Fiche n° 686 : Noces sacrilèges (Sang royal 1) de Jodorowsky et Liu

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Couverture :
sang royal
Résumé :
Alvar, jeune et puissant souverain, trahi par son propre cousin et laissé pour mort, reprend ses droits au terme de plusieurs années sans mémoire. Mais son retour lui révèle une trahison plus cruelle encore. Blessé, bafoué, il reconquiert son trône en imposant à tous une épouse contreversée : sa propre fille.


Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=36478


Mon avis :
       Au cours d'une bataille, le roi Alvar est mortellement blessé. Pour que son armée ne soit privée de son chef, il demande à son cousin Alfred de prendre sa place le temps qu'il reprenne ses forces. Mais ce dernier est vil, et laisse mourir Alvar, trompant ainsi cette armée qu'il mène à la victoire,  ainsi que le peuple et l'épouse du roi.

       Pourtant, contre toute attente, Alvar n'est pas mort de ses blessures. Recueilli par une ermite, il mène depuis une vie reculée, loin de la guerre, loin de la cour, ayant perdu tous ses souvenirs, avec la fille qu'elle lui a donnée...

       Sang royal est une grosse déception. Grosse campagne de pub, véritable tuerie annoncée, et aspect graphique époustouflant, le scénario est très loin d'être à la hauteur de nos attentes.

       A la base, une classique histoire de retour au pays d'un roi oublié, après des années d'exil. Sa femme, qui ne voyait en lui qu'une source de pouvoir, a bien volontiers accepté de partager la couche de son cousin, sans être dupe pour autant. Le fils de celle-ci (et de son cousin donc), héritier du trone, n'est qu'un monstre narcissique et capricieux. Du déjà vu...

       Pour trouver une originalité mais aussi donner une complexité au scénario, Jodorowsky s'attarde sur les relations parents-enfants. D'abord Alvar qui torture et enferme son fils illégitime dès son retour, mais surtout, et ça en devient presque drôle, le centre de l'histoire concerne finalement l'histoire d'amour entre Alvar et sa fille.

       Un jour, après l'avoir perdue de vue pendant des années, il l'a croise, est irrémédiablement attiré par elle, couche avec elle, découvre que c'est sa fille, re-couche avec elle, et décide même de l'épouser... Il y a pourtant une subtilité. Celle qu'il pense sa fille ne l'est pas. En fait, l'ermite était enceinte au moment où elle s'est donnée à lui... Que de retournements de situation...

       A côté de ça, Sang royal se passe dans un monde où les hommes ressemblent à des femmes (il n'y a qu'à voir la couverture), et où les femmes, même bossues, sont toutes découpées dans playboy. Des scènes de sexe et des dialogues assez crus dont voici quelques morceaux choisis : "plante ton dard dans mon trou", "j'ai labouré ton ventre"... 

       Bref, c'est bien dommage, car je le répète, l'aspect graphique est tout simplement irréprochable. C'est beau, dynamique, grandiose. Oui, mais c'est tout...


3/10 Parce que quand même, qu'est ce que c'est beau !

C...

Publié dans Critiques BD

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