Fiche n° 608 : Masques mortuaires (Les Dossiers Dresden 5) de Jim Butcher
Couverture :
Résumé :
Pour une fois, les affaires sont bonnes. Un peu trop, même : Harry Dresden, le seul magicien professionnel de Chicago, est carrément débordé. Et voilà que surviennent quelques menus imprévus…
Le champion de la Cour rouge des vampires a décidé de le tuer en duel pour mettre fin à la guerre entre vampires et magiciens. Le Suaire de Turin porté disparu, Harry n’est pas le seul à sa recherche : une troupe de démons est aussi sur le coup, et ça ne les dérangerait pas, tant qu’à faire, de prendre l’âme d’Harry au passage. Ah oui, Murphy lui a aussi demandé d’enquêter sur un mystérieux cadavre retrouvé sans tête ni mains.
Sans parler du retour de son ex-petite amie, Susan, toujours en lutte contre sa nature semi-vampirique, et qui semble avoir un nouvel homme dans sa vie.
Il y a des jours où sortir du lit n’est pas vraiment payant, et ce, quels que soient vos tarifs.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=29544
Mon avis :
Attaquons cette critique par une petite mise au point sur la publication française de la série qui, il est vrai, avec ses changements de titres, en perdra plus d’un. Les Dossiers Dresden sont d’abord paru en semi-format aux éditions Bragelonne avant de connaître une réédition poche dans leur label Milady.
En semi-format chez Bragelonne :
tome 1 : Dans l’Oeil du Cyclone
tome 2 : Lune enragée
tome 3 : L’Aube des Spectres
tome 4 : Le Chevalier de l’Eté
tome 5 : Masques mortuaires
En poche chez Milady :
tome 1 : Avis de Tempête
tome 2 : Lune Fauve
tome 3 : Tombeau ouvert
tome 4 : Fée d’Hiver
tome 5 : inconnu
Pour les titres, difficile de juger : à la traduction littérale (plus ou moins réussie) de la première édition l’éditeur a préféré des titres « qui claquent » pour la seconde. Parfois, ça fonctionne pas mal (pour le premier tome par exemple), à d’autres occasions, c’est carrément raté (qui a parlé du quatrième tome ?). En ce qui concerne les couvertures, exit les jolis dossiers, welcome aux illustrations originales, plus banales et commerciales. Bref, dans les titres comme dans les couvertures, l’éditeur a privilégié l’aspect vendeur pour relancer la série…
Premier chapitre. Harry passe à la télé. Une apparition digne de figurer dans nombre de « best-of du rire » même si elle ferait bien pâle figure en comparaison de l’adaptation en série tv. Peut-être avez-vous eu la curiosité de jeter un coup d’œil à cette dernière ? Pas terrible, hein ? Si l’acteur principal ne démérite pas (au contraire, il s’en tire plutôt bien), la série, elle, se révèle même pas drôle (un comble !) et s’oublie tout aussi rapidement qu’un épisode de Charmed. Finalement, Harry l’a compris dès l’incipit, probablement que « les magiciens et la télévision ne vont tout simplement pas ensemble ».
Deuxième chapitre jusqu’à la dernière page. Harry est dans la mouise. Je veux dire, comme rarement. En plus des remorques d’embarras en tous genres qu’il traîne depuis les précédents épisodes, voilà que viennent s’ajouter des wagons entiers de tracas. Et fini les petits bras de seconde zone, Harry se voit confronté à un Gros Méchant. A ce titre, Butcher a repris la recette d’un bon « James Bond » : un bon méchant, plusieurs James Bond Girl, des amis sur lesquels compter et voilà une nouvelle aventure qui n’a pas à rougir des précédentes, si ce n’est que la série tient plus du thriller que du polar, dans son rythme comme dans son intrigue.
Masques mortuaires est la suite directe du quatrième tome… mais aussi des tomes trois, deux et un. « Logique » me direz-vous ! Ce que je veux dire par là, c’est que des informations insignifiantes semées ici, des personnages rencontrés là, trouvent leur intérêt et ont des répercussions dans le présent volume. En écrivain consciencieux, Butcher semble avoir planifié depuis le début la chronologie de sa série et mène sa barque avec l’expérience d’un capitaine chevronné. On ne peut qu’applaudir la cohérence dont il fait preuve.
Toutefois, et c’est une première dans la série, ce cinquième tome est le premier à ne pas se hisser, en terme de qualité, au dessus de son prédécesseur. Cela tient à peu de choses : l’auteur en fait un peu trop, que ce soit en nombre de pages (il y a quelques menues longueur) ou dans la surenchère avec une scène finale à la limite du crédible.
7,5/10 Quelques pages surnuméraires et un bouquet final un peu trop explosif n’empêchent pas Masques Mortuaires de continuer fièrement une série qui n’a définitivement pas fini d’étonner et de plaire. La suite !!!
Simatural