Fiche n° 930 : Sang neuf (American Vampire 1) de King, Snyder & Albuquerque

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :
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Résumé :
Les vampires de Twilight ou de True Blood sont des enfants de cœur par rapport à ceux de cette nouvelle série Vertigo. Les créatures de Stephen King (oui, oui vous avez bien lu !) et de Scott Snyder sont de vrais méchants. Dangereux, puissants, cruels… le maître du fantastique a créé une nouvelle race de prédateurs auxquels vous ne saurez résister.

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Mon avis :
Et si, au contact d'un nouvel environnement, les vampires évoluaient eux aussi, comme les autres espèces ? Voilà l'idée de départ d'American Vampire. Fin du XIXème siècle : les classiques vampires aristocrates européens ont, bien sûr, investi l'Amérique, toujours en quête de nouveaux territoires à dominer, riches d'opportunités propres à étancher leurs soifs, de sang et de pouvoir. En créant accidentellement un vampire, en la personne de l'odieux desperado Skinner Sweet, les vampires du Vieux Monde ont créé involontairement une nouvelle race de suceurs de sang. Au contact de son nouvel environnement, la race vampirique mute. Skinner Sweet est beaucoup plus fort que ses aînés mais surtout il ne craint ni croix ni eau vive ni lumière du soleil. Rapidement, les anciens décident d'éliminer ce fils non désiré particulièrement gênant.Début XXème siècle, les anciens vampires sont toujours actifs et ont fait main basse sur Hollywood. Skinner Sweet aussi est là et il est bien décidé à mettre un maximum de bâtons dans les roues de ses créateurs. Comment ? En créant à son tour un autre vampire qui lui ressemble, une vampire pour être précis, et en le lâchant entre les pattes des anciens. Le carnage peut commencer…

Après le fils, Joe Hill, et son génial Locke & Key, c'est au tour du père King de se mettre au comics. Pour être parfaitement exact, il ne s'agit là que d'une collaboration limitée dans le temps. La contribution de Stephen King à American Vampire s'arrête aux cinq premiers numéros de la série réunis dans ce premier volume vf. Et encore, il ne s'agit en fait que de la partie concernant les origines de Skinner Sweet, le reste étant l'œuvre du Scott Snyder. A partir du sixième épisode, et donc du second volume vf, Snyder est seul aux commandes.

Moi qui ai adoré le volume de la Tour Sombre consacrée à la jeunesse du Pistolero, totalement western dans l'esprit, je n'ai pu qu'être conquis par le travail de King sur American Vampire. Brillamment exécuté, le récit ne se relâche jamais. Violent, surprenant, riche en rebondissements, doté de personnages bien campés, c'est du Stephen King dans le texte, au meilleur de sa forme, comme au bon vieux temps. Un personnage aussi génial et retors que l'infâme Skinner Sweet, on n'en crée pas tous les jours.C'est tellement bon que je redoute un peu la suite sans lui mais on va faire confiance à Snyder et à DC qui lui a depuis confié les rennes de Detective Comics, avec de surcroît d'un contrat d'exclusivité.

Je passe rapidement sur la partie graphique de Raphael Albuquerque qui est loin de m'avoir convaincu. La colorisation est vraiment chouette mais le trait tire trop sur un aspect cartoon déformé pas sans rappeler Humberto Ramos (en moins délirant tout de même).

8.5/10 Une thématique classique pour une exécution solide. Le renouveau du récit de vampires, c'est American Vampire et pas autre chose.
 
Winter

Publié dans Critiques Comics

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