Fiche n° 740 : Tous malades ! de Jones et Gaiman
Couverture :
Résumé :
Neil Gaiman et Stephen Jones ont réuni dans cet ouvrage exceptionnel une trentaine de poèmes humoristiques et
effrayants par les plus grands maîtres de l’horreur, de la fantasy et de la SF anglo-saxonne.
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Mon avis :
Excellente initiative des éditions Bragelonne que la publication de ce Tous malades ! (Now we are sick ! en vo),
un recueil de poèmes horrifiques par la crème des auteurs fantastiques anglophones. Les plumes d'Alan Moore,
Terry Pratchett, Ramsey Campell, Robert Bloch, Brian Aldiss, Kim Newman, James Herbert, Gene Wolfe ou
Garry Killworth pour les plus célèbres, nous livrent 30 petits bijoux à la fois charmants et terrifiants.
Contrairement aux apparences, ces poèmes, s'ils ont tous en commun l'enfance, sont destinés aux adultes car bien
souvent leur finesse et leur humour n'ont d'égales que leur violence et leur noirceur.
Humour noir, très noir donc : cannibalisme, sexe, fantômes et revenants, meurtres, tortures, drogues et monstres
sous le lit sont au programme sous la forme de comptines. On rit, beaucoup, de choses bien malsaines (Nounours
qui viole la baby-sitter, Maman sacrifiée à Satan, le monstre qui sort des WC...), on frissonne aussi (le texte
d'Alan Moore sur les messages de prévention des accidents domestiques) mais on se régale de bout en bout.
Pour faire bonne mesure, chaque poème est illustré de crobars, renforçant encore l'attachement à l'univers
enfantin.
En fait, Tous malades ! ne pêche que par deux aspects. D'abord, il est beaucoup trop court !
Les textes sont tellement géniaux qu'on en veut encore ! Il faut hélas à peine une heure pour le lire.
Ensuite, si on ne peut que féliciter les traducteurs Alain Névant et Gudulle (alias Anne Carali, auteure de
nombreux ouvrages d'épouvante pour le jeune public) pour leur travail et les adaptations nécessaires à la VF en
respectant la rime et le nombre de pieds (quoiqu'il me semble que cela ne colle pas toujours), pourquoi ne pas
avoir fait une édition bilingue ? Dans un domaine aussi spécifique et précis que la poésie, il est vraiment
dommage de ne pas pouvoir apprécier le texte dans sa langue d'origine, quelle que soit la qualité de la traduction.
8/10 Malgré ces deux petits défauts (trop court et pas d'édition bilingue), jetez-vous sur ce petit livre, vous en frissonnerez de plaisir.
Winter