif est très faible mais rend le beaucoup d'autant plus terrifiant qu'il pourrait avoir lieu demain. Après avoir écrit de l'excellente fantasy (la trilogie du prince du néant au Fleuve noir), Scott Bakker revient avec un thriller coup-de-poing. Un excellent roman ! |
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Bifrost Spécial Richard Canal |
8/10 Avec deux très bonnes nouvelles à son sommaire, une interview enrichissante sur un auteur trop méconnu et son habituel lot de critiques, cette nouvelle fournée de Bifrost, c'est de la bonne ! |
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Snow Crash de Neal Stephenson |
8/10 Je ne saurais trop vous recommander cette nouvelle édition (que la couverture est laide !) de ce classique du cyberpunk, mais plutôt de vous diriger vers la vieille édition poche toujours disponible au Livre de Poche et intitulée Le Samouraï virtuel. C'est moins cher et la couverture ne devrait pas trop vous faire honte dans le métro. M'enfin, pour en revenir au livre, il raconte dans un univers foisonnant de technologie, une enquête mené par deux personnages sur une drogue : la "snow crash". C'est bien mieux écrit que Gibson, plus délirant aussi et totalement incontournable pour les amateurs du genre. |
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