Fiche n° 428 : Fiction tome 10 de Collectif
Couverture :

Résumé :
Déjà le tome 10 de notre anthologie semestrielle ! Avec, sous une couverture par le bédéaste Ambre, des nouvelles inédites de Paul J. McAuley, Lisa Goldstein, Sara Doke, Léo Henry, Daryl Gregory, Richard Chwedyk, Benjamin Rosenbaum, Steven Utley, Claudia O'Keefe, Eugene Mirabelli et James Stoddard, ainsi qu'une novella de Ian Watson. Le tout accompagné de portfolios d’illustrations par Nicolas Depresles, Lasth et Franklin Booth, ce dernier accompagné par un article d’Yves Frémion sur ce grand graveur américain.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33585
Mon avis :
Il aura fallu attendre la dixième tome de Fiction pour en voir une chronique sur ce blog. J'ai un peu honte, surtout que j'aime tout particulièrement cette revue.
Paul McAuley ouvre ce numéro avec un texte qui, tenez-vous bien, a pour personnage Phillip K. Dick ! L'auteur du très moyen Cowboy Angels joue avec la mythologie dickienne et notamment, le côté paranoïaque du Maître. Une entrée en matière bienvenue et jouissive.
Suivent deux nouvelles traitants du sujet actuel qu'est la pandémie. Si les traitements (sic) choisis par les deux auteurs ne sont pas les mêmes, il n'empêche que les deux histoires se répètent un peu. Ma préférence va à la première (peut-être en aurait-il été autrement si l'ordre avait été différent), celle de Daryl Grégory qui, je trouve, fait preuve de plus d'inventivité et de pertinence dans le rapprochement épidémie et religion.
Et puis, il y a ce texte de Steven Utley, un auteur inconnu pour ma part. Oui, il y a la perle du sommaire dans laquelle un mort se réveille dans un hôpital, comme si le cauchemar de la vie ne s'était pas tout à fait estompé et que la gueule de bois de la mort faisait encore très mal. Une découverte comme seule Fiction sait les révéler !
"L'Âge de la conscience survient un jeudi soir (...)". Ainsi débute l'utopie imaginée par James Stoddart. Ou comment l'humanité devient subitement bonne et altruiste. Un bon texte !
Relancer l'Horloge de Benjamin Rosenbaum imagine un monde où l'horloge physique peut-être arrêté et où les corps cessent donc de vieillir. Usagère convaincue, Sylvie va apprendre que ce système a ses limites et que d'autres aspirent à d'autres rêves que la jeunesse éternelle. Bref, ce Uglies version adulte ne dépaierait pas en terme de qualité.
Derrière La Femme dans les Equations de l'Onde de Schrödinger se cache mon second coup de coeur. Eugène Mirabelli prend la thématique ultra-connue du triangle amoureux pour en faire de la physique. Quand l'amour se mêle aux équations, le résulat est quelque peu surprenant !
La palme de la nouvelle la plus longue va à Ian Watson. Malheureusement, les palmes, c'est comme les mauvaises nouvelles, elles n'arrivent seules. Trop classique, ce space opera se révèle très prévisible et ne m'a jamais charmé.
Le texte de Sarah Doke commence fort. Trop fort. Après un début flamboyant, il tourne rapidement en rond, et s'il n'est jamais déplaisant, on ne peut se départir de l'impression qu'il aurait pu être mieux. Beaucoup mieux. Néanmoins, Sarah Doke s'annonce comme une plume prometteuse !
Un conte de fée que n'aurait pas renié Kelly Link ! Un compliment qui va à ravir à l'excellente nouvelle de Lisa Goldstein. Si vous pensiez avoir tout vu en matière de conte...
Léo Henry. Gardez ce nom dans votre répertoire. Un jour, ce type va faire très mal ! Lisez La Pelle et le Pétrin et prenez-en plein les dents ! Je n'en dis pas plus. Ma médaille de bronze !
La nouvelle finale est aussi la plus folle de l'anthologie. Richard Chwedyk signe une nouvelle étonnate. Lorsque l'on apprend dans la biogaphie que l'auteur est aussi poète, on en est pas étonné. Des répétitions, des refrains, des rengaines, des échos font de Dans le Château en carton de Tibor une production bruyante, bordelique et entêtante !
8/10 Fiction, c'est bon ! Mangez-en ! Des découvertes, des coups de coeurs, des palmes, des contes, des textes fous, des déceptions, des perles, des confirmations, il y a tout dans ce dixième tome de la meilleure des revue françaises consacrées à l'imaginaires.
Simatural
P.S. : pour tous les à côtés (portfolio et cie) de la revue, ils ne m'intéressaient pas (oui c'est con mais c'est comme ça), je n'en parle donc pas.

Résumé :
Déjà le tome 10 de notre anthologie semestrielle ! Avec, sous une couverture par le bédéaste Ambre, des nouvelles inédites de Paul J. McAuley, Lisa Goldstein, Sara Doke, Léo Henry, Daryl Gregory, Richard Chwedyk, Benjamin Rosenbaum, Steven Utley, Claudia O'Keefe, Eugene Mirabelli et James Stoddard, ainsi qu'une novella de Ian Watson. Le tout accompagné de portfolios d’illustrations par Nicolas Depresles, Lasth et Franklin Booth, ce dernier accompagné par un article d’Yves Frémion sur ce grand graveur américain.
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33585
Mon avis :
Il aura fallu attendre la dixième tome de Fiction pour en voir une chronique sur ce blog. J'ai un peu honte, surtout que j'aime tout particulièrement cette revue.
Paul McAuley ouvre ce numéro avec un texte qui, tenez-vous bien, a pour personnage Phillip K. Dick ! L'auteur du très moyen Cowboy Angels joue avec la mythologie dickienne et notamment, le côté paranoïaque du Maître. Une entrée en matière bienvenue et jouissive.
Suivent deux nouvelles traitants du sujet actuel qu'est la pandémie. Si les traitements (sic) choisis par les deux auteurs ne sont pas les mêmes, il n'empêche que les deux histoires se répètent un peu. Ma préférence va à la première (peut-être en aurait-il été autrement si l'ordre avait été différent), celle de Daryl Grégory qui, je trouve, fait preuve de plus d'inventivité et de pertinence dans le rapprochement épidémie et religion.
Et puis, il y a ce texte de Steven Utley, un auteur inconnu pour ma part. Oui, il y a la perle du sommaire dans laquelle un mort se réveille dans un hôpital, comme si le cauchemar de la vie ne s'était pas tout à fait estompé et que la gueule de bois de la mort faisait encore très mal. Une découverte comme seule Fiction sait les révéler !
"L'Âge de la conscience survient un jeudi soir (...)". Ainsi débute l'utopie imaginée par James Stoddart. Ou comment l'humanité devient subitement bonne et altruiste. Un bon texte !
Relancer l'Horloge de Benjamin Rosenbaum imagine un monde où l'horloge physique peut-être arrêté et où les corps cessent donc de vieillir. Usagère convaincue, Sylvie va apprendre que ce système a ses limites et que d'autres aspirent à d'autres rêves que la jeunesse éternelle. Bref, ce Uglies version adulte ne dépaierait pas en terme de qualité.
Derrière La Femme dans les Equations de l'Onde de Schrödinger se cache mon second coup de coeur. Eugène Mirabelli prend la thématique ultra-connue du triangle amoureux pour en faire de la physique. Quand l'amour se mêle aux équations, le résulat est quelque peu surprenant !
La palme de la nouvelle la plus longue va à Ian Watson. Malheureusement, les palmes, c'est comme les mauvaises nouvelles, elles n'arrivent seules. Trop classique, ce space opera se révèle très prévisible et ne m'a jamais charmé.
Le texte de Sarah Doke commence fort. Trop fort. Après un début flamboyant, il tourne rapidement en rond, et s'il n'est jamais déplaisant, on ne peut se départir de l'impression qu'il aurait pu être mieux. Beaucoup mieux. Néanmoins, Sarah Doke s'annonce comme une plume prometteuse !
Un conte de fée que n'aurait pas renié Kelly Link ! Un compliment qui va à ravir à l'excellente nouvelle de Lisa Goldstein. Si vous pensiez avoir tout vu en matière de conte...
Léo Henry. Gardez ce nom dans votre répertoire. Un jour, ce type va faire très mal ! Lisez La Pelle et le Pétrin et prenez-en plein les dents ! Je n'en dis pas plus. Ma médaille de bronze !
La nouvelle finale est aussi la plus folle de l'anthologie. Richard Chwedyk signe une nouvelle étonnate. Lorsque l'on apprend dans la biogaphie que l'auteur est aussi poète, on en est pas étonné. Des répétitions, des refrains, des rengaines, des échos font de Dans le Château en carton de Tibor une production bruyante, bordelique et entêtante !
8/10 Fiction, c'est bon ! Mangez-en ! Des découvertes, des coups de coeurs, des palmes, des contes, des textes fous, des déceptions, des perles, des confirmations, il y a tout dans ce dixième tome de la meilleure des revue françaises consacrées à l'imaginaires.
Simatural
P.S. : pour tous les à côtés (portfolio et cie) de la revue, ils ne m'intéressaient pas (oui c'est con mais c'est comme ça), je n'en parle donc pas.