Fiche n° 332 : La ville jaune (Sky-Doll tome 1) de Barbucci et Canepa
Couverture :
Résumé :
Dieu est mort. Son corps gît dans son bureau de l'Heaven Spaceship Wash, un astrolavage parmi d'autres sur la planète Papathéa. Mais quel est le lien entre le créateur de l'univers et cette poupée synthétique concue pour le plaisir des sens, en cavale de planète en planète? Pourquoi semble-t-elle toujours en proie à une avalanche d'évènements désastreux, tels des électrons gravitant autour du noyau d'un atome? Peut-être que la papesse sait ou pressent quelque chose. Peut-être ce secret est-il gardé par les mystérieux habitants de la ville blanche. Peut-être, tout simplement, que personne ne sait rien. Sans doute, lorsque la vérité éclatera au grand jour, sera-t-il déjà trop tard. Pour tous.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=1844
Mon avis :
Parfois, quand je sais plus quoi lire, je demande conseil à ma voisine. La dernière fois, elle m'a répondu "Sky-Doll". Soleil, des seins occupant 78 % de la couverture... Je l'ai connue plus inspirée. Mais bon, j'étais vraiment en pénurie de BD en ce week-end de Pâques, alors j'ai fini par l'écouter.
Tiens ?! Je me marre à la première page. Une poupée gonflée, sur un magnifique tapis noir et blanc, remet Dieu à sa place.
Tiens ?! En fait les dessins sont vraiment jolis, et les couleurs superbes (surtout dans les rouges).
Tiens ?! Les deux héros sont plutôt attachants et intéressants. Entre le mec blasé et le vieux con un peu réac', on ne s'ennuie pas.
Tiens ?! (c'est le dernier, promis) L'univers décrit est vraiment original et cohérent. Un monde de science-fiction urbaine, des poupées plastiques laveuses de vitres, une religion barrée...
Certes, comme toute mauvaise BD soleil qui se respecte, il y a des seins qui débordent de partout. Mais ici, c'est parfaitement justifié. Sous ces dessins gentillets se cache une histoire sombre et sanglante. Et c'est ce paradoxe apparent qui fait pour moi l'intérêt de cette BD.
On sourit presque quand on voit les poupées esclaves se frotter aux vitres des vaisseaux pour les nettoyer, et exciter les membres de l'équipage, puisque de toute façon, le code moral de l'autorité religieuse le permet.
On sourit encore quand on voit cette foule fanatique se faire manipuler puis exterminer par la représentante de cette même autorité.
Puis on s'arrête... Et on réalise... Quelle claque !! Merci voisine ;-)
8/10 Sous des aspects de Soleil siliconé et des dessins gentillets (mais superbes), Sky-Doll cache un regard critique sur l'esclavage, les femmes objets et la toute puissance des autorités religieuses. Waouhhh !!!
C...