Fiche n° 564 : Jpod de Douglas Coupland
Couverture :
Résumé :
Ethan Jarlewski et ses cinq collègues travaillent dans une boîte de jeux vidéo à Vancouver et sont plus préoccupés par l’organisation de tournois de Tetris et la recherche d’informations inutiles sur Internet que par la dernière tâche absurde imposée par leur direction : insérer un personnage de tortue dans un jeu de skate-board.
Bienvenue dans le quotidien dysfonctionnel de ces six geeks (accros à l’informatique) : la mère d’Ethan cultive du cannabis qu’elle revend à des bikers tandis que son frère fricote avec un puissant trafiquant de clandestins chinois. Une bien belle famille psychotique comme l’auteur sait si bien les camper…
Entre tournages de séries Z, compétitions de danse de salon, tribulations en Chine et autres situations déjantées, le récit nous plonge dans un univers hilarant. Pour parfaire l’ambiance de ce nouveau Génération X, Coupland truffe son texte de bizarreries visuelles et de jeux de mots, dressant ainsi le portrait parfait de la génération Google qui érige la futilité désabusée en art de vivre.
Avec cette comédie amorale émaillée d’autoréférences (Coupland va jusqu’à se faire personnage de jPod), la lucidité et la causticité d’un auteur au sommet de son art plastique et littéraire ne manqueront pas de ravir ses nombreux fans. Quant aux autres, ils seront happés par cette expérience de lecture aussi originale que jubilatoire.
Informations complémentaires :
à venir
Mon avis :
jPod, c'est le nom donné à un open-space d'une entreprise éditrice de jeux vidéos. Le personnage central et narrateur du livre, Ethan, est un membre de l'équipe qui travaille dans ce bureau.
Le récit commence avec deux évènements qui donnent le ton au bouquin : 1- la mère de Ethan tue accidentellement son biker d'amant - par ailleurs revendeur de sa production de beuh - et 2- le nouveau chef de projet de l'équipe de Ethan décide qu'il faut mettre une tortue dans le jeu de skateboard en développement, puisque évidemment, si son fils aime les tortues, tout le monde doit les aimer.
Et tout le récit est à l'avenant : des personnages hauts en couleurs, une décortication du milieu geek jusque dans ses travers les plus bizarres (bizarre comme dans "je ne mange que des skittles bleus" et pas comme dans " je tripe sur des snuff movies glauques"...), des situations tragi-et/ou-comiques rocambolesquese et surtout, le point fort du livre: la dychotomie entre le narrateur et ses collègues et les évènements qui se passent dans leur vie. Alors que les membres de l'équipe jPod sont des champions toutes catégories du savoir encyclopédique trivial, tout ce qui leur arrive, et surtout à Ethan, touche plutôt au crucial. Cette opposition entre les concours "du premier qui trouve l'erreur dans ce fichier contenant les 100 000 premières décimales de Pi" et consort d'un côté, et le trafic de drogue et de main d'œuvre et autres homicides plus ou moins volontaires de l'autre est aussi "schizophrène" que bien traitée.
6,5/10 Geeks, Nerds et Gamers dotés d'un minimum de sens de l'humour, ce livre est pour vous: jPod est drôle, bien pensé et propose une vision au vitriol de la culture geek (et dans une moindre mesure du monde de l'entreprise). Je suis cependant enclin à penser que le lecteur hermétique aux arcanes de la culture en question et/ou au monde des gamers ne trouvera pas son compte dans ce récit. Bonne lecture.
Looping_
Résumé :
Ethan Jarlewski et ses cinq collègues travaillent dans une boîte de jeux vidéo à Vancouver et sont plus préoccupés par l’organisation de tournois de Tetris et la recherche d’informations inutiles sur Internet que par la dernière tâche absurde imposée par leur direction : insérer un personnage de tortue dans un jeu de skate-board.
Bienvenue dans le quotidien dysfonctionnel de ces six geeks (accros à l’informatique) : la mère d’Ethan cultive du cannabis qu’elle revend à des bikers tandis que son frère fricote avec un puissant trafiquant de clandestins chinois. Une bien belle famille psychotique comme l’auteur sait si bien les camper…
Entre tournages de séries Z, compétitions de danse de salon, tribulations en Chine et autres situations déjantées, le récit nous plonge dans un univers hilarant. Pour parfaire l’ambiance de ce nouveau Génération X, Coupland truffe son texte de bizarreries visuelles et de jeux de mots, dressant ainsi le portrait parfait de la génération Google qui érige la futilité désabusée en art de vivre.
Avec cette comédie amorale émaillée d’autoréférences (Coupland va jusqu’à se faire personnage de jPod), la lucidité et la causticité d’un auteur au sommet de son art plastique et littéraire ne manqueront pas de ravir ses nombreux fans. Quant aux autres, ils seront happés par cette expérience de lecture aussi originale que jubilatoire.
Informations complémentaires :
à venir
Mon avis :
jPod, c'est le nom donné à un open-space d'une entreprise éditrice de jeux vidéos. Le personnage central et narrateur du livre, Ethan, est un membre de l'équipe qui travaille dans ce bureau.
Le récit commence avec deux évènements qui donnent le ton au bouquin : 1- la mère de Ethan tue accidentellement son biker d'amant - par ailleurs revendeur de sa production de beuh - et 2- le nouveau chef de projet de l'équipe de Ethan décide qu'il faut mettre une tortue dans le jeu de skateboard en développement, puisque évidemment, si son fils aime les tortues, tout le monde doit les aimer.
Et tout le récit est à l'avenant : des personnages hauts en couleurs, une décortication du milieu geek jusque dans ses travers les plus bizarres (bizarre comme dans "je ne mange que des skittles bleus" et pas comme dans " je tripe sur des snuff movies glauques"...), des situations tragi-et/ou-comiques rocambolesquese et surtout, le point fort du livre: la dychotomie entre le narrateur et ses collègues et les évènements qui se passent dans leur vie. Alors que les membres de l'équipe jPod sont des champions toutes catégories du savoir encyclopédique trivial, tout ce qui leur arrive, et surtout à Ethan, touche plutôt au crucial. Cette opposition entre les concours "du premier qui trouve l'erreur dans ce fichier contenant les 100 000 premières décimales de Pi" et consort d'un côté, et le trafic de drogue et de main d'œuvre et autres homicides plus ou moins volontaires de l'autre est aussi "schizophrène" que bien traitée.
6,5/10 Geeks, Nerds et Gamers dotés d'un minimum de sens de l'humour, ce livre est pour vous: jPod est drôle, bien pensé et propose une vision au vitriol de la culture geek (et dans une moindre mesure du monde de l'entreprise). Je suis cependant enclin à penser que le lecteur hermétique aux arcanes de la culture en question et/ou au monde des gamers ne trouvera pas son compte dans ce récit. Bonne lecture.
Looping_