Fiche n° 854 : Les Orphelins (L'Orphelin 1) de Buettner
Couverture :
Résumé :
Le premier contact de l’humanité avec une force extraterrestre sème la désolation sur Terre: des projectiles venus de Ganymède, l’une des lunes de Jupiter, réduisent des villes entières à néant. Face à cet état de siège, le monde mise sur une contre-attaque désespérée. Dans un vaisseau spatial rafistolé et armé de reliques datant de la guerre du Vietnam, des fantassins semblables à Jason Wander, tout juste âgé de dix-huit ans, des orphelins qui ne manqueront à personne, doivent embarquer pour le premier voyage interplanétaire de l’histoire afin d’envahir Ganymède. Pour mener L’offensive, ils ne disposent que d’un seul vaisseau et d’une seule chance. S’ils échouent, nous disparaîtrons.
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Mon avis :
Dans le registre de « la bonne vieille SF militariste qui fait tâche », il faudra dorénavant compter avec Les orphelins, première traduction en France de l’américain Robert Buettner. Dans les thématiques comme dans l’histoire (une invasion extra-terrestre), le roman se rapprocherait davantage de la SF militaire (Le vieil Homme et la Guerre ou La Guerre éternelle), mais il s’adresse avant tout aux fans d’Honor Harrington, de la Flotte perdue et Cie. Oh, Robert Buettner n’est peut-être pas aussi revendicatif que David Weber au niveau de ses idées « bien à droite » mais il fait l’éloge du militarisme, de la bravoure des militaires, etc. On n’est certes pas obligé de le voir et profiter d’un roman de SF qui fait la part belle à l’action, mais certains n’arriveront pas à passer outre, alors je préfère prévenir...
L’intrigue ne fait pas dans la dentelle et possède même comme des airs de « déjà-vu ». Des extra-terrestres balancent des bombes atomiques sur les grandes villes terrestres. Ni une ni deux, nous voilà donc obligés d’aller leur péter la gueule. Je caricature, mais à peine. On suit un jeune orphelin qui a beaucoup perdu dans ce conflit à priori perdu d’avance. Suite à quelques ennuis avec la Justice, il s’engage dans l’armée malgré lui. Mais c’est de bonne grâce qu’il va peu à peu se reconnaître dans l’Uniforme. La suite, vous l’avez devinée.
Cousue de fils blancs, l’histoire réussit pourtant à divertir sans peine avec son rythme trépidant qui oublie systématiquement tout ce qui pourrait ennuyer son lecteur : pas de longueurs, de nombreuses ellipses, un peu d’humour et une histoire d’amour. C’est certes convenu et parfois mal réalisé, mais ça atteint son objectif, celui de nous faire passer un bon moment sans griller un seul neurone.
Des suites sont d’ores et déjà parues aux States. On n’espère que l’auteur abordera un peu plus la vie sur Terre – passé à la trappe dans ce volume – dans les prochains tomes.
6/10 De la SF militariste qui fait pas « bobo » à la tête, qui ne fait – et ne doit surtout – pas faire réfléchir. Un divertissement à recommander aux fans de David Weber et autre Jack Campbell
Simatural