Fiche n° 486 : Guérisseur (Les Îles glorieuses 2) de Glenda Larke
Couverture :
Résumé :
Rien n’a jamais préparé Kelvin Gilfeather à l’aventure qu’il s’apprête à vivre. Le chemin de ce médecin consciencieux et pragmatique va d’abord croiser celui d’une femme qu’il a jadis aimée, appelée à être exécutée le lendemain de leurs retrouvailles. Puis sa rencontre mouvementée avec Braise Sangmêlé et Flamme Coursevent va une nouvelle fois bouleverser le cours de son existence : le voilà embarqué dans une aventure épique où l’histoire, la politique et la magie se retrouvent inextricablement liées en un maelstrom qui menace de changer à tout jamais la face des îles Glorieuses.
Informations complémentaires :
tome 1 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34100
tome 2 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34101
Mon avis :
Après l'échec de la collection grand format de J'ai lu (quatre petits livres et puis s'en va !), on aurait légitimement pu craindre pour l'avenir de la trilogie de Glenda Larke en France. Heureusement, il n'en est rien : consécutivement à la réédition du tome un, Pygmalion en a profité pour publier la suite ; la conclusion ne devrait pas tarder. Grand bien leur en a pris puisqu'après un premier tome mitigé, ce second tome des Îles glorieuses peut se targuer, à défaut de mettre tout le monde d'accord, d'avoir réussi à gommer nombre des défauts de Clairvoyante.
Ce changement d'éditeur n'est pas la seule transformation qui touche ce second tome puisqu'il mue aussi de voix : exit Braise Sangmêlé, bonjour Kelvin Gilfeather. L'histoire de Kelvin, médecin et neveu d'un personnages entraperçu dans le volume précédent accroche dès la première ligne ; "J'ai rencontré Braise et Flamme pour la première fois la veille du jour où j'ai tué ma femme". Le procédé peut paraître éculé j'en conviens. Mais en faisant appel à des techniques narratives éprouvées, l'auteur australienne privilégie une écriture certes racoleuse mais indéniablement accrocheuse et s'assure auprès du lecteur une efficacité certaine. A de nombreuses reprises, Larke joue avec le fait que l'histoire est racontée à posteriori (par l'intermédiaire des témoignages de Kelvin et de Braise) et use de prolepses narratologiques pour distiller çà et là du suspense. Le lecteur apprend ainsi que quelque-uns des protagnistes de l'histoires sont toujours vivants tandis que le destin de quelques autres est laissé dans l'incertitude.C'est d'ailleurs bien la seule utilité de ces interludes épistolaires qui cassent toujours autant le rythme du récit. Et ils ne sont pas les seuls...
De fait, l'histoire souffre de quelques temps morts que l'on peu imputer à une (nouvelle) petite maladresse de la part de l'auteur ; en introduisant un second narrateur (celui du premier tome), elle n'a pas mesuré combien la présence d'une seconde voix pouvait ralentir l'action tant et tant qu'elle se répète lors de certaines qui trainent et traînent en longueur.
Pour autant, ces petits défauts n'arrivent pas à doucher l'enthousiasme qui ressort à la sortie de cette lecture.
Les Îles Glorieuses, c'est toujours une fantasy profondément humanistes. Dans un univers toutjours aussi riche et original, et parfois même un peu décalé, la destinée des différents personnages (on n'oubliera pas de de citer la formidable Flamme) ne manque pas d'épingler notre intérêt, la "faute" à des personnages complexes, ni sans défauts ni sans peurs, qui constituent l'atout majeur des Îles Glorieuses, bien plus en tout cas que l'histoire principale qui raconte (grosso modo) la traque d'un homme. Dans les Îles Glorieuses, il est plutôt question des actes des personnages principaux et secondaires, de leurs choix pas toujours judicieux et de leur répercussions sur eux et sur autrui ; le tout raconté sur un ton assez sombre et désabusé, toutefois soulagé par une touche d'humour bienvenue.
7/10 Avec Guérisseur, la trilogie de l'australienne Glenda Larke monte en puissance. Un nouvel exemple du renouveau dont joui aujourd'hui l'éditeur Pygmalion qui, hormis les ogres Hobb et Martin, publie de la fantasy qui, si elle ne vogue pas à contre-courant, navigue dans des eaux fraîches et rafraîchissantes.
Simatural
Résumé :
Rien n’a jamais préparé Kelvin Gilfeather à l’aventure qu’il s’apprête à vivre. Le chemin de ce médecin consciencieux et pragmatique va d’abord croiser celui d’une femme qu’il a jadis aimée, appelée à être exécutée le lendemain de leurs retrouvailles. Puis sa rencontre mouvementée avec Braise Sangmêlé et Flamme Coursevent va une nouvelle fois bouleverser le cours de son existence : le voilà embarqué dans une aventure épique où l’histoire, la politique et la magie se retrouvent inextricablement liées en un maelstrom qui menace de changer à tout jamais la face des îles Glorieuses.
Informations complémentaires :
tome 1 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34100
tome 2 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34101
Mon avis :
Après l'échec de la collection grand format de J'ai lu (quatre petits livres et puis s'en va !), on aurait légitimement pu craindre pour l'avenir de la trilogie de Glenda Larke en France. Heureusement, il n'en est rien : consécutivement à la réédition du tome un, Pygmalion en a profité pour publier la suite ; la conclusion ne devrait pas tarder. Grand bien leur en a pris puisqu'après un premier tome mitigé, ce second tome des Îles glorieuses peut se targuer, à défaut de mettre tout le monde d'accord, d'avoir réussi à gommer nombre des défauts de Clairvoyante.
Ce changement d'éditeur n'est pas la seule transformation qui touche ce second tome puisqu'il mue aussi de voix : exit Braise Sangmêlé, bonjour Kelvin Gilfeather. L'histoire de Kelvin, médecin et neveu d'un personnages entraperçu dans le volume précédent accroche dès la première ligne ; "J'ai rencontré Braise et Flamme pour la première fois la veille du jour où j'ai tué ma femme". Le procédé peut paraître éculé j'en conviens. Mais en faisant appel à des techniques narratives éprouvées, l'auteur australienne privilégie une écriture certes racoleuse mais indéniablement accrocheuse et s'assure auprès du lecteur une efficacité certaine. A de nombreuses reprises, Larke joue avec le fait que l'histoire est racontée à posteriori (par l'intermédiaire des témoignages de Kelvin et de Braise) et use de prolepses narratologiques pour distiller çà et là du suspense. Le lecteur apprend ainsi que quelque-uns des protagnistes de l'histoires sont toujours vivants tandis que le destin de quelques autres est laissé dans l'incertitude.C'est d'ailleurs bien la seule utilité de ces interludes épistolaires qui cassent toujours autant le rythme du récit. Et ils ne sont pas les seuls...
De fait, l'histoire souffre de quelques temps morts que l'on peu imputer à une (nouvelle) petite maladresse de la part de l'auteur ; en introduisant un second narrateur (celui du premier tome), elle n'a pas mesuré combien la présence d'une seconde voix pouvait ralentir l'action tant et tant qu'elle se répète lors de certaines qui trainent et traînent en longueur.
Pour autant, ces petits défauts n'arrivent pas à doucher l'enthousiasme qui ressort à la sortie de cette lecture.
Les Îles Glorieuses, c'est toujours une fantasy profondément humanistes. Dans un univers toutjours aussi riche et original, et parfois même un peu décalé, la destinée des différents personnages (on n'oubliera pas de de citer la formidable Flamme) ne manque pas d'épingler notre intérêt, la "faute" à des personnages complexes, ni sans défauts ni sans peurs, qui constituent l'atout majeur des Îles Glorieuses, bien plus en tout cas que l'histoire principale qui raconte (grosso modo) la traque d'un homme. Dans les Îles Glorieuses, il est plutôt question des actes des personnages principaux et secondaires, de leurs choix pas toujours judicieux et de leur répercussions sur eux et sur autrui ; le tout raconté sur un ton assez sombre et désabusé, toutefois soulagé par une touche d'humour bienvenue.
7/10 Avec Guérisseur, la trilogie de l'australienne Glenda Larke monte en puissance. Un nouvel exemple du renouveau dont joui aujourd'hui l'éditeur Pygmalion qui, hormis les ogres Hobb et Martin, publie de la fantasy qui, si elle ne vogue pas à contre-courant, navigue dans des eaux fraîches et rafraîchissantes.
Simatural