Fiche n° 479 : La malédiction des Schaklebott (Eco 1) de Bianco et Almanza
Couverture :
Résumé :
Eco est la jeune et unique fille de la famille Shaklebott, de riches notables, couturiers de leur état. Un soir, M. Shaklebott lui confie une mission cruciale, mais Eco faillit et provoque ainsi la ruine de sa famille. Sa mère, prise de démence, la maudit par trois fois.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34137
Mon avis :
Guillaume Bianco a un don, un don pour réaliser à chaque fois des objets hors du commun, en s'associant avec des dessinateurs partageant ce don, ou en solitaire. Après Billy Brouillard, après Epictète, après Ernest et Rebecca (comment ça c'est pas hors du commun ? sur la forme, je vous l'accorde...), voici Eco. Une nouvelle fois, il ne s'agit pas vraiment d'une BD, mais plutôt d'un conte superbement illustré en couleurs pour enfants, ou pour adultes...
L'histoire elle, est assez simple, ce qui bien sur, n'enlève en rien de sa qualité. Eco est la fille unique d'un couple de grands couturiers : les Shaklebott. Ses parents étant très occupés, la petite Eco vit seule, en quête de reconnaissance et de responsabilités. Mais quand celles-ci arrivent, Eco échoue. Ses parents sont ruinés, ridiculisés, et lui en veulent plus que tout. Sa solitude s'accentue, n'ayant pour seuls compagnons que 3 poupées vivantes, petits objets de tissus qui l'aident à passer le temps. Mais le temps passe vite, bien vite...
Superbement mis en scène, Eco est un magnifique conte sur l'enfance et le passage à l'âge adulte. Tendre, touchante, cette petite histoire ne pourra qu'émouvoir même les coeurs les plus insensibles (si si, je vous l'assure... enfin, j'ai pas essayé, mais j'y crois). Une atmosphère poétique et onirique s'échappe de ces quelques pages, aux dessins et couleurs tout simplement sublimes. Comme Eco, on ne voit pas le temps passer. Et s'il y avait un seul défaut à ce conte, ce serait sa chute, ou plutôt sa pause, sa césure. Sur la fin, les évênements se précipitent, la tension monte, et d'un coup, tout s'arrête. Résultat, on reste sur une étrange sensation d'inachevé. Et même si ce n'est que la fin d'un tome, on est un peu dérouté, le reste était si beau, si fluide...
Ce serait pourtant dommage de s'arrêter à ce détail. Eco, c'est tout simplement magique, et même si ce conte plaira sans doute plus aux adultes, les jeunes enfants y trouveront bien sur leur compte, sans pour autant comprendre toute la finesse des propos, et apprécier à sa juste valeur la narration (enfin qui sait ?)...
8,5/10 Un magnifique conte sur l'enfance qui plaira peut être plus aux adultes. Des dessins sublimes, une ambiance onirique. Une nouvelle fois, Guillaume Bianco nous offre un objet inclassable, à part, de grande qualité.
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