Fiche n° 815 : Cocaïne (Metropolitan 2) de Bonneau
Couverture :
Résumé :
Alexeï était comme un fils pour l'inspecteur Vincent Revel, depuis que ce dernier lui avait sauvé la vie dans une rame de métro, voilà huit ans. Mais les deuils et le temps ont fait leur office, et Vincent n'a pas vu son "enfant" s'éloigner. Il n'a pas vu que sa florissante entreprise informatique n'était que la couverture d'un trafic de narcotiques. Pas plus que, ce fameux jour dans le métro, il n'avait vu Marc. Marc, dont le nom ressurgit inopinément, au beau milieu d'un dossier lié à l'assassinat d'un autre parrain de la drogue. Pour Vincent, il est grand temps d'ouvrir les yeux, et d'assumer les conséquences de son aveuglement !
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Mon avis :
Après un tel début, c’était quitte ou double pour Métropolitan. Alors qu’en est-il ? Confirmation ou désillusion ? Verdict…
Il en faut parfois très peu pour que les qualités d’une série ne se retournent contre elle. À trop jouer sur le registre de cinéma dans son découpage comme dans son graphisme, à trop garder les révélations pour plus tard, Metropolitan perd peu à peu de son intérêt alors que ce qui nous avait intrigué au premier tome nous énerve maintenant. À quoi cela tient-il ?
De fait, on a plus l’impression d’assister à une succession de scène plutôt qu’à une histoire. Même le rythme enlevé n’arrivé pas à faire oublier une narration heurtée, hachée et poussive. Cocaïne se déroule comme un mauvais rêve, un bad trip où l’on passe trop rapidement d’une scène à une autre, où le froid nous gagne tandis que l’on ne se reconnaît plus, qu’une cassure a eu lieu entre nous, l'histoire et ses personnages. Le tout manque cruellement de chaleur, d’épaisseur et surtout de fluidité. Il manque des cases et des bulles.
Avouons-le : j’ai bien peur que Metropolitan ne devienne qu’un polar de plus et que d’ici à un an, il ne fasse déjà parti de ces BD anonymes, potentiellement intéressantes, partiellement réussies et parfaitement oubliables.
5,5/10 Un bon storyboard. Une BD moyenne. Les promesses n‘ont pas été tenues ; pis, les points forts de la BD se sont retournés contre elle et si on lira le troisième tome pour connaître le fin mot de l’histoire, avouons que Métropolitan constitue déjà ce qu’il convient d’appeler une grosse déception.
Simatural