Fiche n° 516 : Rituel de Chair de Graham Masterton
Couverture :
Résumé :
Charlie McLean est un critique gastronomique qui passe sa vie sur la route. Il décide un jour d’emmener son fils dans un de ses périples pour renouer des liens avec lui. Un restaurant français qui ne figure dans aucun guide culinaire attire alors sa curiosité.
Mais cet endroit est en fait l’antre d’une secte anthropophage qui enlève son fils. Pour le sauver, Charlie devra intégrer l’organisation et se soumettre aux rituels insoutenables qu’exige l’intronisation.
Une véritable descente aux enfers. Un roman qui vous fera regretter de l’avoir lu et, pourtant, impossible à lâcher, impossible à oublier.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33285
Mon avis :
Vous, je ne sais pas, mais moi, j’aime les séries B qui s’assument, qui ne cherchent pas à être autre chose que ce qu’elles sont. Au cinéma, ça peut donner Braindead, en littérature d’horreur, ça donne Graham Masterton. Le sérieux et le classieux voire l’érudit, laissons ça à Clive Barker, s’il vous plaît. Pour faire un bon Masterton, il vous faut : une menace bien vicieuse qui vous tord les boyaux, un héros ordinaire qui se découvre face à l’horreur, un second couteau féminin à forte poitrine que le sus-mentionné héros mettra dans son lit à environ un tiers de l’ouvrage et un talent certain pour décrire scènes de boucheries, éviscérations et joyeusetés tripières en tout genre. Masterton, c’est comme une bonne paire de pantoufles : on sait où on met les pieds et on est rarement déçu.
Ceci étant posé, Rituel de chair est plutôt un bon cru dans le genre. On comprends assez vite à quoi va être confronté Charlie McLean mais cela n’hôte rien à la tension qu’amène progressivement l’auteur. Comme à son habitude, il met en scène son récit de façon très cinématographique. Le résultat est d’une fluidité impressionnante, les 400 pages passent comme l’éclair … pour être oubliées dans peu de temps mais c’est le propre de Masterton.
Les points forts de l’ouvrage sont les scènes de mutilation et de cannibalisme. Autant être clair, il faut avoir l’estomac solide tant les descriptions sont évocatrices.
Pour ne rien arranger, la thématique cannibale, ultime tabou humain, achève de vous mettre mal à l’aise. Contrat rempli pour l’auteur donc, j’ai eu plus d’une fois le cœur au bord des lèvres, sans mauvais jeu de mots.
Dernier bon point pour l’auteur : il n’épargne absolument pas ses personnages et ne tombe jamais dans la facilité pour les sortir d’une situation périlleuse. Au contraire, il les ballade et nous avec.
Bonne initiative de Bragelonne que ces rééditions de Masterton qui remettent à l’honneur une littérature d’horreur populaire efficace.
6.5/10 Dans la niche très spécifique de la littérature d’horreur, Rituel de chair est une réussite. Sombre, glauque, malsain, vous en ressortirez végétarien pour quelques temps.
Winter
Résumé :
Charlie McLean est un critique gastronomique qui passe sa vie sur la route. Il décide un jour d’emmener son fils dans un de ses périples pour renouer des liens avec lui. Un restaurant français qui ne figure dans aucun guide culinaire attire alors sa curiosité.
Mais cet endroit est en fait l’antre d’une secte anthropophage qui enlève son fils. Pour le sauver, Charlie devra intégrer l’organisation et se soumettre aux rituels insoutenables qu’exige l’intronisation.
Une véritable descente aux enfers. Un roman qui vous fera regretter de l’avoir lu et, pourtant, impossible à lâcher, impossible à oublier.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33285
Mon avis :
Vous, je ne sais pas, mais moi, j’aime les séries B qui s’assument, qui ne cherchent pas à être autre chose que ce qu’elles sont. Au cinéma, ça peut donner Braindead, en littérature d’horreur, ça donne Graham Masterton. Le sérieux et le classieux voire l’érudit, laissons ça à Clive Barker, s’il vous plaît. Pour faire un bon Masterton, il vous faut : une menace bien vicieuse qui vous tord les boyaux, un héros ordinaire qui se découvre face à l’horreur, un second couteau féminin à forte poitrine que le sus-mentionné héros mettra dans son lit à environ un tiers de l’ouvrage et un talent certain pour décrire scènes de boucheries, éviscérations et joyeusetés tripières en tout genre. Masterton, c’est comme une bonne paire de pantoufles : on sait où on met les pieds et on est rarement déçu.
Ceci étant posé, Rituel de chair est plutôt un bon cru dans le genre. On comprends assez vite à quoi va être confronté Charlie McLean mais cela n’hôte rien à la tension qu’amène progressivement l’auteur. Comme à son habitude, il met en scène son récit de façon très cinématographique. Le résultat est d’une fluidité impressionnante, les 400 pages passent comme l’éclair … pour être oubliées dans peu de temps mais c’est le propre de Masterton.
Les points forts de l’ouvrage sont les scènes de mutilation et de cannibalisme. Autant être clair, il faut avoir l’estomac solide tant les descriptions sont évocatrices.
Pour ne rien arranger, la thématique cannibale, ultime tabou humain, achève de vous mettre mal à l’aise. Contrat rempli pour l’auteur donc, j’ai eu plus d’une fois le cœur au bord des lèvres, sans mauvais jeu de mots.
Dernier bon point pour l’auteur : il n’épargne absolument pas ses personnages et ne tombe jamais dans la facilité pour les sortir d’une situation périlleuse. Au contraire, il les ballade et nous avec.
Bonne initiative de Bragelonne que ces rééditions de Masterton qui remettent à l’honneur une littérature d’horreur populaire efficace.
6.5/10 Dans la niche très spécifique de la littérature d’horreur, Rituel de chair est une réussite. Sombre, glauque, malsain, vous en ressortirez végétarien pour quelques temps.
Winter