Fiche n° 876 : Le Faucheur (Les Annales du Disque-Monde 11) de Pratchett

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :
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Résumé :
Mort ? Déprimé ? Envie de repartir à zéro ? Alors pourquoi ne pas venir au CLUB DU NOUVEAU DÉPART ? Tous les mardis, minuit, 668, rue de l’Orme. OUVERT À TOUS TENUE DE SUAIRE NON EXIGÉE Du pain sur les quatre planches pour le défunt Raymond Soulier, activiste résolu : fantômes, vampires, zombis, banshees, croque-mitaines... les morts vivants se multiplient. Car une catastrophe frappe le Disque-monde : la Mort est porté disparu (oui, la mort est mâle, un mâle nécessaire). Il s’ensuit un chaos général tel qu’en provoque toujours la déficience d’un service public essentiel. Tandis que dans les champs d’une ferme lointaine, un étrange et squelettique ouvrier agricole manie la faux avec une rare dextérité. La moisson n’attend pas...

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Mon avis :
Le retour de la Mort s’effectue en grande pompe (funèbres) ! Virée par les contrôleurs de la réalité à cause de son intérêt suspect pour les humains, elle décide de découvrir le monde « normal ».

Seul personnage apparaissant dans chaque annale, la Mort est un personnage ultra-charismatique, qui use d’ordinaire d’un ses de l’humour glacial sans s’en rendre compte. Le décalage apporté par sa présence dans le monde humain est tout simplement irrésistible, car il permet à l’auteur de soulever certaines questions auxquelles on ne pense pas habituellement, du type « pourquoi travailler ? ».

Si ce volume ne contient pas vraiment de scénario au premier abord, les péripéties des mages de l’université constituent un récit alternatif permettant d’avoir un minimum de suspens. Le constat est en effet simple : sans la Mort, les morts-vivants se multiplient, le continuum espace-temps est déformé, et les supermarchés deviennent brusquement des aspirateurs à mortels (si si, c’est logique).

De fait, l’humour est ici omniprésent, entre l’archichancelier le plus brut de décoffrage que le Disque aie jamais connu, j’ai nommé Mustrum Ridculle, l’économe complètement hystérique (ne pas oublier de lui donner ses pilules de grenouille séchée), Vindelle Pounze qui est mort, mais en fait non, et bien sûr l’inoubliable bibliothécaire !
Et, il faut bien l’avouer, cette annale apporte à la saga un de mes personnages favoris : la Mort des rats. Tour de force de la part de Pratchett d’ailleurs, puisqu’il parvient à la rendre comique sans jamais la faire parler, uniquement à travers les remarques des autres protagonistes…

8/10 Une intrigue certes un peu en retrait, mais une vraie critique de la consommation, doublée d’une réflexion plus profonde qu’il n’y paraît sur la mort et l’espèce humaine en général. On attend le retour de la Mort avec impatience (comme quoi) !

Cyril

Publié dans Critiques Fantasy

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