Fiche n° 784 : Les Epées de la Nuit et du Jour (Drenaï) de David Gemmell
Couverture :
Résumé :
Mille ans après leur mort, Druss et Skilgannon le Damné sont vénérés comme des héros par le peuple drenaï, frappé par la guerre et les maléfices de l’Éternelle.
Or, une ancienne prophétie annonçait le retour d’un héros de légende vers son peuple en son heure la plus sombre, et le sorcier Landis Khan a décidé de la réaliser. Il a trouvé la tombe de Skilgannon et l’a ressuscité.
Mais cet homme est perdu dans ce monde étrange, séparé de tout ce qu’il connaissait. Enfin, de presque tout. Car Khan avait tenté un premier rituel et ramené un grand gars taciturne qui fait office de simple bûcheron dans la forêt. Un gars qui ressemble étrangement à un certain porteur de hache que Skilgannon connut autrefois…
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Mon avis :
Avec la parution des Épées de la Nuit et du Jour, c’est toute une page de la fantasy qui se tourne – non sans causer un petit pincement en cœur à votre serviteur. En effet, le présent volume marque la fin du cycle de Drenaï, dix ans après la première publication en France de Légende, le premier opus. De la part de l’auteur de Druss la Légende, Le Roi sur le Seuil ou encore, Loup Blanc (dont il est la suite directe), on pouvait s’attendre à un final explosif.
Il n’en est malheureusement rien.
Les Epées de la Nuit et du Jour s’approche plus du pétard mouillé. C’est ainsi que, tout ce qui nous avait séduits dans la série (souffle épique, personnages charismatiques, rythme élevé, scène d’action de qualité, etc.) n’est plus. Ou alors enfuis sous une telle couche des défauts que l’on n’aperçoit que trop rarement. Car, des défauts, l’œuvre de Gemmell n’en était pas exempte. Des points négatifs qu’il avait peu à peu réussi à gommer dans ces toutes dernières publications (cf critique de Troie).
Certains livres donnaient déjà l’impression que l’auteur recyclait ses thèmes fétiches, voilà qu’il fait maintenant de même avec ses personnages, les mystérieux Ressuscités. Il en faut alors bien peu, pour un esprit tordu, pour un esprit comme le mien, pour qu’il lise « resucé ». L’écivain anglais se laisse ainsi aller à la tentation de reprendre moult de ses héros pour écrire le crossover ultime de sa série et nous livrer un « Druss + Skilgannon de Damné & tous les héros des précédents volumes Vs les pires méchants de l’empire Drenaï ». Seules la sincérité de l’auteur et la qualité des scènes d’action évitent au roman d’être ridicule.
Et si certains personnages « inédits » arrivent à tirer leur épingle du jeu, le rôle qui leur dévolu – c’est à dire des seconds rôles – ne leur permet pas de hisser l’ensemble vers le haut.
Malgré ce qui a été relevé précédemment, si vous avez vraiment encore, je veux dire VRAIMENT envie de lire Les Epées de la Nuit et du Jour, je vous conseille de ne pas terminer la bibliographie de l’auteur par ce roman, car son œuvre ne méritait sûrement pas cette conclusion.
5.5/10 Quelle fin bien terne pour ce magnifique cycle de Drenaï ! Le jour et la nuit par rapport à ses précédentes productions…
Simatural