Fiche n° 561 : Le Faucheur (Les Aux 1) de David Gunn
Couverture :
Résumé :
Sven Tveskoeg est un tueur féroce et la pire tête de mule de l'empire. Il n'est humain qu'à 98,2%, le reste lui permettant de guérir d'atroces blessures en un temps record... C'est sans doute pour ça que l'empereur l'a repéré et incorporé dans son armée d'élite : les Faucheurs ! Là, on lui offre une nouvelle vie... en échange d'une mission. Ou plutôt, un baroud d'une extrême violence hurlée à un rythme effréné. Au cœur de cet ouragan de métal et de feu, Sven comprend vite qu'il n'est qu'un pion dans un jeu mortel. Et la règle veut que les pions soient toujours sacrifiés. Mais Sven Tveskoeg emmerde les règles : il crée les siennes.
Informations complémentaires :
tome 1 grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=27158
tome 2 grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31266
tome 1 poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31745
tome 2 poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=35828
Mon avis :
« Les Aux » de David Gun(n). Voilà un nom, qui s’il n’est pas pseudonyme, affiche d’entrée le climat « flingueur » dans lequel nous allons suivre, ou du moins tenter de suivre la lutte effrénée de Sven Tveskoeg. Autant être clair sur le contenu de ce cycle SF (3 tomes parus pour le moment), les lecteurs qui ont pour leitmotiv la poésie, les histoires d’amour, ou plus simplement les aventures saupoudrées de rêves idylliques seront quelques peu décontenancés. Nul n’est besoin ici de finesse, le but de cette œuvre est bel et bien d’en faire un défouloir. Ceci dit, cette décharge brutale et continue de violence ne signifie pas pour autant que l’histoire en est désuète de sens.
Nous n’avons par conséquence ni affaire à une intrigue complexe, ni à une histoire banale, mais tout simplement à une histoire se voulant immersive, dans un univers qui nous dépasse totalement. L’immensité contextuelle choisie par l’auteur n’est pas anodine, puisque de cette façon, nous ne pouvons nous fier qu’à ce que connait le personnage principal de cet environnement interstellaire. Suivre les pas de Sven revient toujours à un choix Ô combien cornélien, (sur)vivre ou crever. Pion choisi par le grand Empereur pour remplir des missions autant obscures que mortelles, il se fait bouger au gré de la volonté suprême, coincé perpétuellement entre le marteau et l’enclume, pour le plus grand plaisir des lecteurs assoiffés d’adrénaline funeste. Cet exutoire mené tambour battant réserve en outre quelques rebondissements bienvenus, toujours dans l’optique de plonger tête première dans une course poursuite.
Tout ce tintamarre sentant le souffre n’a de valeur que si le héros se complet à jouer le « Rambo » futuriste. Et ça tombe bien, puisque c’est en compagnie d’un héro certes caricatural dans ses traits acerbes et mordants, mais tout bonnement jouissifs, que nous allons prendre du plaisir tout au long de ces opus. Dire que Sven n’a pas de cœur serait … fondé, il en a un, mais il lui sert plutôt à survivre qu’à faire don d’empathie. Que cela soit le cas pour ses ennemis, c’est bien naturel, mais même pour ses « amis », qui au final se résumeront aux membres de son unité, il n’y a pas de réels sentiments amicaux. Respect, obéissance, courage et abnégation sont les notions qui prédominent dans ses critères d’affinité. Sauf pour les affinités charnelles, là il sort sa bourse (quel que soit le sens donné à ce terme) pour satisfaire ses envies libidineuses quand il n’a personne sous la main. Notez bien que là, je le dis avec une once de délicatesse… dans l’ouvrage, le jargon employé par Mr. Gunn est beaucoup moins subtil, pour ne pas dire vulgaire, mais ça a le mérite d’être en phase avec l’univers décadent qu’il nous propose. Alors oui, par moment, ça peut être gras, voire gratuit (qu’il s’agisse de violence ou de sexe), mais ça fait partie du charme du roman, et remplit à merveille sa fonction jubilatoire, ce qui n’empêche pas aux différents personnages d’avoir des réflexions intéressantes (bien que toujours noires) sur les situations rencontrées, ou de manière plus globale sur la vie.
7/10 Comme il est dit en 4ème de couverture, il ne faut pas ici chercher midi à quatorze heure. Par le résumé, la couverture, les premières lignes lues, le ton est donné. Vous voilà embarqués pour un road trash movie littéraire avec un rythme qui ne baisse jamais au fil des pages. Une course survoltée ou la gouaille machiavélique du héros nous entraîne dans un tourbillon d’évènements s’enchaînant dans une mécanique aussi bien huilée qu’efficace.
SebO
Résumé :
Sven Tveskoeg est un tueur féroce et la pire tête de mule de l'empire. Il n'est humain qu'à 98,2%, le reste lui permettant de guérir d'atroces blessures en un temps record... C'est sans doute pour ça que l'empereur l'a repéré et incorporé dans son armée d'élite : les Faucheurs ! Là, on lui offre une nouvelle vie... en échange d'une mission. Ou plutôt, un baroud d'une extrême violence hurlée à un rythme effréné. Au cœur de cet ouragan de métal et de feu, Sven comprend vite qu'il n'est qu'un pion dans un jeu mortel. Et la règle veut que les pions soient toujours sacrifiés. Mais Sven Tveskoeg emmerde les règles : il crée les siennes.
Informations complémentaires :
tome 1 grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=27158
tome 2 grand format : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31266
tome 1 poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31745
tome 2 poche : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=35828
Mon avis :
« Les Aux » de David Gun(n). Voilà un nom, qui s’il n’est pas pseudonyme, affiche d’entrée le climat « flingueur » dans lequel nous allons suivre, ou du moins tenter de suivre la lutte effrénée de Sven Tveskoeg. Autant être clair sur le contenu de ce cycle SF (3 tomes parus pour le moment), les lecteurs qui ont pour leitmotiv la poésie, les histoires d’amour, ou plus simplement les aventures saupoudrées de rêves idylliques seront quelques peu décontenancés. Nul n’est besoin ici de finesse, le but de cette œuvre est bel et bien d’en faire un défouloir. Ceci dit, cette décharge brutale et continue de violence ne signifie pas pour autant que l’histoire en est désuète de sens.
Nous n’avons par conséquence ni affaire à une intrigue complexe, ni à une histoire banale, mais tout simplement à une histoire se voulant immersive, dans un univers qui nous dépasse totalement. L’immensité contextuelle choisie par l’auteur n’est pas anodine, puisque de cette façon, nous ne pouvons nous fier qu’à ce que connait le personnage principal de cet environnement interstellaire. Suivre les pas de Sven revient toujours à un choix Ô combien cornélien, (sur)vivre ou crever. Pion choisi par le grand Empereur pour remplir des missions autant obscures que mortelles, il se fait bouger au gré de la volonté suprême, coincé perpétuellement entre le marteau et l’enclume, pour le plus grand plaisir des lecteurs assoiffés d’adrénaline funeste. Cet exutoire mené tambour battant réserve en outre quelques rebondissements bienvenus, toujours dans l’optique de plonger tête première dans une course poursuite.
Tout ce tintamarre sentant le souffre n’a de valeur que si le héros se complet à jouer le « Rambo » futuriste. Et ça tombe bien, puisque c’est en compagnie d’un héro certes caricatural dans ses traits acerbes et mordants, mais tout bonnement jouissifs, que nous allons prendre du plaisir tout au long de ces opus. Dire que Sven n’a pas de cœur serait … fondé, il en a un, mais il lui sert plutôt à survivre qu’à faire don d’empathie. Que cela soit le cas pour ses ennemis, c’est bien naturel, mais même pour ses « amis », qui au final se résumeront aux membres de son unité, il n’y a pas de réels sentiments amicaux. Respect, obéissance, courage et abnégation sont les notions qui prédominent dans ses critères d’affinité. Sauf pour les affinités charnelles, là il sort sa bourse (quel que soit le sens donné à ce terme) pour satisfaire ses envies libidineuses quand il n’a personne sous la main. Notez bien que là, je le dis avec une once de délicatesse… dans l’ouvrage, le jargon employé par Mr. Gunn est beaucoup moins subtil, pour ne pas dire vulgaire, mais ça a le mérite d’être en phase avec l’univers décadent qu’il nous propose. Alors oui, par moment, ça peut être gras, voire gratuit (qu’il s’agisse de violence ou de sexe), mais ça fait partie du charme du roman, et remplit à merveille sa fonction jubilatoire, ce qui n’empêche pas aux différents personnages d’avoir des réflexions intéressantes (bien que toujours noires) sur les situations rencontrées, ou de manière plus globale sur la vie.
7/10 Comme il est dit en 4ème de couverture, il ne faut pas ici chercher midi à quatorze heure. Par le résumé, la couverture, les premières lignes lues, le ton est donné. Vous voilà embarqués pour un road trash movie littéraire avec un rythme qui ne baisse jamais au fil des pages. Une course survoltée ou la gouaille machiavélique du héros nous entraîne dans un tourbillon d’évènements s’enchaînant dans une mécanique aussi bien huilée qu’efficace.
SebO