Fiche n° 331 : La Saison de la Sorcière de Roland C. Wagner
Couverture :
Résumé :
Une vague d'attentats tout aussi déroutants qu'inexplicables ébranle les symboles de puissance des nations les plus industrialisées. L'Europe est particulièrement touchée par cette nouvelle forme de terrorisme à nulle autre pareille, qui fait usage de forces surnaturelles mais épargne les vies humaines.
Pour les Etats-Unis, puissance tutélaire et parangon impérial(iste) du monde occidental, la lutte contre les " sorciers du tiers monde " est une priorité absolue, voire une mission sacrée. Qui ne s'embarrasse d'aucune demi-mesure : recrutement à tour de bras de bataillons de mages soldats, invasion de la France et d'une partie de l'Europe sous prétexte de " protéger " le Vieux Continent...
La tension internationale est à son comble. C'est dans ce contexte global de lutte acharnée contre les " forces du Mal " que Fric, jeune zonard français fraîchement sorti de prison, doit entamer sa réinsertion...
A l'heure où la seconde guerre "préventive" d'Irak est encore dans toutes les mémoires, voici à n'en pas douter un roman de politique-fiction qui fera date ! La saison de la Sorcière est en effet une satire virulente et féroce d'une sombre acuité sur le monde de l'après-11 septembre 2001. Un monde où ne cesse de grandir le fossé entre les champions d'un ultralibéralisme sauvage, mondialiste et dérégulateur, et les laissés-pourcompte d'un tiers monde traditionaliste.
Un livre choc qui, sous couvert d'un de ces récits déjantés et rock'n'roll dont seul Roland C. Wagner a le secret, est un cruel miroir tendu aux dérives de nos sociétés du troisième millénaire.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=19929
Mon avis :
La saison de la sorcière est dans la lignée des chef-d'œuvres de la SF des années 50 : de l'anticipation qui sert à dénoncer une menace, notamment politique.
L'action se situe dans un monde dominé par les Etats-Unis. Après un second débarquement, la France est placé sous protectorat ou plutôt sous le joug des américains. Dans ce monde chamboulé par les attentats du 11 septembre, d'autres attentats ont suivi, sans victimes, mais symboliques et surtout magiques (la tour Eiffel à été enlevé par un ptérodactyle, le palais de Schonbrunn transformé en sucre, des automates à l'effigie de Mao paradent sur Tien an Men...). Les Etats-Unis, bien sûr, en profitent pour asseoir leur domination et lancer une vaste campagne pour dénicher des magiciens et autres sorciers, avec une forte récompense à l'appui. Le but est de lutter contre cette vague terroriste.
Nous suivons, d'une part, le parcours de militaires américains de tous grades qui doivent convaincre une sorcière très puissante (la seule trouvée en des mois de recherches) de coopérer avec eux, quitte à utiliser des moyens douteux. D'autre part, nous nous intéressons aux aventures d'un banlieusard français fraîchement sorti de prison et qui se retrouve avec des amis de son quartier dans des embrouilles pour avoir détroussé un "Tazu" (équivalent de "Bosch" pour le nouvel occupant). Ils se retrouvent dans un groupe un poil hippie et surtout très mystérieux dans lequel ils vont se cacher.
Vous l'aurez compris, le propos de ce roman lutte contre cette impression que donnent les états-unis de pouvoir tout faire sous prétexte de protéger les autres. Mais c'est aussi une charge contre toute forme d'amalgame, de condamnation hâtives et de préjugés.
Mais la saison de la sorcière n'est pas seulement un livre sérieux, c'est aussi un livre où l'on rit, où l'on peut s'émouvoir, où les dialogues font mouche, sonnent vrai et révèlent souvent acides et drôles. La saison de la sorcière n'est pas juste un prétexte pour dénoncer des choses, c'est une vraie histoire avec de vraies bonnes idées originales, des rebondissements, de l'inattendu, des accomplissements...
La saison de la sorcière réconciliera ceux qui (comme moi) en ont marre de la "SF dénonciative" mais contentera aussi ceux qui aiment ça. Le côté humoristique du livre pour un sujet un peu plus sérieux permet de faire passer la pillule et ainsi satisfaire le plus grand nombre. Bien sûr, on n'est pas au niveau de Bradbury, d'Orwell et autres, mais on reste dans cette esprit avec un esprit actualisé, plus frais et plus proche du lecteur.
7.5/10 Tout en mettant à profit le côté anticipatif pour dénoncer, c'est par son côté "moins élitiste" que ce livre sait séduire et convaincre. La saison de la sorcière ne prétend pas être un futur grand classique mais il est efficace et agréable. Un livre à lire assurément.
Mitificus
Résumé :
Une vague d'attentats tout aussi déroutants qu'inexplicables ébranle les symboles de puissance des nations les plus industrialisées. L'Europe est particulièrement touchée par cette nouvelle forme de terrorisme à nulle autre pareille, qui fait usage de forces surnaturelles mais épargne les vies humaines.
Pour les Etats-Unis, puissance tutélaire et parangon impérial(iste) du monde occidental, la lutte contre les " sorciers du tiers monde " est une priorité absolue, voire une mission sacrée. Qui ne s'embarrasse d'aucune demi-mesure : recrutement à tour de bras de bataillons de mages soldats, invasion de la France et d'une partie de l'Europe sous prétexte de " protéger " le Vieux Continent...
La tension internationale est à son comble. C'est dans ce contexte global de lutte acharnée contre les " forces du Mal " que Fric, jeune zonard français fraîchement sorti de prison, doit entamer sa réinsertion...
A l'heure où la seconde guerre "préventive" d'Irak est encore dans toutes les mémoires, voici à n'en pas douter un roman de politique-fiction qui fera date ! La saison de la Sorcière est en effet une satire virulente et féroce d'une sombre acuité sur le monde de l'après-11 septembre 2001. Un monde où ne cesse de grandir le fossé entre les champions d'un ultralibéralisme sauvage, mondialiste et dérégulateur, et les laissés-pourcompte d'un tiers monde traditionaliste.
Un livre choc qui, sous couvert d'un de ces récits déjantés et rock'n'roll dont seul Roland C. Wagner a le secret, est un cruel miroir tendu aux dérives de nos sociétés du troisième millénaire.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=19929
Mon avis :
La saison de la sorcière est dans la lignée des chef-d'œuvres de la SF des années 50 : de l'anticipation qui sert à dénoncer une menace, notamment politique.
L'action se situe dans un monde dominé par les Etats-Unis. Après un second débarquement, la France est placé sous protectorat ou plutôt sous le joug des américains. Dans ce monde chamboulé par les attentats du 11 septembre, d'autres attentats ont suivi, sans victimes, mais symboliques et surtout magiques (la tour Eiffel à été enlevé par un ptérodactyle, le palais de Schonbrunn transformé en sucre, des automates à l'effigie de Mao paradent sur Tien an Men...). Les Etats-Unis, bien sûr, en profitent pour asseoir leur domination et lancer une vaste campagne pour dénicher des magiciens et autres sorciers, avec une forte récompense à l'appui. Le but est de lutter contre cette vague terroriste.
Nous suivons, d'une part, le parcours de militaires américains de tous grades qui doivent convaincre une sorcière très puissante (la seule trouvée en des mois de recherches) de coopérer avec eux, quitte à utiliser des moyens douteux. D'autre part, nous nous intéressons aux aventures d'un banlieusard français fraîchement sorti de prison et qui se retrouve avec des amis de son quartier dans des embrouilles pour avoir détroussé un "Tazu" (équivalent de "Bosch" pour le nouvel occupant). Ils se retrouvent dans un groupe un poil hippie et surtout très mystérieux dans lequel ils vont se cacher.
Vous l'aurez compris, le propos de ce roman lutte contre cette impression que donnent les états-unis de pouvoir tout faire sous prétexte de protéger les autres. Mais c'est aussi une charge contre toute forme d'amalgame, de condamnation hâtives et de préjugés.
Mais la saison de la sorcière n'est pas seulement un livre sérieux, c'est aussi un livre où l'on rit, où l'on peut s'émouvoir, où les dialogues font mouche, sonnent vrai et révèlent souvent acides et drôles. La saison de la sorcière n'est pas juste un prétexte pour dénoncer des choses, c'est une vraie histoire avec de vraies bonnes idées originales, des rebondissements, de l'inattendu, des accomplissements...
La saison de la sorcière réconciliera ceux qui (comme moi) en ont marre de la "SF dénonciative" mais contentera aussi ceux qui aiment ça. Le côté humoristique du livre pour un sujet un peu plus sérieux permet de faire passer la pillule et ainsi satisfaire le plus grand nombre. Bien sûr, on n'est pas au niveau de Bradbury, d'Orwell et autres, mais on reste dans cette esprit avec un esprit actualisé, plus frais et plus proche du lecteur.
7.5/10 Tout en mettant à profit le côté anticipatif pour dénoncer, c'est par son côté "moins élitiste" que ce livre sait séduire et convaincre. La saison de la sorcière ne prétend pas être un futur grand classique mais il est efficace et agréable. Un livre à lire assurément.
Mitificus