Fiche n° 504 : Solomon Kane de Robert Howard
Couverture :
Résumé :
« Aventurier errant et vagabond sur la Terre, Solomon Kane traque et tue impitoyablement ses ennemis dans un monde élisabéthain pris de folie : brigands et pirates, certes, mais aussi vampires et mort-vivants. Instrument de Dieu ou puritain fou habité par des forces qui le dépassent, qui est Solomon Kane ? L'une des créations les plus originales de Robert E. Howard. Cette édition, élaborée par Patrice Louinet, l’un des plus éminents spécialistes internationaux de Robert E. Howard et de son œuvre, contient l’intégralité des aventures de Kane, reconstituées à partir des manuscrits originaux, dans des traductions revues, complétées et non censurées. Elle est de plus augmentée de nouvelles inédites, dont l’une parait ici pour la première fois au monde. »
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=29554
Mon avis :
Après Conan, c’est au tour de Solomon Kane de bénéficier du travail de Patrice Louinet. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le résultat est à nouveau d’excellente facture.
Bien entendu, Solomon Kane n’est pas Conan et vous ne trouverez pas dans ces récits l’univers riche et foisonnant de notre barbare favori. A dire vrai, les récits mettant en scène le puritain paranoïaque qu’est Kane tiennent plus du conte qu’autre chose : l’époque est mal déterminée (le règne d’Elisabeth sans plus), les lieux encore plus, les motivations du personnage sont troubles. Kane, à l’instar de son homonyme biblique, semble condamné à parcourir le monde, persuadé d’accomplir l’œuvre de Dieu sous forme d’une justice divine telle qu’elle a pu être pratiquée dans l’Ancien Testament. Le Dieu de Kane n’est pas amour, loin s’en faut ! En fait, Kane arrive toujours sur les lieux d’un meurtre sanguinaire comme sortant d’un brouillard, de façon inopinée. Dès lors, son seul but est d’éradiquer ce mal par tous les moyens, le plus souvent à la pointe de sa rapière. Pour être honnête, les récits ne sont pas très élaborés (une bonne partie a été écrite par Howard à 16 ans). Et pourtant, l’aura mystérieuse du personnage (dont on ignore à peu près tout sauf qu’il se dit anglais et puritain), l’étrange ambiance des nouvelles se déroulant au cœur de l’Afrique inexplorée (celles ayant l’Europe pour cadre me semblent moins séduisantes), la puissance narrative du style de Howard font qu’on en redemande. Hélas, le stock est limité.
Toutes les récits de cette intégrale ne se valent pas ; si certains sont de petits bijoux (Les Collines des Morts, La Lune des Crânes, Des Ailes dans la Nuit et mon préféré, le très lovecraftien Des bruits de pas à l’intérieur), d’autres sont anecdotiques (Bruits d’ossements). Par ailleurs, si l’on ne peut que saluer le travail accompli avec la publication des versions de travail des nouvelles et d’inédits, ces récits jamais retravaillés ne sont pas d’une très grande qualité et n’ont pas toujours de conclusion. Forcément frustrant. Mais je chipote et il convient de saluer l’excellence du travail éditorial : nouvelles traductions fidèles aux originaux d’Howard, inédits, publication des poèmes en v.o. et v.f., illustrations sympathiques et en guise de conclusion, la genèse de Solomon Kane par Patrice Louinet.
6.5/10 D’excellents récits (les nouvelles africaines), d’autres moins bons, un personnage singulier : cette intégrale de Solomon Kane donne à connaître une autre facette du talent de l’auteur de Conan et Red Sonja. Très plaisant à défaut d’être indispensable sauf aux fans d’Howard pour les nouvelles traductions et les inédits.
Winter
Résumé :
« Aventurier errant et vagabond sur la Terre, Solomon Kane traque et tue impitoyablement ses ennemis dans un monde élisabéthain pris de folie : brigands et pirates, certes, mais aussi vampires et mort-vivants. Instrument de Dieu ou puritain fou habité par des forces qui le dépassent, qui est Solomon Kane ? L'une des créations les plus originales de Robert E. Howard. Cette édition, élaborée par Patrice Louinet, l’un des plus éminents spécialistes internationaux de Robert E. Howard et de son œuvre, contient l’intégralité des aventures de Kane, reconstituées à partir des manuscrits originaux, dans des traductions revues, complétées et non censurées. Elle est de plus augmentée de nouvelles inédites, dont l’une parait ici pour la première fois au monde. »
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=29554
Mon avis :
Après Conan, c’est au tour de Solomon Kane de bénéficier du travail de Patrice Louinet. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le résultat est à nouveau d’excellente facture.
Bien entendu, Solomon Kane n’est pas Conan et vous ne trouverez pas dans ces récits l’univers riche et foisonnant de notre barbare favori. A dire vrai, les récits mettant en scène le puritain paranoïaque qu’est Kane tiennent plus du conte qu’autre chose : l’époque est mal déterminée (le règne d’Elisabeth sans plus), les lieux encore plus, les motivations du personnage sont troubles. Kane, à l’instar de son homonyme biblique, semble condamné à parcourir le monde, persuadé d’accomplir l’œuvre de Dieu sous forme d’une justice divine telle qu’elle a pu être pratiquée dans l’Ancien Testament. Le Dieu de Kane n’est pas amour, loin s’en faut ! En fait, Kane arrive toujours sur les lieux d’un meurtre sanguinaire comme sortant d’un brouillard, de façon inopinée. Dès lors, son seul but est d’éradiquer ce mal par tous les moyens, le plus souvent à la pointe de sa rapière. Pour être honnête, les récits ne sont pas très élaborés (une bonne partie a été écrite par Howard à 16 ans). Et pourtant, l’aura mystérieuse du personnage (dont on ignore à peu près tout sauf qu’il se dit anglais et puritain), l’étrange ambiance des nouvelles se déroulant au cœur de l’Afrique inexplorée (celles ayant l’Europe pour cadre me semblent moins séduisantes), la puissance narrative du style de Howard font qu’on en redemande. Hélas, le stock est limité.
Toutes les récits de cette intégrale ne se valent pas ; si certains sont de petits bijoux (Les Collines des Morts, La Lune des Crânes, Des Ailes dans la Nuit et mon préféré, le très lovecraftien Des bruits de pas à l’intérieur), d’autres sont anecdotiques (Bruits d’ossements). Par ailleurs, si l’on ne peut que saluer le travail accompli avec la publication des versions de travail des nouvelles et d’inédits, ces récits jamais retravaillés ne sont pas d’une très grande qualité et n’ont pas toujours de conclusion. Forcément frustrant. Mais je chipote et il convient de saluer l’excellence du travail éditorial : nouvelles traductions fidèles aux originaux d’Howard, inédits, publication des poèmes en v.o. et v.f., illustrations sympathiques et en guise de conclusion, la genèse de Solomon Kane par Patrice Louinet.
6.5/10 D’excellents récits (les nouvelles africaines), d’autres moins bons, un personnage singulier : cette intégrale de Solomon Kane donne à connaître une autre facette du talent de l’auteur de Conan et Red Sonja. Très plaisant à défaut d’être indispensable sauf aux fans d’Howard pour les nouvelles traductions et les inédits.
Winter