Fiche n° 684 : L'âge des corbeaux de Parno et Jicé
Couverture :
Résumé :
Ce soir-là, Vladimir Principal, agent d’assurance et écrivain amateur sans renom, est vidé de toute créativité. Devant ce constat déprimant, il ressent le besoin de prendre la porte et d’aller parcourir au dehors le pavé humide et obscur. Il finit par échouer dans un bar de nuit au sein duquel, cherchant à noyer sa détresse, il rencontre un curieux personnage à barbe blanche se disant éditeur… de destins. Voilà bien une coïncidence dont Vladimir va profiter inopinément et qui va le propulser dans la notoriété la plus absolue telle qu'il la souhaite depuis toujours. Le rêve ayant atteint la réalité, accèdera-t-il pour autant au nirvana ?
Informations supplémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36514
Mon avis :
L’Age des Corbeaux est une bande dessinée à la réalisation particulièrement soignée, qui vous entraine dans une ambiance rétro aux côtés d’un écrivain un peu paumé.
Le héros est parfait dans son rôle d’écrivain à la masse, parachuté dans un monde qui est presque le sien, ou qui du moins lui ressemble beaucoup, mais où il ne connait personne. La création de ce monde est très convaincante, que ce soit par les rues aux noms décalés ou ce vieux motard tentant au fil des pages de faire démarrer son side-car.
Graphiquement, les dessins de l’illustrateur de formation qu’est Jicé captivent par les jeux d’ombres, la fluidité des mouvements et l’univers graphique riche .
Les péripéties de ce jeune écrivain entrainent une critique parfaitement maîtrisée du monde de l’édition et de ses accointances (je savais que je réussirais à le placer…) avec le monde de la presse. C’est très bien foutu, on est pris dedans, et à part quelques légères baisses de rythme dans la deuxième moitié, on s’amuse beaucoup.
Une très bonne bd, que l’on lit avec plaisir, qui fait du bien aux yeux grâce à une réalisation graphique particulièrement soignée, et au cerveau grâce à un scénario entraînant.
8/10 C’est beau, c’est drôle, ça se lit tout seul. Une potentielle source d’inspiration pour beaucoup.
Etienne