Fiche n° 432 : Le Piège de Glace blanche (L'Epée des Ombres 1) de J.V. Jones
Couverture :
Résumé :
Les Maleterres. Un lieu hostile, figé dans un éternel hiver. Au Nord, des clans guerriers en conflit. Au Sud, des seigneurs avides qui convoitent les territoires des clans.
Raif, un jeune adolescent de 16 ans, est un archer accompli. Sa vie bascule le jour où, de retour de chasse, il découvre que les hommes du clan, parmi lesquels son père, ont été horriblement massacrés. Il rallie alors un clan voisin, mais son caractère rétif et impétueux le contraint bientôt à l’exil.
Ash est la fille adoptive de PentheroIss, le haut-seigneur gardien d’une forteresse. A 15 ans, elle est une très belle adolescente. Mais elle est hantée la nuit par des cauchemars de glace et de sang, et l’attention malsaine que lui porte son père l’oblige bientôt à fuir… Ensemble, Raif et Ash partiront sur les Maleterres enneigées, poursuivis par les sbires de PentheroIss, à la recherche d’un lieu dont ils ignorent même s’il existe vraiment : la Caverne de glace noire. Un voyage épique, qui changera leur vie à jamais…
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34670
Mon avis :
Après la trilogie du Livre des Mots et un one-shot, la Ronce d'Or, Calmann-Lévy - ou plutôt Orbit - continue la publication de l'oeuvre de J.V. Jones avec L'Epées des Ombres, une série considérée outre-atlantique comme le chef-d'oeuvre de l'auteur.
S'il est trop tôt pour parler de chef-d'oeuvre, il est néanmoins certain qu'il s'agit là de son projet le plus ambitieux. On retrouve les qualités des précédentes productions de l'auteur, à savoir un talent dans l'élaboration des mondes et des personnages, une efficacité dans la narration et un humour discret, avec ici, l'ambition de créer un classique du genre en plus. L'ambition, c'est bien, encore faut-il s'en donner les moyens...
La High fantasy n'exige pas forcément de grandes innovations. Un auteur comme Tad Williams a prouvé qu'il était possible de faire des histoires simples avec force et talent sans avoir à bouleverser les stéréotypes du genre ou à donner dans la new weird. De fait, J.V. Jones reprend aussi nombre de poncifs vus et revus pour les réassembler à sa sauce. Et le pire, c'est que cela marche.. pour l'instant. On l'a déjà dit, il est trop tôt pour juger de la réussite de l'entreprise au bout d'un demi-tome....
Stop. Pause. Pouce.
J'ai essayé... et je ne peux pas.
Orbit est certes une identité nouvelle sur le territoire français mais pourquoi couper le livre en deux alors qu'un petit éditeur courageux comme les Moutons électriques se permet de publier Gagner la Guerre en un seul tome.
Pour ceux qui ne le savent pas, Orbit, c'est Hachette... Donc pas d'excuses ! Financièrement, deux tomes à 20 euros, ce n'est pas pareil qu'un seul à 28 ou même 30. Et puis, il y a aussi ces "fins qui n'en sont pas à la limite du supportable". Espérons qu'Orbit changera son fusil d'épaule par la suite.
Mais reprenons.
Je louais les mérites de l'auteur.
Même si l'on se doute qu'il n'a pas dévoilé touts ses atouts, loin de là, l'univers tout de neige et de glace rappelle le climat qui règne autour de Winterfell. Là n'est pas la seule comparaison avec l'immense oeuvre de Georges R.R. Martin puisque dans l'une comme dans l'autre la magie est peu présente... même si la donne risque de changer chez J.V. Jones.
Du côté des personnages, Raif et Ash restent dans la lignée des couples de jeunes magiciens / guerriers. S'ils n'accrochent pas le lecteur par un trait de caractère ou un caractéristique physique (ce qui a fait le succès d'un personnage comme Tyrion par exemple... au début du moins), ils parviendront sans peine à gagner votre sympathie.
Résumons : avec une plume efficace et saisissante, un talent de conteur, de l'imagination (assez pour créer un univers cohérent et riche et des personnages charismatiques, trop peu pour que l'on n'ait pas tout un tas de comparaison qui nous viennent à l'esprit), J.V. Jones a tous les cartes en mains pour faire de son Epée des Ombres un futur classique du genre. C'est, en tous cas, tout ce qu'on lui souhaite.
7,5/10 Dans la droite lignée de la High fantasy de qualité (La Roue du temps de Robert Jordan, L'Arcane des Epées de Tad Williams), L'Epée des Ombres devraient vite grapiller vos heures de sommeil et vous faire vous ronger les ongles dans l'attente de la suite. Un (demi-)premier tome prometteur !
Simatural
Résumé :
Les Maleterres. Un lieu hostile, figé dans un éternel hiver. Au Nord, des clans guerriers en conflit. Au Sud, des seigneurs avides qui convoitent les territoires des clans.
Raif, un jeune adolescent de 16 ans, est un archer accompli. Sa vie bascule le jour où, de retour de chasse, il découvre que les hommes du clan, parmi lesquels son père, ont été horriblement massacrés. Il rallie alors un clan voisin, mais son caractère rétif et impétueux le contraint bientôt à l’exil.
Ash est la fille adoptive de PentheroIss, le haut-seigneur gardien d’une forteresse. A 15 ans, elle est une très belle adolescente. Mais elle est hantée la nuit par des cauchemars de glace et de sang, et l’attention malsaine que lui porte son père l’oblige bientôt à fuir… Ensemble, Raif et Ash partiront sur les Maleterres enneigées, poursuivis par les sbires de PentheroIss, à la recherche d’un lieu dont ils ignorent même s’il existe vraiment : la Caverne de glace noire. Un voyage épique, qui changera leur vie à jamais…
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34670
Mon avis :
Après la trilogie du Livre des Mots et un one-shot, la Ronce d'Or, Calmann-Lévy - ou plutôt Orbit - continue la publication de l'oeuvre de J.V. Jones avec L'Epées des Ombres, une série considérée outre-atlantique comme le chef-d'oeuvre de l'auteur.
S'il est trop tôt pour parler de chef-d'oeuvre, il est néanmoins certain qu'il s'agit là de son projet le plus ambitieux. On retrouve les qualités des précédentes productions de l'auteur, à savoir un talent dans l'élaboration des mondes et des personnages, une efficacité dans la narration et un humour discret, avec ici, l'ambition de créer un classique du genre en plus. L'ambition, c'est bien, encore faut-il s'en donner les moyens...
La High fantasy n'exige pas forcément de grandes innovations. Un auteur comme Tad Williams a prouvé qu'il était possible de faire des histoires simples avec force et talent sans avoir à bouleverser les stéréotypes du genre ou à donner dans la new weird. De fait, J.V. Jones reprend aussi nombre de poncifs vus et revus pour les réassembler à sa sauce. Et le pire, c'est que cela marche.. pour l'instant. On l'a déjà dit, il est trop tôt pour juger de la réussite de l'entreprise au bout d'un demi-tome....
Stop. Pause. Pouce.
J'ai essayé... et je ne peux pas.
Orbit est certes une identité nouvelle sur le territoire français mais pourquoi couper le livre en deux alors qu'un petit éditeur courageux comme les Moutons électriques se permet de publier Gagner la Guerre en un seul tome.
Pour ceux qui ne le savent pas, Orbit, c'est Hachette... Donc pas d'excuses ! Financièrement, deux tomes à 20 euros, ce n'est pas pareil qu'un seul à 28 ou même 30. Et puis, il y a aussi ces "fins qui n'en sont pas à la limite du supportable". Espérons qu'Orbit changera son fusil d'épaule par la suite.
Mais reprenons.
Je louais les mérites de l'auteur.
Même si l'on se doute qu'il n'a pas dévoilé touts ses atouts, loin de là, l'univers tout de neige et de glace rappelle le climat qui règne autour de Winterfell. Là n'est pas la seule comparaison avec l'immense oeuvre de Georges R.R. Martin puisque dans l'une comme dans l'autre la magie est peu présente... même si la donne risque de changer chez J.V. Jones.
Du côté des personnages, Raif et Ash restent dans la lignée des couples de jeunes magiciens / guerriers. S'ils n'accrochent pas le lecteur par un trait de caractère ou un caractéristique physique (ce qui a fait le succès d'un personnage comme Tyrion par exemple... au début du moins), ils parviendront sans peine à gagner votre sympathie.
Résumons : avec une plume efficace et saisissante, un talent de conteur, de l'imagination (assez pour créer un univers cohérent et riche et des personnages charismatiques, trop peu pour que l'on n'ait pas tout un tas de comparaison qui nous viennent à l'esprit), J.V. Jones a tous les cartes en mains pour faire de son Epée des Ombres un futur classique du genre. C'est, en tous cas, tout ce qu'on lui souhaite.
7,5/10 Dans la droite lignée de la High fantasy de qualité (La Roue du temps de Robert Jordan, L'Arcane des Epées de Tad Williams), L'Epée des Ombres devraient vite grapiller vos heures de sommeil et vous faire vous ronger les ongles dans l'attente de la suite. Un (demi-)premier tome prometteur !
Simatural