Fiche n° 627 : Les derniers jours d'un immortel de De Bonneval et Vehlmann
Couverture :
Résumé :
Dans un futur lointain, l’univers a révélé de nombreuses autres civilisations, regroupées dans la « Communauté Universelle ». Ces espèces, très différentes les unes des autres, cohabitent tant bien que mal. Elijah fait partie de la Police Philosophique et doit, à ce titre, régler les conflits qui se produisent, dûs le plus souvent à une méconnaissance des habitudes de l’Autre. Un différend a d’ailleurs éclaté entre les Ganédons et les Aleph 345, un conflit ancien, souterrain, qui met en péril l’équilibre même de l’univers.
Pourtant, Elijah est en proie au spleen depuis que son meilleur ami a mis fin à ses jours en décidant de ne plus transférer sa mémoire dans les corps clones qui permettent aux hommes d’être quasi immortels. Pourquoi mourir quand on peut vivre éternellement ?
Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=36389
Mon avis :
Les derniers jours d’un immortel est une sorte de mini-space opéra plein de poésie, d’humanisme, tout simplement un concentré de beauté.
Dans un futur lointain, l’Humanité à réussi à se débarrasser de la mort, en utilisant l’écho du mort pour le transférer dans un nouveau corps qui devient alors son corps premier. Il est aisni possible de réer plusieurs clones de soi-même qui travaillent indépendamment tout en restant en contact avec le corps d’origine.
De cette bd se dégage une incroyable douceur, à travers des dessins épurés, quasiment bicolore qui ne sont pas sans rappeler Somewhere Else, autre bijou du genre. L’univers résolument futuriste est extrêmement simple, loin de tout ce qui se fait en bande dessinée, sans fioritures et détails inutiles. Sans être simpliste, l’ambiance permet de se laisser emporter dans une fresque humanitaire sensationnelle.
Chaque race extra terrestre est unique dans ce livre, les auteurs ont réussi le tour de force d’inventer de nouveaux genres, loin de l’être Humain, avec ses modes de pensée, ses façons de penser, d’aborder les relations avec l’autre, ce qui donne un panel riche d’individus, de groupes sociaux…
Exemple : les Ganédons vivent dans une pièce de théâtre permanente, tous habillés de costumes, avec un rôle précis duquel ils ne peuvent que très peu sortir. Et c’est cette marge de liberté qui devient la base des relations entre les habitants de cette planète, qui leur permet de vivre sans se cantonner à un rôle social préétablit et directif.
En somme, Les Derniers Jours d’un Immortel nous propose une vaste réflexion sur les relations entre races, l’immortalité et le pouvoir de la science sur les individus. Comment planifier une vie si l’on sait que la mort n’est qu’un lointain souvenir d’une époque révolue ? Comment aborder de manière équitable des considérations qui nous sont totalement étrangères ? A-t-on le droit de s’immiscer sans vergogne dans un conflit dont on ne sait rien, et dont les causes sont légitimes ?
9/10 Une bd pleine de poésie, des dessins épurés, des couleurs apaisantes, un véritable must.
Etienne