Fiche n° 462 : Pour l'Honneur de la Reine (Honor Harrington 2) de David Weber
Couverture :
Résumé :
Depuis Mission Basilic, le capitaine Honor Harrington a pris du galon. À bord du croiseur l’Intrépide, elle commande l’escadre qui accompagne l’amiral Courvosier en mission diplomatique auprès du gouvernement de Grayson, dans le système de l’Étoile de Yeltsin. L’enjeu est de taille : devant les visées expansionnistes de Havre, il s’agit de s’allier un système encore indépendant.
Mais peut-être la flotte royale manticorienne a-t-elle commis une erreur en la nommant à la tête le l’escorte militaire : les Graysoniens, qui n’accordent aucun droit aux femmes, semblent le prendre comme un affront personnel. Et Honor a le sang chaud...
Marine de l’espace, combat dans les étoiles... la saga d’Honor Harrington est l’équivalent moderne des romans d’aventures maritimes, cycle de space opéras d’une haute cohérence technologique.
Informations complémentaires :
Grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=4321
Poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=21166
Mon avis :
Suite à quelques discussions enflammées à propos de SF militariste au cours desquelles le nom de David Weber et la série Honor Harrington avaient été cités, je m'étais dit que, pour pouvoir juger, il fallait en lire un.
Maintenant que c'est fait (je remercie au passage la personne qui m'a prêté le livre et qui se reconnaîtra.) je vais pouvoir médire...
Ce n'est pas que ce soit foncièrement mauvais, je veux dire au niveau de l'histoire : c'est du bon space-opera avec voyages interstellaires, vaisseaux spatiaux, mondes à cultures différentes, etc. Tout ça avec un rythme enlevé qui donne une lecture agréable. Les combats spatiaux sont tactiquement et techniquement bien rendus, ça pourrait presque être bien si on arrivait à oublier un "petit" détail.
La base de l'histoire, assez classique, est un affrontement entre deux puissances galactiques expansionnistes, une gentille royauté et une méchante oligarchie. Qui dit affrontement dit combats. Mais bon, ça ne suffit pas à faire un bouquin militariste, non, ce qui heurte lors de la lecture, c'est que les seuls personnages valables, humains et profonds sont des militaires. Ce n'est pas, comme on pourrait le croire, que les autres personnages ne soient pas décrits, non, c'est qu'ils sont présentés comme nuisibles ou inutiles.
Pour résumer, à part des militaires tous bons, honorables et intelligents (très SF ceci dit comme concept) et la reine, on croise dans le bouquin des lopettes pacifistes, des diplomates lâches et veules (y'a bien une exception mais c'est un ancien militaire), des intégristes religieux (qui n'acquièrent de la profondeur qu'en se retrouvant aux
commandes d'un vaisseau de guerre, le reste du temps on baigne dans la caricature), des politiciens pourris (la encore, sauf les anciens militaires) et pour faire simple, des "méchants". Et tous ces civils ne comprennent décidément rien à rien et ne savent pas prendre les courageuses décisions qu'il faut (qui se résument souvent, en schématisant, à péter la gueule de "l'ennemi").
David Weber essaie même de ne pas trop faire manichéen : il y a des gentils dans les deux camps, mais au cas ou vous n'auriez pas encore tout suivis, ils sont tous militaires. D'ailleurs, ce n'est presque pas leur faute s'ils sont méchants, c'est parce que eux, ils sont honorables et droits même envers ces salauds de politiciens profiteurs qui les dirigent et qui, eux, sont vraiment méchants.
En bref, une bonne histoire, un bon rythme, gaché par un relent réactionnaire, et oui, franchement militariste. Je le conseillerais presque, comme exemple à citer dans des discussions ;)
7/10 Pour ceux que les relents militaristes ne gênent pas.
4/10 pour moi.
* NB : je n'ai rien contre les militaires mais n'allez pas me faire croire qu'ils sont tous bons, honorables et intelligents.
* NB 2 : je tiens à préciser aussi que forcément, vu le raison initiale pour laquelle j'ai lu ce roman, ça en a surement biaisé un peu ma lecture...
Monsieur Point
Résumé :
Depuis Mission Basilic, le capitaine Honor Harrington a pris du galon. À bord du croiseur l’Intrépide, elle commande l’escadre qui accompagne l’amiral Courvosier en mission diplomatique auprès du gouvernement de Grayson, dans le système de l’Étoile de Yeltsin. L’enjeu est de taille : devant les visées expansionnistes de Havre, il s’agit de s’allier un système encore indépendant.
Mais peut-être la flotte royale manticorienne a-t-elle commis une erreur en la nommant à la tête le l’escorte militaire : les Graysoniens, qui n’accordent aucun droit aux femmes, semblent le prendre comme un affront personnel. Et Honor a le sang chaud...
Marine de l’espace, combat dans les étoiles... la saga d’Honor Harrington est l’équivalent moderne des romans d’aventures maritimes, cycle de space opéras d’une haute cohérence technologique.
Informations complémentaires :
Grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=4321
Poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=21166
Mon avis :
Suite à quelques discussions enflammées à propos de SF militariste au cours desquelles le nom de David Weber et la série Honor Harrington avaient été cités, je m'étais dit que, pour pouvoir juger, il fallait en lire un.
Maintenant que c'est fait (je remercie au passage la personne qui m'a prêté le livre et qui se reconnaîtra.) je vais pouvoir médire...
Ce n'est pas que ce soit foncièrement mauvais, je veux dire au niveau de l'histoire : c'est du bon space-opera avec voyages interstellaires, vaisseaux spatiaux, mondes à cultures différentes, etc. Tout ça avec un rythme enlevé qui donne une lecture agréable. Les combats spatiaux sont tactiquement et techniquement bien rendus, ça pourrait presque être bien si on arrivait à oublier un "petit" détail.
La base de l'histoire, assez classique, est un affrontement entre deux puissances galactiques expansionnistes, une gentille royauté et une méchante oligarchie. Qui dit affrontement dit combats. Mais bon, ça ne suffit pas à faire un bouquin militariste, non, ce qui heurte lors de la lecture, c'est que les seuls personnages valables, humains et profonds sont des militaires. Ce n'est pas, comme on pourrait le croire, que les autres personnages ne soient pas décrits, non, c'est qu'ils sont présentés comme nuisibles ou inutiles.
Pour résumer, à part des militaires tous bons, honorables et intelligents (très SF ceci dit comme concept) et la reine, on croise dans le bouquin des lopettes pacifistes, des diplomates lâches et veules (y'a bien une exception mais c'est un ancien militaire), des intégristes religieux (qui n'acquièrent de la profondeur qu'en se retrouvant aux
commandes d'un vaisseau de guerre, le reste du temps on baigne dans la caricature), des politiciens pourris (la encore, sauf les anciens militaires) et pour faire simple, des "méchants". Et tous ces civils ne comprennent décidément rien à rien et ne savent pas prendre les courageuses décisions qu'il faut (qui se résument souvent, en schématisant, à péter la gueule de "l'ennemi").
David Weber essaie même de ne pas trop faire manichéen : il y a des gentils dans les deux camps, mais au cas ou vous n'auriez pas encore tout suivis, ils sont tous militaires. D'ailleurs, ce n'est presque pas leur faute s'ils sont méchants, c'est parce que eux, ils sont honorables et droits même envers ces salauds de politiciens profiteurs qui les dirigent et qui, eux, sont vraiment méchants.
En bref, une bonne histoire, un bon rythme, gaché par un relent réactionnaire, et oui, franchement militariste. Je le conseillerais presque, comme exemple à citer dans des discussions ;)
7/10 Pour ceux que les relents militaristes ne gênent pas.
4/10 pour moi.
* NB : je n'ai rien contre les militaires mais n'allez pas me faire croire qu'ils sont tous bons, honorables et intelligents.
* NB 2 : je tiens à préciser aussi que forcément, vu le raison initiale pour laquelle j'ai lu ce roman, ça en a surement biaisé un peu ma lecture...
Monsieur Point