Fiche n° 758 : Crystal Rain de Tobias S. Buckell
Couverture :
Résumé :
Sur la planète Nanagada, une nation de pêcheurs pacifiques, lointains descendants des peuples de la Caraïbe, s'apprête à subir l'invasion déferlante des hordes d'Aztèques qui partagent avec eux ce monde inconnu. D'où viennent ces peuples ? Qui sont les dieux qui les manipulent et les plongent dans des conflits sanglants qui les déciment depuis des siècles ? Qui retrouvera la mémoire des vieux-pères autrefois tombés des étoiles ? Qui sauvera Nanagada du chaos ?
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Mon avis :
Vous en avez ras-le-bol de relire Tschaï pour la 42ème fois ? Surtout que votre exemplaire commence à déclarer forfait, avec sa reliure décousue et ses pages jaunies. Vous voulez du planet op’, du bon et du récent ? Pour ce faire, vous avez prié tous les dieux de la SF connus, et même quelques autres. En vain. Réjouissez-vous, votre supplique a été entendue. Peu habituées au genre, les éditions Télémaque nous gâtent avec ce Crystal Rain inattendu. Grosso modo, dans le paysage éditorial français, il sort un bon planet op’ tous les 2 ans. Il y a quatre ans, c’était L’Ecorcheur de Neal Asher, il y a deux ans, c’était le Chasseur et son Ombre de Martin, Abraham et Dozoïs. Les deux prochaines années seront placées sous la météo de Crystal Rain. Au programme, du planet op’ comme on l’aime, entre faunes dangereuses, flores luxuriantes, autochtones étranges, le tout sous le soleil des Caraïbes. Mais commençons par le début…
Buckell est né dans les Caraïbes. Il a écrit, outre des novélisations du jeu vidéo Halo, trois romans se déroulant dans le même univers : Crystal Rain, Ragamuffin et Sly Moongose. En plus de trouver des titres cool à ses romans, Tobias (de son prénom) a connu un joli succès critique couronné par deux nominations au Nébula. Pas mal, non ?
L’histoire est classique, et possède même des airs de déjà-vu : entre le héros amnésique et l’homme tombé sur une planète moins avancée du point de vue technologique, les fans du genre ne crierons pas « au génie ». Toutefois, Buckell insuffle à son univers et à ses personnages des références caraïbéennes ou sud-américaines, peu communes en SF, et développe un cadre . Ainsi, le lecteur plonge dans une intrigue divertissante mais basique qui se déroule dans un cadre exotique.
Crysal Rain, c’est donc de l’Aventure avec un grand a, où se mêlent une invasion, une quête identitaire, une course-poursuite, une destination inhospitalier et pourtant tout ce qu’il y a de plus recommandable pour vos prochaines vacances.
Somme toute, la suite se fait déjà désirer. Et si jamais l’auteur l’histoire se révélait être au niveau de la richesse de l’univers, Buckell pourrait inscrire durablement son nom aux panthéons d’un genre qui n’en dénombre que trop peu.
7.5/10 Un bon planet op’ divertissant et dépaysant par un auteur que l’on aimerait rapidement revoir en France. Un grand merci aux éditions Télémaque donc, suivi d’un « on peut avoir la suite, s’il vous plaît ».
Simatural