Fiche n° 646 : Eté mutant (Le Cas Jack Sparck 1) de Victor Dixen

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :

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Résumé :

Redrock, Colorado : un camp de vacances aux allures de prison. Des adolescents anéantis par des éducateurs sans pitié. Jack Spark est le seul à résister. Mais son corps subit d'étranges mutations et il découvre en lui de terribles pouvoirs. Fuir ou combattre, Jack a-t-il vraiment le choix ?...

Informations supplémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=34674

Mon avis :
On m’a dit : tiens, lis ça ! Moi, en bon stagiaire servile, je lis ça. Et en bon lecteur servile, j’apprécie ça. Bon ok, l’histoire n’est pas aussi simple que ça. Encore que les deux premières affirmations soient, à quelques détails près, totalement véridiques.

J’apprécie ça. En toute honnêteté, en ouvrant ce livre, ma première réaction a été : encore un livre ado avec un jeune héros sympa, intelligent et réfléchi, enfin bref, un héros comme aucun garçon de 15 ans. Mais bon, je me suis laissé emporter par l’histoire et j’avoue avoir été rapidement pris dedans. Évidemment, il m’a fallu retrouver ma vision d’ado, car mes goûts ont changé (il n’y a pas de zombies en littérature jeunesse ou alors ils sont gentils !) et mes critères ont également pas mal évolué. Ceci dit, Le cas Jack Spark est un livre qui m’a plutôt plu. Oulah c’est moche comme phrase ! Disons que j’ai aimé.

Le rythme est bon, les personnages sont intéressants (le fait qu’ils soient tous atteints de pathologies mentales aide pas mal…), les idées sont bien traitées, enfin bref c’est du bon ! Les questionnements autour des pouvoirs développés par Jack et leur côté maléfique sont très intéressants, et en font une excellente réflexion sur le bien et le mal induite par des habilités hors du commun. Évidemment rien de bien innovant, mais ça fonctionne. Le thème du vampirisme est boien traité, et sort du cadre habituel des Buffy et autres Twilight. Les méchants sont méchants, et leur caractère féérique (marquis de Carabs, etc.) fonctionne plutôt bien.

Mais. Car il y a un « mais ». Ce roman cumule quelques petits défauts qui l’empêchent d’être totalement efficace. Tout d’abord, la couverture. Osons l’affirmer : c’est moche. Franchement, la tête à l’envers, les couleurs et le dessin, ça ne va pas du tout ! Mais bon, tout le monde ne peut pas se payer Graffet ou John Howe. La structure du camp est assez classique et aurait peut-être méritée une réflexion plus poussée pour éviter le vu et revu. Autre point négatif : les chauves-souris. Franchement moisi. Manque total de crédibilité.  On a l’impression que l’auteur a manqué d’imagination ; il aurait pu aller carrément plus loin dans le délire et c’est assez regrettable. Passons au défaut majeur : la narration à la première personne. Quand on fait un héros que l’on veut gentil, animé de bons sentiments, moral et tout le toutim (Harry Potter, Lyra et Will, Pug, Fitz, ils sont légion…), la narration à la première personne gâche tout : on obtient un héros niais qui ne cesse de balancer des réflexions du style : « jamais je ne serais un monstre, je suis un être humain ! » ; « c’est l’amour qui me rend humain ! », etc. Bref, il y a clairement là un problème.

Au final, le Cas Jack Spark est un bon roman ado, mais qui ne parvient pas totalement à se démarquer du reste de la production.

7/10 Un bon roman jeunesse, malgré certains défauts qui l’empêchent de se classer dans la catégorie des grands romans jeunesse. On passe cependant un bon moment, et on attend la suite !

Etienne

Publié dans Critiques Fantasy

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