Fiche n° 574 : Vurt de Jeff Noon
Couverture :
Résumé :
Dans un Manchester en ruines, une poignée de junkies recherchent des plumes aux propriétés particulières qui donnent accès au Vurt, le monde imaginaire dans lequel ils ont perdu l'une des leurs. Poursuivis par les flics, confrontés à des hommes à moitié chiens, des Ombrefemmes, ils tractent une créature improbable et constamment en manque, pour l'échanger contre leur camarade. Dans ce roman poétique et hallucinatoire, tous repères brouillés, on se laisse porter par la langue et les images, entre réel et irréel..
Informations complémentaires :
http://librairie.critic.over-blog.fr/ext/http://critic.fr/detail_auteur.php?auteur=5595
Mon avis :
" Il fait peu de doute à présent qu'une des découvertes les plus importantes du siècle dernier fut la possibilité d'enregistrer les rêves sur un support permettant de multiples lectures, une bande biomagnétique recouverte de Phantasme liquide. Cette libération de la psyché, dans la forme la plus avancée, fut bientôt connue sous le nom de Vurt. A travers les portes du Vurt, les gens pouvaient revisiter leurs propres rêves ou, plus dangereusement, visiter le rêve d'une autre personne, le rêve d'un étranger. "
Le Vurt est le rêve. Ou la réalité. Ou la virtualité. Qu'importe à vrai dire.
Le Vurt est le nouveau royaume des fantasmes, terrible voyage dans le trip.
Nos drogues, nos rêves ne sont rien face au sublime du Vurt.
Une plume au fond de la gorge et c'est un ailleurs qui s'ouvre à vous.
Plume bleue, rose ou noire, légale ou non, vous pouvez tout vivre et vous en redemandez.
Mais le Vurt n'est pas qu'un rêve, parfois les réalités se juxtaposent, s'interfacent et échangent. Gare à l'imprudent qui ose une plume trop forte pour lui. Gare aux bootlegs frelatés et gare aux jaunes. Exquises et létales plumes jaunes. Le trip ultime. Dans le jaune, on gagne ou on meurt. Parfois même, on y reste.
La sœur de Scrible est restée dans une jaune. Alors depuis, Scrible et sa bande d'allumés, les Chevaliers du Speed, sont à la recherche d'une jaune, pour la refaire et en sortir la sœur de Scrible. Mais trouver une jaune n'est pas si simple et les Ombresflics guettent.
De fourgues miteux en squats d'hommes-chiens, le chemin sera long pour Scrible.
Vurt est un OLDI.
Un Objet Littéraire Difficilement Identifiable. De part son thème, son ambiance : étrange, coupante, cotonneuse, ésotérique tout à la fois. De part sa construction et sa typographie même car mis au service de la narration
Vurt ne fut écrit que pour permettre à un ami de Noon de lancer sa structure éditoriale. La réalité/le Vurt/le destin a/ont parfois de drôles de détour. Avant d'écrire Vurt, Jeff Noon écrivait des pièces de théâtre. Peut-être cela explique-t-il cette architecture si particulière.
Chaque séquence (chapitre est impropre) est séparée de la suivante/précédente par une page d'un numéro de Maître Chat, le Vurtzine décrivant la plume mis en avant dans les pages qui ont précédées ou les règles de conduites qu'ils faut connaître dans le Vurt. Difficile de ne pas y voir une didascalie/recette de cuisine/menu des délices Vurt. Héritée du théâtre encore, la très grande place des dialogues.
Dans cet étrange Manchester située dans on ne sait trop quel espace-temps, se cotoient des hybrides d'homme, d'ombres, de chiens, d'aliens Vurt, de robot dans toutes les variantes et combinaisons possibles.
On pense à Strange Days pour le trip. On pense évidemment à Alice pour cet autre côté du miroir. Une filiation d'ailleurs clairement revendiquée par Noon.
Edité une première fois par Flamarion en 1997, Vurt est désormais publié par les éditions La Volte.
Vous reprendrez bien une English Voodoo ?
8/10 Etrange, intriguant, déroutant, Vurt ne ressemble qu'à lui-même. Une expérience à lire/vivre.
Winter
Résumé :
Dans un Manchester en ruines, une poignée de junkies recherchent des plumes aux propriétés particulières qui donnent accès au Vurt, le monde imaginaire dans lequel ils ont perdu l'une des leurs. Poursuivis par les flics, confrontés à des hommes à moitié chiens, des Ombrefemmes, ils tractent une créature improbable et constamment en manque, pour l'échanger contre leur camarade. Dans ce roman poétique et hallucinatoire, tous repères brouillés, on se laisse porter par la langue et les images, entre réel et irréel..
Informations complémentaires :
http://librairie.critic.over-blog.fr/ext/http://critic.fr/detail_auteur.php?auteur=5595
Mon avis :
" Il fait peu de doute à présent qu'une des découvertes les plus importantes du siècle dernier fut la possibilité d'enregistrer les rêves sur un support permettant de multiples lectures, une bande biomagnétique recouverte de Phantasme liquide. Cette libération de la psyché, dans la forme la plus avancée, fut bientôt connue sous le nom de Vurt. A travers les portes du Vurt, les gens pouvaient revisiter leurs propres rêves ou, plus dangereusement, visiter le rêve d'une autre personne, le rêve d'un étranger. "
Le Vurt est le rêve. Ou la réalité. Ou la virtualité. Qu'importe à vrai dire.
Le Vurt est le nouveau royaume des fantasmes, terrible voyage dans le trip.
Nos drogues, nos rêves ne sont rien face au sublime du Vurt.
Une plume au fond de la gorge et c'est un ailleurs qui s'ouvre à vous.
Plume bleue, rose ou noire, légale ou non, vous pouvez tout vivre et vous en redemandez.
Mais le Vurt n'est pas qu'un rêve, parfois les réalités se juxtaposent, s'interfacent et échangent. Gare à l'imprudent qui ose une plume trop forte pour lui. Gare aux bootlegs frelatés et gare aux jaunes. Exquises et létales plumes jaunes. Le trip ultime. Dans le jaune, on gagne ou on meurt. Parfois même, on y reste.
La sœur de Scrible est restée dans une jaune. Alors depuis, Scrible et sa bande d'allumés, les Chevaliers du Speed, sont à la recherche d'une jaune, pour la refaire et en sortir la sœur de Scrible. Mais trouver une jaune n'est pas si simple et les Ombresflics guettent.
De fourgues miteux en squats d'hommes-chiens, le chemin sera long pour Scrible.
Vurt est un OLDI.
Un Objet Littéraire Difficilement Identifiable. De part son thème, son ambiance : étrange, coupante, cotonneuse, ésotérique tout à la fois. De part sa construction et sa typographie même car mis au service de la narration
Vurt ne fut écrit que pour permettre à un ami de Noon de lancer sa structure éditoriale. La réalité/le Vurt/le destin a/ont parfois de drôles de détour. Avant d'écrire Vurt, Jeff Noon écrivait des pièces de théâtre. Peut-être cela explique-t-il cette architecture si particulière.
Chaque séquence (chapitre est impropre) est séparée de la suivante/précédente par une page d'un numéro de Maître Chat, le Vurtzine décrivant la plume mis en avant dans les pages qui ont précédées ou les règles de conduites qu'ils faut connaître dans le Vurt. Difficile de ne pas y voir une didascalie/recette de cuisine/menu des délices Vurt. Héritée du théâtre encore, la très grande place des dialogues.
Dans cet étrange Manchester située dans on ne sait trop quel espace-temps, se cotoient des hybrides d'homme, d'ombres, de chiens, d'aliens Vurt, de robot dans toutes les variantes et combinaisons possibles.
On pense à Strange Days pour le trip. On pense évidemment à Alice pour cet autre côté du miroir. Une filiation d'ailleurs clairement revendiquée par Noon.
Edité une première fois par Flamarion en 1997, Vurt est désormais publié par les éditions La Volte.
Vous reprendrez bien une English Voodoo ?
8/10 Etrange, intriguant, déroutant, Vurt ne ressemble qu'à lui-même. Une expérience à lire/vivre.
Winter