Fiche n° 689 : Mon copain est un microbe (Ernest et Rebecca 1) de Bianco et Dalena
Couverture :
Résumé :
Elle s’appelle Rebecca, elle a six ans, bientôt et demi. Ses défenses immunitaires sont un peu faibles,
mais elle ne compte pas se laisser faire: elle va prouver au monde qu’elle n’est pas une puce. Partie
chasser la grenouille par temps de pluie, Rebecca attrape finalement Ernest, un drôle de microbe qui
n’a pas la langue dans sa poche. Le genre d’ami bien utile à l‘heure où les parents se perdent dans
leurs disputes de grands.
Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=28306
Mon avis :
"je m'appelle Rebecca, j'ai 6 ans bientôt et demi. Le docteur Fakberg me trouve un peu trop petite pour mon âge. Il paraitrait que mes défenses immunitaires seraient trop faibles..."
Cette petite puce (J'suis pas une puce) est donc un peu condamnée à rester au lit, bien au chaud à l'intérieur de sa maison. Seulement voilà, Rebecca n'en fait qu'à sa tête, et un jour de pluie, elle décide de partir à la chasse à la grenouille. C'est là qu'elle rencontre Ernest, au pied d'un arbre. Ernest est un super microbe, surpuissant, aussi vieux que le monde, qui va devenir son meilleur ami, et qui va tenter de l'aider à réconcilier ses parents, au bord du divorce...
Je l'ai dit et redit, mais G. Bianco a un don inégalé pour parler de la jeunesse, de ses problèmes, des questions qu'ils soulèvent, avec humour et subtilité. Billy Brouillard se questionnait sur la mort de son chat Tarzan, Eco suspectait sa mère de lui avoir jeté un terrible sortilège à l'appartition de ses premières règles, Rebecca, elle, doit faire face à la maladie, à la solitude, à l'âge rebelle de sa soeur, et au divorce de ses parents. C'est beaucoup pour une seule personne. C'est là qu'intervient Ernest, à la fois ami imaginaire et représentation physique de sa maladie.
Du coup, toutes ces questions sont abordées avec beaucoup plus de douceur, de facilité, (un peu comme les médicaments avec du ketchup et de la mayo) sans jamais sombrer dans le larmoyant. Tout l'art de faire réfléchir sans en faire trop, de parler de thèmes un peu lourd avec une grosse touche d'humour en somme. Une BD à la fois donc drôle et intelligente !
Ernest et Rebecca, c'est rose, oui... mais tellement mignon. Des bouilles craquantes (entre regards assassins (elle a tout appris au chat de Shrek) et rires machiavéliques), des situations touchantes, quand on ne rit pas, on sourit, on est attendri par cette petite... jeune fille qui met tout en oeuvre pour réconcilier ses parents. Et puis oui, elle a les cheveux roses... Et alors ? C'est génétique, sa mère les avait comme ça avant elle... Un graphisme très "italien" (celui des Monster allergy et compagnie), parsemé d'une très légère dose d'inspiration manga (pour certaines expressions "simplifiées") et de croquis explicatifs réalisés par Rebecca elle-même, nous donnant des pistes pour comprendre ses études de microbie notamment.
Ernest et Rebecca, c'est tout simplement génial, et pour moi, la meilleure série jeunesse pour petites filles. Au même titre que Lou!, derrière cet aspect "rose" se cache une petite merveille qui ravira les plus jeunes et fera craquer les plus grands (parce que c'est trop meugnon...).
10/10 Parce que je manque (peut être) un peu d'objectivité, parce que je peux regarder le bas de la page 5 plusieurs fois par jour en souriant toujours aussi bêtement, et parce que j'ai acheté un ordinateur blanc pour pouvoir y mettre les autocollants du tome 2...
C...
PS : Chaque année depuis deux ans dans la sélection Angoulême, je ne comprends vraiment pas (et cette fois en toute objectivité) qu'elle n'ait jamais eu le prix jeunesse, malgré tout le respect que j'ai pour Lou!...
Je milite donc dès maintenant pour un regain de crédibilité du festival l'année prochaine : Ersnest et Rebecca tome 3, prix jeunesse 2010 !!! (oui parce que meilleur album, on va encore dire que je suis pas objectif...)