Fiche n° 692 : Mélodie au crépuscule de Dillies
Couverture :
Résumé :
"Cette histoire est une sorte d'hommage que je voulais rendre à Django Reinhardt à ma manière, c'est-à-dire en prenant un côté volontairement "conte", m'attachant davantage sur certains aspects du personnage (incarné ici en "Tchavolo Naguine") atypique, rêveur, curieux, un brin illuminé, à la fois en dehors du temps, mais avec un langage universel.
C'est l'histoire d'une rencontre avec Scipion Nisimov (narrateur et personnage principal) qui, par son intermédiaire et ses incertitudes, nous fait découvrir un monsieur extraordinaire de simplicité et de génie. Il nous dévoile un nouveau monde, une culture différente, avec ses incompréhensions mais surtout ses richesses…
Bref, je souhaite juste faire un clin d'œil à l'un des plus grands musiciens de tous les temps. Parler un peu de sa musique si pétillante de vie, comme le rire d'un enfant ..."
Renaud Dillies
Informations complémentaires :
http://critic.fr/detail_livre.php?livre=27678
Mon avis :
Scipion Nisimov est un grand échassier. Son passe temps favori : se promener, dans la nature, et surtout dans sa tête. Sa passion : Daphné...
Un jour, au bord d'une rivière, il fait la connaissance d'un type en roulotte, Tchavolo, vivant de pêche et de musique. Cette rencontre va changer sa vie, tout comme son retour à la maison, quand il découvre Daphné avec un autre homme dans son lit.
Pour le consoler, Tchavolo lui offre alors un vieux violon, tout cassé, sans cordes avant de repartir au loin, laissant Scipion à son travail, à sa dépression, et à sa musique sans partition.
Une nouvelles fois, R. Dillies nous offre une superbe histoire empreinte de solitude, de mélancolie, et de musique surtout. Ce Tchavolo là, c'est un hommage à Django Reinhardt, à la musique tsigane, celle qui ne s'écrit pas, qui vient des tripe, du coeur, de l'âme...
Et puis bien sûr, l'évasion, pour oublier Daphné et ce travail aliénant, et cette quête désespérée à travers le monde, de rencontres en rencontres, pour retrouver son ami, et continuer à jouer...
Rencontres et situations absurdes ou touchantes, un style graphique et un découpage simpliste qui le sont tout autant, Mélodie au crépuscule joue clairement sur le même tableau que Betty Blues. C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on peut lui adresser, ce léger manque d'originalité face à son prédécesseur. Mais qu'importe après tout, R. Dillies a trouvé son style.
8/10 Un brin de mélancolie, des animaux et de la musique... du Dillies, tout simplement...
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