Dossier Joie de lire
Couvertures :
Résumé :
Une critique globale des dernières sorties Bd des Éditions « La joie de Lire ».
Informations complémentaires :
Herold & Pissenlit : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36131
Chocottes au sous-sol : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36130
Le génie de la boite de raviolis : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36129
Les nouveaux pirates : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36127
L’enfant sans visage : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36132
Le Pingouin volant : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36128
Mon avis :
« Wahou ! Trop classe ! Je veux chroniquer ça moi ! ». Voilà, c’est à peu près ça que j’ai dis quand j’ai ouvert le carton contenant les 6 dernières nouveautés jeunesses des Editions « La joie de lire ». Vous constaterez que cette exclamation est sortie de ma bouche alors même que je n’avais pas encore tourné une page de ces bouquins.
Décortiquons, si vous le voulez bien, le phénomène qui s’est déroulé lors de l’ouverture dudit carton. (Enfin si vous ne le voulez pas ça ne changera rien, c’est déjà publié…)
Je me suis donc retrouvé devant six fantastiques couvertures. Oui, « fantastique couvertures »… Et je pèse mes mots ! C’est simple, c’est beau, c’est coloré, ça accroche l’œil. Et quand on les alignes sur la tranche c’est classe aussi. Bref ça m’a tapé dans l’œil. Mention spéciale pour la couverture de « Herold & Pissenlit » : on sent tout de suite l’atmosphère sereine du livre et on s’imagine sans problème avec une paille dans le bec, allongé au milieu d’un champs de blé, fin-printemps début-été, quand il fait encore un peu frais mais qu’on s’en tape, parce que « mince alors, ça fait bien six mois que j’ai pas vu le soleil …». J’imagine que la couverture mate et pas brillante-tape-à-l’œil-bling-bling y est pour quelque chose.
Voilà, pour l’approche visuelle. Maintenant voyons le coté tactile de la chose. C’est résistant, bien relié, impeccable pour la lecture avec des enfants qui bavent et qui tirent sur les pages (bon je caricature un peu…). Et puis messieurs-dames, croyez le ou non, mais ces 6 BD sont douces comme de la soie. Non non, ne rigolez pas, ça joue beaucoup sur le rendu final. Franchement, on se demande pourquoi Marc Levy n’imprime pas dans le même format, il pourrait ensuite passer un contrat avec Lotus © pour que ses livres servent enfin à quelque chose. Oups je m’égare, il est peut être temps de se pencher sur ce que cache cette merveilleuse couverture.
Commençons par Hérold & Pissenlit. Déjà, on sent tout de suite que la couverture n’était pas qu’une façade en carton pâte. J’entends par là qu’à l’intérieur, c’est superbe aussi. Alors oui, l’histoire est légère, mais bon, cela va bien avec l’ambiance créée par les couleurs, l’aération des cases, le personnage naif et mignon. On sent que l’auteur s’est fait plaisir pour faire du « beau », et le paris est réussis. Enfin, Hérold et Pissenlit est certainement la BD la plus « normale » du lot et la plus douce : à conseiller pour les plus jeunes.
Parlons ensuite de la BD Le Pingouin volant de Pierre Wazem. Même si la couverture est sans aucun doute la moins belle du lot, les couleurs restent sympathiques. Ici, on suit un Pingouin dont le but est de voler. Avec une petite histoire à chaque page, le but ici es avant tout de faire rire. J’ai un peu souris seulement, mais bon, je suis sur qu’un enfant y trouvera plus son compte que moi à ce niveau là. Si, tout de même, une planche géniale en plein milieu de la BD, rappel étrangement l’humour des « Indégivrables », et ça c’est bon ;-)
Les nouveaux pirates de Lionel Richerand nous raconte l’aventure d’un gamin qui réveille un pirate zombie et embarque avec lui dans des aventures complètements loufoques. Les personnages sont excellents (mention spéciale pour la sirène de proue du bateau), les clins d’œils nombreux : bref une aventure bien sympathique.
Le génie de la boite de raviolis, de Zullo et Albertine est bien plus calme. Plus que calme, ce livre est zen. Le trait est doux, l’histoire mignonne, sans prétention. Une BD simple, avec des personnages simples et des idées simples sur ce qui pourrait apporter un peu de bonheur dans ce monde de brutes.
L’enfant sans visage de Mickael Roux est à l’extrême opposée de la BD précédente. Ici, c’est brouillon, ça s’agite dans tout les sens, et même si les couleurs sont sympa, on sent que le dessin gagnerait à être un peu plus travaillé. Et puis c’est un peu trop fouillis pour moi, j’ai trouvé que quelque chose clochait, un je ne sais quoi qui fait que l’univers me paraît incohérent… Dommage…
Je finis sur Chocottes au sous-sol de Blanquet. Là c’est étrange mais je ne comprends plus. J’ai bien vérifié, on à ranger ces BD dans la catégorie jeunesse. Mais qu’est-ce qu’elle fait là celle là !? LA couverture, couleur « intestin malade » annonce d’entrée de jeu que l’on va avoir à un panel de couleur allant du « vert peste » à un rose « moisissure de jambon »… C’est glauque. Et l’histoire nous enfonce dans un cauchemar d’enfant : la rebellion des jouets cassés et torturés contre les humains… Sans rire, cette BD met réellement mal à l’aise, le dessin est psychédélique tendance « bad trip » et les personnages ont tous un coté dérangé et malsain. Attention, je ne dis pas que c’est une mauvaise BD, au contraire ! C’est juste que je vois mal faire lire un livre comme ça à un enfant…il y a réellement risque de cauchemars !
Bref, pour conclure ce mini-dossier je tiens à préciser que si ces BD sont avant tout destinées à des enfants (sauf le dernier, évidemment), les personnes sorties de l’enfance y trouveront leurs comptes dans les dessins et les couleurs de ces « beaux livres ».
7/10 Mettre une note globale n’a pas trop de sens, néanmoins c’est certainement la note que j’aurais mis individuellement à chacune de ces BD ( exceptée « l’enfant sans visage » que je trouve au dessous du lot). A y réfléchir, mes deux coups de cœur restent les deux plus « zen » du lot : Hérold & Pissenlit et Le génie de la boite de raviolis.
Icare