Fiche n° 840 : Eclaves (Barracuda 1) de Dufaux et Jérémy

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :
barracuda_01.jpg

Résumé :
À bord du Barracuda, les hommes de Blackdog affûtent lames et grappins en vue d’un abordage juteux ! La routine pour Raffy, le fi ls de Blackdog, qui a déjà fait couler beaucoup de sang pour son jeune âge. Pour Emilio et Maria, jeunes nobles espagnols, le choc est plus brutal. Vendus comme esclaves à Puerto Blanco, ils se font en outre dérober la carte qui mène au diamant du Kashar, le plus gros du monde, connu pour n’avoir jamais entraîné que mort et désolation dans son sillage ! Il en faut plus pour décourager les pirates du Barracuda, qui savent que butin rime souvent avec destin... « Pas de pitié ! Pour personne... jamais ! » La maxime de Raffy résume parfaitement cet univers où l’on paye souvent la liberté de sa vie. Jean Dufaux et Jérémy y ont trouvé le contexte idéal pour cette nouvelle série, fresque sanglante articulée autour des destins croisés de ces trois adolescents.

Informations complémentaires : ICI

Mon avis :

Revenir à une « certaine simplicité », loin du foisonnement de Pirates des Caraïbes, voilà le pari relevé par Jean Dufaux dans cette nouvelle série. En s’associant au coloriste de Murena et de la Complainte, il ambitionne sinon de proposer un concurrent à Long John Silver (la référence du genre), de raconter une histoire de piraterie originale et prenante. Chouette ! Chouette ! Chouette !

Mais, une fois passée la superbe couverture, c’est belle et bien la désillusion qui s’est emparée de moi. Du côté du scénario d’abord où Dufaux s’emmêle les crayons en multipliant les sous-intrigues et les points de vue, donnant à son histoire un rythme dissipé, saccadé, brouillon. L’impression de lire un tome 0 dans lequel son auteur n’arrive pas à lancer son histoire, mais seulement à esquisser les portraits de personnage qui deviendront importants par la suite. Des personnages fades, ternes et aplatis par un dessin lui non plus pas à la hauteur des ambitions affichées.

Sapé par des problèmes de perspectives, des membres tordus, un bateau difforme, ce premier tome voit un auteur débutant à la peine. C’est d’autant plus dommage que la colorisation, elle, est plutôt réussie. Avec des teintes bariolées, chamarrées, très « pirate » en fait, elle évite à l’album un naufrage certain.

4,5/10 Un scénario confus et un dessin défaillant font de ce Barracuda une déception à la hauteur de l’attente suscitée par les noms des auteurs et la couverture aguicheuse. Dommage !


Simatural

Publié dans Critiques BD

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> Après lecture de ce premier tome je suis assez déçue de Mr Dufaux, venant d'un scénariste qui nous à servis "Les rapaces" et "Jessica Blandy" ont était en droit de s'attendre à mieux.<br /> <br /> Etant un grand amateur d'histoires de pirates je n'y ai vu que des choses vu et revu dans "Barbe rouge" (le pirate redoutable qui est en réalité un vrai papa gâteau) et "Les passagers du<br /> vent(personnes obliger de se traverstire pour suvivre).<br /> <br /> De plus j'ai relever quelques petites incohérence:<br /> <br /> -Pas de date au début, je sais c'est pas grand choses mais ça aurai était bien de savoir à quel année commence l'histoire ne serai ce que pour le côté historique.<br /> <br /> -Le pirate nommé Blackdog, black voulant dire noire je cherche toujours quelque chose de noir chez cet homme à la peau blanche, cheveux blanc et yeux bleu, même son manteau est bleu. Avec un nom<br /> pareil je m'attendais à un pirate noir de peau, ou vêtu tout de noir ou encore avec une grande barbe noir à la limite.<br /> <br /> -La réplique "pas de pitié pour personne jamais" et dite en premier lieu par Raffy le fils de Blackdog mais quelques page plus loin c'est l'une des prisonnière qui la sort!!(alors qu'elle n'était<br /> pas là au moment où Raffy lancait cette réplique).<br /> Est ce qu'au 18ème siècle c'était une réplique à la mode comme "wazza" dans les années 90?<br /> <br /> -Et pour finir le coup de grâce, l'histoire du diamant maudit qui est l'objet des convoitises de Blackdog me rappel l'histoire du trésor maudit de Cortez de "Pirates des caraibes". Avec le génie de<br /> Dufaux on aurai aimer un peut plus d'origninalité.<br /> <br /> Bref on à plus l'impression que Jean Dufaux nous à fait une histoire de pirates parce que c'est à la mode en ce moment et qu'il se repose beaucoup sur ses lauriers.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Pour Dufaux, quand je parle de grand cru, je faisais essentiellement référence à La complainte des Landes perdues que tu as aimé je crois.<br /> A Murena aussi, mais je crois pas que tu l'ai lu. Au Bois des vierges aussi (je sais que tu as beaucoup aimé... moi je ne suis pas le plus grand fan qui soit...).<br /> Après, c'est sur qu'il a une carrière digne des plus... longs ;-)<br /> (voilà, je viens de créer une nouvelle catégorie. Il y avait les grands auteurs. Il y a désormais les "longs auteurs" dont Dufaux et Jodorowski sont les plus fiers représentants)<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Pour LJS, je cite l'auteur dans sa préface, je ne compare pas.<br /> <br /> En ce qui concerne la piraterie, c'est sûrement vrai. J'adore les pirates et je dois dire que j'ai lu beaucoup beaucoup mieux que ce Barracuda. Que ce soit en BD ou en roman..<br /> <br /> Pour Dufaux, ben j'ai au moins lu la Complainte et Murena que je cite dans la chronique. Et Le Bois des Vierges (je crois que c'est lui aussi). Et pis c'est tout. Le truc, c'est que je n'ai pas lu<br /> beaucoup plus... et je crois savoir qu'il a une très longue carrière derrière lui. Alors, pour replacer Barracuda dans son oeuvre, je peux pas prétendre connaître assez celle-ci pour le faire.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Oui, tu as pris cette BD en grippe, en tant que grand fan de piraterie déçu...<br /> Pour la comparaison avec Long John... c'est toi qui la cite dans ton premier paragraphe... Moi, je ne me permets pas. Une nouvelle fois, ça ne joue pas dans la même cour.<br /> Dorison et Lauffray, c'est presque la Dream Team !!!<br /> Après, je suis d'accord au niveau de la première page. Qui n'est pas la plus réussie, mais qui ne doit rien à l'histoire.<br /> Cela commence directement dans l'action (j'ai oublié le terme technique pour ça) et c'était plutôt bien vu. Le problème est que cette action, du moins son dynamisme est un peu enrayé(e) par ce<br /> bateau "posé sur l'eau" comme tu dis (et je suis d'accord). Résultat, on ne sent pas vraiment toute la fureur de l'abordage qu'on devrait ressentir...<br /> Le reste est assez classique, mais quand même loin d'être mauvais ;-)<br /> Et sinon, je suis désolé de t'annoncer que si, tu as forcément lu du Dufaux... Et même, tu en as aimé... Si si, je t'assure... ;-)<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Bon, pour ce qui est de Jérémy, si on est ok sur certains points... on le sera visiblement pas sur tous.<br /> <br /> Pour le scénario, alors là, je comprends pas. L'histoire s'éparpille dans tous les sens. Il n'y a même pas de comparaison à établir avec LJS... les BD ne sont clairement pas du même niveau. Tiens,<br /> par exemple, pour en revenir à la première page, au niveau du dessin cette fois-ci, j'ai rarement lu une aussi mauvaise entrée en matière. C'est totalement artificiel et mal amené. On se croirait<br /> dans une série Z. Je ne serai pas capable de comparer cette BD au reste de l'oeuvre, n'ayant pas lu Dufaux pour être en droit de le faire. Peut-être est-il vrai que j'ai pris cette BD en grippe dès<br /> les premières pages, mais on ne fera pas croire qu'il s'agit d'une grande BD de piraterie comme j'ai pu le lire çà et là. Dufaux voulait peut-être revenir à quelque chose de plus classique que<br /> Pirates des Caraïbes ; de là à en faire une BD insipide... Après, si d'autres ont aimé, c'est leur droit. Moi, je ne défendrai pas cette BD en magasin, c'est tout.<br /> <br /> <br />
Répondre