Fiche n° 669 : Sheol de Dogado
Couverture :
Résumé :
Naître et mourir, c'est la loi de la Nature. Mais certains l'enfreignent. Ils ne disparaissent pas en mourant. Ils errent entre la vie et la mort dans ce monde appelé Sheol. Un seul être, Esse, doté du 3e oeil, est capable d'interférer dans cet univers. Immortel, il peut assouvir les désirs les plus sombres des hommes... Encore faut-il en payer le prix. Une jeune amnésique a fait appel à lui...
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36965
Mon avis :
Une femme un peu paumée qui ne distingue plus rêve et réalité, et un psy charismatique aux faux airs de Bob Dylan, voilà le point de départ de Sheol. Alors que la jeune femme tente de se débattre au milieu de ses névroses, son médecin ne semble avoir qu’un seul objectif : lui faire prendre ses médicaments.
Petit à petit, on se rend compte que ses troubles sont plus profonds, et qu’elle souffre d’hallucinations grandissantes. Chacune de ces séances de psychanalyse est l’occasion de rêves de plus en plus sombres, et l’on finira par comprendre où s’arrêtent les fabulations et où commencent les souvenirs.
Visuellement, l’album est magnifique. Un trait plus que soigné et une colorisation impeccable, le tout dans une mise en page agréable et dynamique, le feuilleter est un réel plaisir. La lecture est rythmée par les changements d’ambiances colorées et de cadrage, et la rareté du texte souligne encore la richesse et la facilité de compréhension du dessin. Rien d’étouffant ou de lourd, malgré le propos du scénario.
D’un point de vue de l’histoire, c’est un peu plus complexe. On met longtemps à bien saisir où Dogado veut nous mener, et à peine y sommes nous rendus qu’il nous balance la chute en 3 pages… La surprise est cependant totale et on apprécie de s’être laissé berné, il est juste dommage qu’on ne puisse pas savourer pleinement la fin et dans tous ses détails. Après un lancement de l’intrigue long et tumultueux, dans lequel on se sent vite aussi paumé que l’héroïne, on aurait apprécié que toutes les questions trouvent une réponse, ce qui n’est pas forcément le cas.
6/10 Sheol, c’est un graphisme plus qu’attractif, desservi par un scénario moins à la hauteur. Un démarrage longuet et une fin à l’inverse trop rapide, on regrette que le dénouement – surprenant - ne soit pas un peu plus développé. L’album se lit malgré tout vite et facilement, mais ne laisse pas un souvenir impérissable…
Cyrielle...