Fiche n° 394 : Appelle moi Ferdinand de Durieux, Bourhis et Conty
Couverture :
Résumé :
Ça ne va pas fort pour Oscar Lehmann. Il se sait atteint d'un cancer, aucun espoir de guérison. Alors pour ses derniers mois, ce père de famille tranquille, cet employé consciencieux, a décidé de se prendre en main. Oscar en a marre d'être raisonnable. Marre de marcher droit, quitte à envoyer paître les fâcheux qui gravitent autour de lui depuis des années. Quitte également à louer une chambre de bonne pour être tranquille, ou retrouver la professeur de français qu'il avait aimé en secret une vingtaine d'années auparavant... Plus de temps à perdre, c'est aussi l'heure de régler ses comptes avec sa famille et surtout avec son père, un peintre célèbre et égocentrique qui l'a étouffé toute sa vie...
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33784
Mon avis :
Oscar n'a fait qu'économiser toute sa vie. Malgré son travail, sa femme et ses enfants, c'est un homme très seul, qui communique difficilement, qui n'a cesser d'avoir peur de vivre. Mais aujourd'hui, Oscar meurt d'un cancer.
Cette nouvelle va agir sur lui comme un électrochoc. Se rendant compte de la vacuité de sa vie, il décide tenter des expériences inédites, de s'autoriser ce que la peur l'a toujours empêcher de faire. Comme apprendre à faire du vélo, tenir un pistolet entre ses mains, ou retourner voir son père, Ferdinand...
Un sujet dur, les derniers jours d'un homme qui se sait condamné, mais raconté avec beaucoup de retenue, de sobriété, que ce soit dans le ton, les images montrées, les dessins, ou mêmes les couleurs. Tout est ici en parfaite harmonie.
De la légèreté ? Pas vraiment. Le récit touche réellement. Mais les auteurs le présentent avec l'intelligence et la subtilité nécessaires. Ils réalisent ainsi un volume ni trop larmoyant, ni trop lourd, ni trop léger. Juste comme il faut...
8,5/10 Un thème lourd abordé avec énormément de retenue et d'intelligence. Un récit qui touche, sans en faire trop.
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