Fiche n° 739 : La Pierre du Matin blanc (Valentine Pitié 1) d'André Benn
Couverture :
Résumé :
Au tout début du XXème siècle, en plein territoire du Yukon, cette jeune fille est livrée à elle-même après la mort de ses parents. De l'innocence protégée à la solitude, Valentine va devoir affronter la sauvagerie de la nature puis celle de la communauté inuit. Nous la suivons alors dans son apprentissage de la vie chez ce peuple du Grand Nord, de ce qu'il y a de plus beau - les rencontres, la sensation de liberté - à ce qu'il y a de pire : les luttes entre les hommes pour les femmes, la dureté de la vie...
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Mon avis :
Valentine Pitié, c’est une jeune femme dynamique et décidée. Aussi, quand ses parents meurent soudainement la laissant seule dans le Grand Nord, elle décide de se prendre en main et de lutter pour sa survie. C’est ainsi qu’elle rencontre Yakupi, un chasseur inuit qui l’emmène avec lui, et lui fait découvrir la vie au sein de son peuple. Alors qu’elle va se lier avec Yakupi, la femme et la maîtresse de celui-ci, et devenir elle-même sa troisième concubine, elle va aussi découvrir à ses dépends la dureté de certains hommes du clan.
Pour réussir à se laisser embarquer, il faut vraiment le vouloir… Graphiquement, le trait est inégal du début à la fin. On oscille entre belles images et vignettes à la limite du brouillon. Les personnages sont peu (voire pas) identifiables les uns par rapport aux autres, et l’ensemble tient plus du croquis que du dessin finalisé. D’un autre côté, Benn sait nous enchanter par sa colorisation et l’apparente maladresse du trait (que l’on devine volontaire, Benn étant par ailleurs un dessinateur plus qu’habile) donne à l’album un style et une signature qui lui est propre.
Benn s’amuse à décrire la vie de ces inuits dont la seule occupation, chasse mise à part, semble être une sexualité très ouverte. Album clairement déconseillé aux yeux chastes ! Valentine rejoint le clan et le quitte comme elle est venue, et, la dernière page tournée, on se demande quand même un peu quel était l’intérêt de tout ça… Le prologue – qui n’a en lui-même aucun rapport avec le reste de l’album - laisse supposer que le deuxième et dernier tome de la série apportera quelques de réponses et, de la même façon, on peut envisager que la toute dernière case annonce un retour de Valentine au pays de Yakupi. Encore que… Bref, vous l’aurez compris, la suite devra être à la hauteur pour ne pas nous laisser un arrière-goût de « mouais bof »…
5/10 Beaucoup d’interrogations suite à la lecture de ce premier tome… Et une certaine incapacité à savoir si Valentine Pitié est une bonne ou une mauvaise BD. Graphisme bâclé ou style assumé ? Tranche de vie sans grand intérêt ou prémisses d’un scénario plus complexe ? Un album qui semble un peu gratuit, assez déroutant, et qui ne prendra certainement tout son sens qu’à la sortie du deuxième volume de ce diptyque.
Cyrielle