Fiche n° 915 : X-men : Jeunes Filles en Fuite de Claremont & Manara
Couverture :
Résumé :
X-Girls est le fruit de la rencontre inattendue et spectaculaire entre le grand maître Milo
Manara et le scénariste de génie Chris Claremont. Une alchimie explosive et immédiate s'est
créée entre ces deux souverains, qui ont su explorer l'univers de l'un et de l'autre dans le plus
profond respect. Marvel girl, Tornade, Psylocke, Shadowcat, la Reine Blanche et Malicia, les
membres féminins de la plus célèbre équipe du monde des comics : les X-Men, sont sublimés
par le délicat dessin de Manara. Le maître de l'érotisme révèle leur sensualité en soulignant
élégamment l'aspect sexy qui les caractérise. Mais si cet album est plus axé sur la beauté des
héroïnes que d'habitude, cette aventure reste cependant une histoire des X-Men fidèle à
l'esprit de Claremont. Cet album réunissant deux légendes de la bande dessinée comblera les
fans !
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Mon avis :
Si seulement cette histoire était parue en 1990. Chris Claremont était alors au pinacle de son art sur les X-Men. Quelle fabuleuse association c'eut été avec le maître Manara à l'époque de Muir Island Saga, des Frères des Etoiles, des épisodes fantastiques avec Magneto en Terre Sauvage.
Trois fois hélas, 20 années ont passé et Claremont n'a toujours pas retrouvé son mojo. Son retour en 1998 chez Marvel sur les Fanstastic Four fut correct sans plus, sa reprise des X-Men (Uncanny ou autres) fut désastreuse. Avec X-Men : jeunes filles en fuite, on touche à l'indigence. Très franchement, il eut mieux valut un artbook de Manara avec les membres féminins des équipes X.
Pour faire simple, une x-girl, Marvel Girl est enlevée par des super-vilains qui ont, en plus, capturé Emma Frost et volé la technologie Cerebra du prof X. Pourquoi donc ? Mais pour attiser les tensions entre Chine et Inde, déclencher une guerre et en tirer profit. Les autres x-girls débarquent, cassent tout, délivrent leurs copines et repartent siroter un daiquiri.
Bon, de toutes façons, vous me direz, 80% des acheteurs sont surtout intéressés par l'usage que peut faire Manara des Storm, Rogue, Psylocke et autres Shadowcat, le nom de Claremont sur la couverture, c'est juste une sorte de caution morale.
Manara fait du Manara, impossible d'être déçu si on aime. Les plastiques sont superbes mais restent à dimension humaine (je parle de la poitrine de ces dames, bien sûr) ce qui en soit est novateur pour des super-héroïnes de comics. Bien sûr, tout ou presque est prétexte à faire prendre la pose à ces dames mais ne nous cachons pas, on est là pour ça. Là encore, Impossible d'être déçu : tenues très, très courtes, rapprochements saphiques, postures
suggestives et j'en passe.
Le seul point qui m'agace (mais c'est typique de Manara), c'est cette impression que dès qu'une des héroïnes ouvre la bouche, elle a l'air au bord de l'orgasme.Bien sûr, je doute que les lectrices apprécient, il y a matière à hérisser le poil de la moins féministe d'entre elles. En même temps, comics+Manara, je ne dirais pas que la gente féminine est vraiment le public visé par ce genre de publication.
Au delà de cette mise en scène pseudo-érotique, l'ensemble graphique est de très haut niveau (nul doute que ça a dû faire bizarre au lecteur lambda américain) sans toutefois atteindre la grâce et la beauté du passage de Manara sur Sandman : Endless Nights. Nul doute que les codes graphiques imposés par la licence X et les limites définies par la ligne éditoriale de Marvel y sont pour beaucoup.
Allez, le mieux à faire, c'est d'admirer les planches et de faire semblant de ne pas voir le texte, ça passera mieux.
4/10 Pour l'œuvre dans son ensemble, à répartir entre un 0/10 pour le scénario et un 8/10 pour le dessin de Manara. Sic transit gloria Claremont...
Winter