Fiche n° 860 : Zombie Nation (Zombie Story 2) de David Wellington
Couverture :
Résumé :
Un jour les morts se sont relevés... Une vague de terreur et de cannibalisme se répand aux États-Unis. Bannerman Clark, capitaine de la Garde nationale, est chargé d'une mission capitale : découvrir l'origine de ce désastre et l'empêcher de gagner Los Angeles. Son enquête le mène en Californie où une femme détiendrait le secret de l'Épidémie. Mais elle est frappée d'amnésie. Et pour la protéger, Bannerman doit venir à bout de zombies de plus en plus nombreux, invisibles ou dotés de pouvoirs dignes de super-héros.
Apprenez comment l'horreur a commencé...
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Mon avis :
Cette chronique est susceptible de contenir des spoilers concernant les événements relatés dans Zombie Island.
Après un Zombie Island de bonne facture, voici Zombie Nation, préquelle évoquant les origines du mal et la première année de la contamination qui a ravagé la planète.
D'entrée, ce tome démarre avec pas mal de défauts. Forcément moins original que son prédécesseur, il en prend en plus quelques unes des ficelles qui pour le coup s'avèrent passablement usées. Sans spoiler, je peux vous dire qu'on se retrouve à nouveau en présence de l'esprit écossais Mael Mal Och. Connaissant le personnage par le tome précédent (mais qui se déroule après dans la chronologie de l'histoire, vous suivez ?), le lecteur connaît déjà le but du shaman, à savoir exterminer l'humanité. Et donc on sait aussi qu'il a échoué.
De même, un capitaine de la Garde Nationale du Colorado tente de repousser l'avancée des morts-vivants. Même constat, on sait d'avance qu'il a échoué puisque qu'on a lu le tome 1.
Il va sans dire que tout cela plombe passablement l'intérêt de l'histoire.
Mais le plus irritant est à venir. Le personnage de Nilla est aussi un zombie ayant conservé ses facultés intellectuelles grâce à l'oxygénation de son cerveau au moment de sa mort, comme Gary dans le tome 1. Vous avez dit " déjà vu " ?
Comme si ça ne suffisait pas, Nilla dispose d'un super pouvoir : elle peut se rendre invisible. Si, si, là, comme ça. Mais pourquoi ? Parce que. Oui, parce que. Vous ne trouverez pas de meilleure réponse (peut-être dans le tome 3 ?). En tout cas, c'est très pratique pour un auteur en difficulté pour tirer ses personnages d'une situation épineuse.
Bon, tout n'est pas à jeter dans ce Zombie Nation, heureusement. Le style de Wellington est toujours aussi agréable à lire, ses descriptions gore étant vraiment atroces (on est là pour ça, hein) et le récit est parsemé de courtes citations extraites de journaux, extraits radio ou tv, blogs etc ... qui montre l'évolution de la situation dans le reste des USA au fil du récit. L'effet est très immersif mais insuffisant pour pallier aux carences du récit.
Je terminerai en me demandant pourquoi Milady s'acharne à pondre des quatrièmes de couvertures mensongères ou trompeuses : le seul et unique super-pouvoir de l'histoire, c'est l'invisibilité de Nilla (et c'est bien assez.).
6/10 On peut légitimement se demander s'il ne vaudrait pas mieux lire ce tome avant le premier puisqu'il est indépendant, qu'il apporte peu à l'histoire générale (l'origine du mal n'est pas folichonne) et qu'il supporte mal la comparaison avec Zombie Island.
Winter