Fiche n° 324 : Reset de Tsutsui
Couverture :
Résumé :
« Votre vie est un échec. Appuyez sur reset. »
Comme une condamnation à mort, cette injonction mystérieuse pousse au suicide les joueurs du jeu en ligne Dystopia. Shunsuke Kitajima, un jeune hacker de génie au service du gouvernement, va tenter d’élucider cette série de crimes étranges en menant une enquête périlleuse dans le monde du virtuel...
Informations complémentaires :
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Mon avis :
Pays : Japon
Ville : inconnue
Votre mission (si vous l'acceptez mais vous n'avez pas trop le choix, travail d'intérêt général oblige) : découvrir pourquoi les joueurs du jeu en ligne Dystopia se font sauter le caisson -ou pratiquent la défenestration- sans raison apparente.
Le coup de la vague de suicides n'est pas une nouveauté en manga : on l'a déjà vu dans Alive Last Evolution. Pour autant, les deux mangas n'ont presque rien au commun puisque Reset traite d'un tout autre domaine que l'évolution : il aborde le thème des mondes virtuels et plus particulièrement ceux des jeux en réseau. Nanti de son petit air de Matrix, ce one-shot de 240 pages s'est révélé être une agréable surprise.
Efficace et dynamique, le graphisme sert une intrigue captivante non dénuée d'une certaine réflexion. Si l'on avait pu craindre une attaque frontale, injuste et stupide envers les jeux vidéos comme le fait par exemple "Famille de France", il n'en est heureusement rien. Plutôt que de pointer du doigt la violence dont font preuve certains jeux vidéos actuels, Tetsuya Tsutsui s'interroge dans Reset sur l'effacement progressif de la frontière entre le virtuel et le réel au fur et à mesure que les jeux vidéos deviennent de plus en plus réalistes à la limite même du photoréalisme (les nouvelles générations de consoles et de cartes graphiques ont prouvé que l'on n'en était pas si loin).
Bref, Reset donne envie d'aller jeter un coup d'oeil du côté des autres productions de l'auteur : le one shot Duds Hunt ou la trilogie Manhole.
7,5/10 Un one-shot convaincant, captivant et intelligent qui aborde les dangers du photoréalisme dont s'approchent de plus en plus certains jeux vidéos ; le tout en un volume (chose assez rare qui mérite d'être signalée). Après l'avoir lu, on n'a finalement plus qu'une seule envie : appuyer sur reset pour s'effacer la mémoire et le découvrir pour la première fois - une seconde fois. A lire !
Simatural