Fiche n° 545 : Grandville de Talbot
Couverture :
Résumé :
Dans le Paris de la Belle Époque, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est sur la piste d’un mystérieux assassin.
Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=35805
Mon avis :
Avec l'édition de ce titre, Milady Graphics frappe un grand coup. Oui tout à fait, un grand coup, c'est une bombe cette BD. Du Polar Hard Boiled saupoudré d'une touche So British. C'est tout simplement incontournable. Laissez vous séduire, enfin il vous faudra tout de même oublier la colorisation pour le moins affreuse... Alors qu'a priori les couleurs d'origines étaient sublimes, allez comprendre le choix éditorial ? Mais là j'avoue rester perplexe.
Cependant, ne vous laissez pas rebuter et commencez à pénétrer dans cet univers alternatif, dans un paris 1900 où la France a asservi l'Angleterre. Mais celle-ci, à force de rebellions, de luttes et d'attentats, obtient son indépendance. Mais les rancoeurs restent tenaces, Français et Anglais ne s'entendent toujours pas. D'ailleurs une rumeur prétend que les Anglais seraient en train de préparer une bombe énorme en vu d'un attentat pour le moins colossal. C'est sans compter sur notre héros, un Blaireau enquêteur anglais, aux méthodes plutôt musclées et expéditives, qui va, envers et contre tout, bouleverser les manigances développées.
C'est jouissif et prenant, le dessin excellent bien que très alourdi par la couleur (je sais, je l'ai déjà dit). Vous trouverez des incursions de personnages de la BD Franco Belge qui ne sont pas pour me déplaire, bien vu et amical. Du grand Talbot qui, entre autres choses, a participé à Sandman ou fables.
8/10 Un polar Steampunk à la sauce Tarantino, efficace et musclé, on en redemande, viiite une autre enquête de ce terrible inspecteur Blaireau !! Très inspiré par le dessinateur caricaturiste JJ. Grandville, reconnu par les surréalistes pour ses dessins zoomorphes, cette oeuvre est bourrée de références. A découvrir d'urgence ! Petit bémol, la couleur mais quelle horreur ! Cela reste malgré tout indispensable ;o)
Eric