Fiche n° 879 : Le Roi Démon (Les Sept Royaumes 1) de Cinda Williams Chima
Couverture :
Résumé :
Les Sept Royaumes vont trembler !
Pour aider sa famille à survivre, Han a renoncé à sa vie de voleur. Ses bracelets d’argent suffiraient à la nourrir, mais un sort mystérieux les scelle à ses poignets depuis toujours.
Et ses mésaventures ne font que commencer : quand il prend possession d’une étrange amulette, il est loin d’imaginer qu’elle a appartenu au Roi Démon, qui a failli détruire le monde mille ans auparavant… et qu’il vient de s’attirer les foudres d’hommes impitoyables.
Raisa est princesse, mais elle aussi doit se battre… contre le mariage que lui impose sa mère. Pas question de se laisser faire ! Elle préfère partir au galop vers l’aventure et rêver d’Hanalea, la guerrière légendaire qui libéra le monde de l’emprise du Roi Démon.
C’est ainsi qu’Han et Raisa vont se rencontrer et, à leur insu, réveiller les forces obscures qui avaient autrefois mis les Sept Royaumes en péril...
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Mon avis :
Un garçon, une fille. Un voleur, une princesse. Une amulette, un mariage. La première traduction française de Cinda Williams Chima se voit même ornée de la traditionnelle recommandation de Robin Hobb. Classique, conventionnel, stéréotypé ; autant que qualificatifs qui caractérisent – à raison – Le Roi démon. Pourtant, Le Roi démon se révèle loin d'être aussi inintéressant qu'on pourrait le craindre.
À l’instar de la Trilogie du Magicien noir, l’alchimie fonctionne, en dépit des défauts, en dépit de nos préjugés. D'une histoire quelconque, connue, déjà vue, déjà lue, l'auteur américaine arrive à en tirer une intrigue certes convenue, mais riche en « bonnes trouvailles » : sans trop en révéler (la quatrième de couverture se montre une nouvelle fois trop bavarde !), le système politique des Sept Royaumes est régi par des Clans qui vivent dans les collines tout autour de la capitale. Pour de mystérieuses raisons, les magiciens n’ont pas voix au chapitre. Comme chez Canavan, on n'arrive même pas à détester les personnages principaux, plutôt convaincants dans le genre, plutôt réussis dans le rôle des sempiternels adolescents qui se découvrent des pouvoirs ou des responsabilités dans un monde magique. C’est fluide, sans surprise, rythmé et classique du début à la fin. Une conclusion qui appelle une suite et une école de magie…
Notons pour finir que le roman sort simultanément chez bragelonne et chez son label jeunesse Castelmore, une manière de dire que si le roman peut plaire au grand public, il vise tout de même un public inexpérimenté et plutôt jeune.
7/10 Classique de bout en bout, Le Roi démon plaira aux amateurs de high fantasy, aux fans de Trudi Canavan et de Raymond E. Feist.
Simatural