Fiche n° 828 : Mortimer (Les Annales du Disque-Monde 4) de Terry Pratchett

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :
mortimer.jpeg

Résumé :
Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s’égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n’est pas fichu de s’en tirer proprement. Son père, au désespoir, l’observe depuis le muret de pierres. « Il manque pas de cœur, fait-il à l’oncle Hamesh. — Ah, dame, c’est le reste qu’il a pas. » Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l’embauche, LA MORT l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut dire que LA MORT a décidé de faire la vie ; et l’assistance d’un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs. Mais... Est-ce bien raisonnable ? Avec, comme toujours, un scénario qui décoiffe, une distribution prestigieuse et, peut-être, peut-être, une exceptionnelle apparition de l’illustre Rincevent.

Informations complémentaires : ICI

Mon avis :
Avec ce quatrième tome, Pratchett met en avant le seul personnage à apparaître systématiquement dans ses annales : la Mort.

Renversant les perspectives en se demandant ce qu’il (eh oui, ce n‘est pas une erreur) peut bien faire du peu de temps libre que son travail lui laisse, l’auteur parvient ici à livrer une réflexion extrêmement poussée sur la peur de disparaître, tout en nous livrant en parallèle une satire mordante de l’aristocratie et des intrigues de Cour.

En effet, Mortimer se révèle très vite incapable de faire preuve du même détachement que son employeur, ce qui le conduit à sauver une princesse. Le continuum espace-temps ainsi faussé commence à provoquer de nombreuses anomalies dans le Disque-monde, ce qui tire la Mort de sa nouvelle occupation : tenter de comprendre ce que les humains appellent « s’amuser »!

Encore une fois drôle et inventif, ce volume vaut également pour sa galerie de personnages, hors du commun comme il se doit : Mortimer, l’apprenti maladroit, mais aussi le mage raté Coupefin, la princesse jusqu’au bout des ongles Kéli, Isabelle la fille adoptive de la Mort, et surtout Albert, l’irremplaçable valet de chambre de la Mort (sans doute un des meilleurs personnages secondaires des Annales).

9/10 Après La Huitième fille, au récit un peu décousu, Pratchett retrouve ici son meilleur niveau narratif pour nous faire vivre une aventure haletante et hilarante. Impossible de passer à coté de cet Annale, qui se distingue des autres par son humour pas si noir que ça.

Chips

Publié dans Critiques BD

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article