Fiche n° 625 : Le Livre du Cercle (L'Âme du Temple 1) de Robyn Young
Couverture :
Résumé:
Paris, 1260. Un jeune clerc fuit dans la nuit. Il vient de se débarrasser d'un étrange grimoire quand un homme à la peau sombre se met en travers de sa route. Au moment où le fugitif s'apprête à révéler son secret, une flèche vient se planter dans sa gorge. Ainsi disparaît Le Livre du Graal, un ouvrage hérétique renfermant les arcanes d'une société dont personne ne connaît l'existence - pas même les puissants Templiers qui abritent à leur insu ce cercle baptisé L'Ame du Temple... La quête sera sans merci. Car le premier à récupérer le livre aura le sort du Temple entre les mains et, des frères Hospitaliers à la couronne d'Angleterre, nombreux sont ceux qui gagneraient à sa chute. Londres, 1260. Il est un garçon qui n'aspire qu'à devenir chevalier. Son nom est Will Campbell. Au service d'un moine érudit, il ignore encore les aventures qui l'attendent. Jeté au cœur d'un incroyable complot impliquant les trois religions du Livre, Will aura d'abord à combattre ses propres démons parmi lesquels l'estime perdue de son père Templier en Terre sainte et son amour interdit pour la douce Elwen...
Informations complémentaires :
GF : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=36151
poche : à venir
Mon avis :
Les templiers, le Graal, les croisades, les conspirations que tout cela peut ourdir, voilà le mélange que nous propose l’auteure Robyn Young dans « Le livre du Cercle », premier tome de sa trilogie « L’Âme du Temple ». Un format et une couverture accrocheuse, c’est la moindre des choses qu’il faut pour se démarquer d’un thème souvent abordé dans la littérature. Un thème qui nourrit les fantasmes depuis sa création, et qui durera encore longtemps. Pari osé, mais pari en grande partie réussie dans la mesure où cet aspect fantasmatique n’est pas extrapolé à outrance. Autrement dit il n’y a pas d’effet too much. Il ne s’agit cependant pas d’une toile de fond véridique à 100% de cette période de l’histoire. L’auteure ne s’en cache pas à la fin de l’ouvrage, où dans sa note, elle explique comment elle a construit son texte. En parlant de la fin du livre, il peut être utile de se référer au glossaire qui y figure de manière à mieux comprendre les termes spécifiques liés aux templiers.
Comme souvent lors de la rédaction d’un cycle, le premier tome sert de mise en place du cadre contextuel. « Le livre du Cercle » ne fait pas exception à la règle. Cela ne signifie pas absence d’action, la première scène se trouve d’ailleurs être une bataille à Jérusalem. Et si c’est bien une chose que j’ai aimé dans ce roman mêlant histoire et imaginaire, c’est qu’il n’y a pas un parti pris entre les francs d’un côté (les pseudos gentils) et les musulmans de l’autre (les pseudos méchants). Chaque patrie à sa propre conception de la vie, de l’histoire de son peuple, mais surtout de la légitimité de ce dernier par rapport à sa présence sur ce territoire tant convoité qu’est la Terre Sainte. Et le fait de développer chaque camp et ne pas se formaliser qu’aux chrétiens est une bonne chose, qui permet d’une part de décrire une autre facette de cette période de l’histoire, et d’autre part de rendre moins monotone la lecture de ce premier opus. C’est un moindre mal quand on sait qu’il faut compter sur un peu plus de 700 pages par tome. Si j’ai noté quelques longueurs, peut-être était-ce due à ma fatigue, car même si c’est un sentiment que j’ai pu éprouver, avec du recul il s’atténue.
Le style de l’auteure se veut à la fois simple et immersif. Autrement dit, mise à part quelques mots issus du sérail historique, il n’y a pas de difficulté dans la construction syntaxique, et c’est avec aisance que l’on se meut dans les intrigues et conspirations des différents personnages au cours du temps. C’est un autre aspect que j’ai aimé en lisant « Le livre du Cercle », et que j’apprécie en général dès qu’il s’agit d’épopées avec moult personnages, le fait de pouvoir les suivre sur une échelle temporelle assez longue pour voir évoluer leur personnalité, ainsi que leur relation avec leur entourage.
La fin se veut ouverte, et j’ai hâte de lire la suite pour savoir comment va évoluer la situation. Etant donné qu’il n’y a pas de parti pris, on ne sait pas quelle sera la destinée que trouveront chacun des personnages, et c’est bien là l’essentiel. Se laisser transporter dans ce dédale d’intrigues, du Royaume d’Angleterre au Moyen-Orient, en passant bien sûr par la France.
6.9/10 Un premier tome prometteur, où l’on ressent bien l’ambiance des croisades, aussi bien du côté des templiers, que celui, plus rude, des musulmans et de leur rapport à la terre et la vie. 700 pages pour délimiter le contexte et les prémices des complots, et si la suite reste dans le même ton au niveau de l’atmosphère, avec une once d’action et de dynamisme supérieurs, à n’en pas douter, la lecture en ressortira encore plus agréable.
SebO